Chapitre 9 - Rouge feu, rouge sang

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Parfois la pluie tombe au milieu d’un ciel bleue. Tes rêves brisés, il t’étais impossible de voir le soleil. Toi qui rêvait de devenir l’étoile la plus brillante de la scène, te retrouve aujourd’hui dans l’obscurité la plus profonde.

Voilà plusieurs jours depuis l’attentat s’étant déroulé au cœur du gouvernement. Le bilan de cet acte est lourd… une trentaine de personnes ont perdus la vie, dont le président de Liberty et la plus grande de ses filles Veronica. Autre point inquiétant, sa seconde fille, Enola, est actuellement portée disparue. Et personne n’a de ses nouvelles.

Au QG de la compagnie, l’heure était aussi au calme. Depuis l’intrusion de ce médecin, Abigaïl n’est pas sortie une seule fois de son bureau, Tempérance quant à elle, avait élu domicile devant la porte de celui-ci passant l’entièreté de ses journées à attendre que la jeune femme ne pointe le bout de son nez.
Sherlock voyant ça, décida soudainement de venir lui apporter de quoi manger.
Holmes : Tu comptes attendre encore longtemps ici ? Elle a encore besoin de temps.

Tempérance : …C’est moi qui ai appelé ce médecin…

Holmes soupira en déposant la pâtisserie devant elle, et se posa également devant le bureau.

Holmes : Comme-ci Abigaïl allait t’en vouloir. Elle avait besoin d’aide tu as fait de ton mieux pour l’aider rien de plus.

Tempérance : En parlant d’aider… C’est Abi qui s’occupe de tes repas habituellement non ? Comment tu t’en sors sans elle ?

Holmes : Tu me prends pour qui ?

Tempérance : Pour quelqu’un qu’on a déjà retrouvé évanoui plus d’une fois sur des scènes de crimes parce qu’il était bien trop occupé à enquêter au point d’oublier de manger.

Holmes : … Ma mère passe m’apporter mes repas à la maison.

Tempérance : Ta mère ? C’est mignooon… on dirait un petit enfant qui à encore besoin qu’on s’occupe de lui.

Holmes : Ferme la un peu …

Le jeune homme détourna légèrement le regard avant de se relever.

Holmes : Faut que je passe à l’hôpital pour rendre visite à Réo et Cordelia.

Tempérance : Ils surveillent encore cette fille qu’on a retrouvé devant le bâtiment ?

Holmes : Oui. Vu ses blessures elle était présente pendant l’attentat. On doit l’interroger à son réveil.

Tempérance : Je vois …

Holmes : Oh et au fait. J’ai croisé Akechi il y a quelque jour. J’ai oublié de t’en parler avec tout ça.

Tempérance releva immédiatement la tête en entendant le nom d’Akechi avec un grand sourire en s’écriant : « Akechi ?! » Avant de baisser les yeux en rougissant légèrement, affichant un air mécontent.

Tempérance : Cet imbécile. Ça fait des mois qu’il n’est pas passé me voir et il prend contact avec toi… Quel rustre. Il s’en fiche vraiment de moi.

Holmes : Parle pas trop vite.

Il fouilla dans la poche de sa veste pour en sortir la fameuse boîte remise par le jeune homme avant de lui jeter dans les mains.

Holmes : Il a mis son numéro avec. J’imagine que c’est pour que tu lui donnes une réponse.

La jeune femme se mit à rougir de plus belle en ouvrant la boîte, découvrant une alliance avec un petit mot où il y avait effectivement noté un numéro de téléphone.

Tempérance afficha alors sur son visage un petit sourire avant de refermer la boîte et la ranger dans sa poche.

Tempérance : Tu…devrait aller à l’hôpital. Je m’occupe d’Abi t’en fais pas. L’enquête sur l’attentat est importante non ?

Holmes : Tu as raison. Prends soin d’elle s’il te plaît.

En prononçant ses mots, Sherlock prit directement la route en direction de l’hôpital du centre ville. En voiture, il passe devant le Gouvernement, observant d’un œil attentif, l’étendu des dégâts causés par l’explosion. Une fois a l’hôpital, il regarda prudemment autour de lui, doutant encore de devoir croiser l’homme qui avait tenté de tuer Abigaïl il y a quelque chose.

Réo : T’en fais pas. J’ai déjà fait le tour de l’hôpital, aucune trace de ce cher Docteur Stones. Volatilisé.

Sherlock : Je vois, tu es efficace ces derniers temps.

Réo : Roh tait toi un peu et suis moi. La fille est réveillée, mais elle refuse de parler. Elle a dit qu’elle ne témoignerait qu’en ta présence. Encore une de tes conquêtes ?

Sherlock : Qu’est-ce que vous avez aujourd’hui ?

Réo et Sherlock se dirigent alors jusqu’à la chambre où était logé la fameuse jeune femme, à ses côtés, Cordelia la surveillait jusqu’au moment où les deux hommes entrent dans la pièce.

Cordelia : Holmes ! Alors, des nouvelles d’Abi ??

Holmes : Pas encore. Tempérance est avec elle pour le moment.

Cordelia : Tu as vraiment confiance en elle pour protéger Abigaïl en cas d’attaque ?...

Holmes : En elle non. Mais t’en fais pas… Tempérance à un ange gardien que je détesterai avoir comme ennemi.

??? : Euh … e… excusez-moi de vous déranger … vous êtes Sherlock Holmes…. ? Le détective … ?

Holmes : Hum ? Oui c’est exact.

Sherlock tourna doucement la tête en la direction de la jeune femme qui s’était levée de son lit pour regarder le détective. Elle avait les joues rouges, presque aussi rouges que ses cheveux courts. Elle ouvrit grand ses yeux dorés en sautant dans les bras de Sherlock pour le serrer de toutes ses forces dans ses petits bras.

??? : Ça fait si longtemps que je t’avais pas vu !! Tu m’as tellement manqué !

Cordelia et Réo n’en revenaient pas de voir la jeune femme si muette avec eux qui venait de sauter dans les bras de Sherlock et surtout se comporter de manière si amicale avec lui.

Réo : J’avais raison…

Cordelia : Monstre. Infidèle.

Réo : Sale traître. On va tout balancer à Abigaïl à son réveil.

Sherlock : Vous pensez à quoi au juste là ? Vous la reconnaissez pas ? Cette fille c’est Enola Stanford. La plus jeune fille de notre défunt gouverneur.

Réo : La fille du gouverneur ?! Mais elle était censée être portée disparue ! Il faut avertir immédiatement le ministre !

Enola : N…Non ! Surtout pas… Je … ne veux pas retourner là-bas...

Réo, qui tenait son téléphone en main, s’arrêta net, Holmes regarda la jeune fille qui avait la tête baissée et le regard tourné vers le sol avant de pousser un grand sourire.

Holmes : Réo, Cordelia. Je la connais depuis petit alors laissez moi me charger de ça.

Il regarda les deux jeunes gens quitter la pièce et s’asseya sur une chaise en attendant qu’Enola fasse de même. Un silence s’installa alors. Un long silence sans qu’ils ne s’adressent la parole, jusqu’à ce que le détective ne tente de briser la glace.

Holmes : Ça fait combien de temps maintenant ? 10 ans, t’étais une pleurnichard à l’époque.

La jeune femme se mit à rire légèrement en relevant la tête vers lui.

Enola : Tu plaisantes ou quoi ? C’est toi qui pleurait sans cesse quand ma grande sœur venait te voler tes livres… D’ailleurs… ta mère va bien ?

Holmes : Pas chance, elle n’était pas présente au gouvernement lors de l’explosion . Elle va bien.

Enola : Tant mieux …

Holmes : Et toi ? Tu peux me raconter comment ça s’est passé ?

Enola : …Oui… je vais tout te raconter …

//Pendant ce temps devant la porte//

Cordelia et Réo s’était assit sur des sièges devant la chambre de l’hôpital pour patienter. L’endroit était silencieux. Si silencieux qu’au loin, des bruits de talons se rapprochant de firent entendre. Réo se leva alors, observant au bout du couloir, une femme élancée qui s’approchait de la pièce. Elle avait de longs cheveux noirs , attachés en une seule et unique tresse. Portait un élégant tailleurs, et une chemise accompagné d’une cravate légèrement détachée. Et ses yeux, étaient cachés par des lunettes noires.

Réo : Madame, je vais vous demander de faire demi-tour, cet endroit est sous la juridiction policière vous n’avez pas à…

??? : Voyons mon petit Réo… tu ne vas quand même pas privé une mère de voir son fils ?

La jeune femme retira ses lunettes de soleil, révélant des yeux verts émeraude, très légèrement maquillés.

Réo : M… Madame la procureure !?

En voyant ses yeux, Cordelia ouvrit grand les yeux.

Cordelia : …C’est toi… ? Lupin… ?

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