Chapitre I

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Mya

Un autre monde, des fées, des loups, des elfes, une princesse, 3 clans...
Une magie mystérieuse et puissante. Comme imprégnée dans les racines de ce monde.

Ce n'était qu'un rêve, seulement un rêve...

— Lève-toi et nettoie ! me hurla ma mère.

Je sursautais lorsque sa voix dépassait son ton habituel.
Je venais à peine de me réveiller lorsque ma mère me cria dessus.

Bonjour d'abord.

Pas un son sortit de ma bouche. Comme ces dix dernières années.

Je ne pouvais pas me défendre face à mes parents, face aux monstres qui me servaient de figure d'autorité. J'avais essayé de trouver du travail, vraiment. Mais une fille muette aux aillons ne donnait pas envie d'embaucher. Alors je vivais au crochet d'eux.

Même si nous ne possédions qu'un petit studio de trois pièces où nous vivions à cinq.
Et le fait qu'ils soient alcooliques n'arrangeait rien. Foutue vie.

Je soufflais et attrapais un balai pour nettoyer le bordel que mon jeune frère avait mis.
Il passa à côté de moi et me mis un coup dans la hanche.
Je lui donnais une tape derrière la tête puis il me tira la langue et fis tomber le balai avec son pied.

Je ne le ramassais pas, à la place je pris la chose qui me servais de veste et quitta le studio.

— Hé sale gosse, ramène-toi, tu n'as pas fini !

Je l'ignorais. Comme à mon habitude.

— Tu as intérêt de revenir avant le repas ! me cria-t-elle.

Revenir pour manger les détritus des autres ? Non merci.
Je descendis l'escalier miteux et atterrissais dans la petite rue sombre.

La nuit venait de tomber et le quartier dans lequel je logeais n'était absolument pas éclairé.
Pourquoi la vie était tant compliquée ? J'en avais marre de tout ça.

La faim et la misère nous détruisait tellement que les liens familiaux n'existaient pas, l'amour et le confort d'un foyer n'étaient pas dans notre vocabulaire.

Je me rendis au centre-ville avec le seul moyen de transport qu'on pouvait se permettre de payer : des chaussures.
Et me voilà à m'auto dénigrer toute seule, car je n'avais personne avec qui parler.

Au loin je repérais la grande fontaine qui décorait la place.
Autant magistrale que spectaculaire, ce point d'eau était la seule chose qui me réconfortais depuis toute petite.

J'ignorais la raison, je ne savais pas pourquoi cette structure me rapportait de la sécurité alors que c'était...de la pierre.
Comme à chaque premier janvier je venais faire un vœu ici.
Au creux de la pierre entre une statue et le rebord.

De là, je rapportais ma peine et mes malheurs.
Je souhaitais une vie meilleure aux miens. Malgré le mal qu'ils pouvaient me faire.

Mais j'espérais toujours une meilleure alternative pour ma famille. Même ces deux alcooliques qui n'avaient rien compris à la vie de société. Au travail et aux enfants.

Between Our Worlds [FINIE]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant