Chapitre IV

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Mya
 
Je le regardais, interdite.
Pourquoi la fontaine s'était retrouvée dans mon monde ?
 
— Je n'y comprend rien... m'affolais-je
 
— A la tradition ? demanda-t-il.
 
Les bras sur mes jambes, je sentais mon cœur accélérer.
 
— Je n'y comprend rien.. répétais-je
 
Arzhel me regarda d'un air désolé. Il ne savait pas ce qui me mettais dans cet état mais je n'étais pas encore disposée à lui expliquer.
 
Je me redressais et arrangeais mes cheveux d'une main.
 
— Je... vais prendre l'air sur le balcon.
 
Il acquiesça et sortit de ma chambre.
 
Je m'appuyais à la rambarde et laissais l'air frais s'infiltrer dans mes poumons. J'avais peut-être une chance de m'échapper d'ici mais je me doutais que ça n'allais pas être simple.
 
Surtout que j'ignorais où se trouvait réellement mon échappatoire.
 
Je fermais les yeux et décidais d'aller me coucher, après tout je ne savais pas ce qui allait arriver le lendemain.
Je fis un saut dans la salle de bain et me préparais à dormir. Puis je me rendais dans le dressing. Lorsque j'allumais, ma mâchoire manquait de se décrocher.
 
— Ok pincez-moi ! m'exclamais-je.
 
La pièce rectangulaire était, de ses trois murs, recouverte de placards incrustés et remplis de vêtements resplendissants. Le quatrième mur était pris par une coiffeuse aussi incrustée dans le mur et entourée par des panneaux en bois. Le tout était éclairé par un lustre en cristal qui pendait au centre d'une moulure ovale en relief.  En dessous se trouvait une commode en marbre et verre. Et le sol de la même matière brillait de mille feux.
 
Je cherchais un pyjama et ne mis pas longtemps à trouver car tout était organisé dans un ordre logique. Les affaires de nuit, celles de la compétition, les tenues de soirée et les chaussures qui étaient classées selon leurs hauteurs.
Je pris un pyjama long en soie noire et me dirigeai vers le grand lit.
 
Une fois sous la couverture un sourire se forma sur mon visage.
Pourquoi tout était tant confortable ici ? 
 
Les paupières lourdes je décidais de tomber dans les bras de Morphée.
 
— Mademoiselle... 
 
Je me retournais dans mon lit.
 
— Mademoiselle !
 
Je me levais d'un bond. Qui osait me réveiller ?!
 
Je tournais la tête vers le bruit et remarquais Arzhel, à côté du roi.
 
Je me mis debout difficilement et exécutais une révérence. Fort heureusement j'avais opté pour un pyjama habillé.
 
Qu'est-ce qu'il faisait là et à cette heure-ci ?
 
— Je me doute bien que vous vous demander la raison de ma venue...
 
J'hochais la tête, désemparée.
 
— Je viens vous faire une proposition.
 
— Une... proposition ?
 
Il alla s'asseoir sur un fauteuil beige et croisa les doigts.
 
— La compétition... je vous propose d'y participer.
 
— Et pourquoi je devrais accepter ? demandais-je en hésitant.
 
— Parce que la condamnation à mort est proche pour vous. Alors, que choisissez-vous ?
 
Je restais muette. Il me proposait la mort rapide à la lente.
Je voulais juste vivre une meilleure vie, pas y mettre fin.
 
— J'ai combien de temps pour y réfléchir ?
 
Il ne me regardait pas mais ses yeux arrivaient malgré tout à percer mon âme.
 
— Cinq minutes.
 
— Q-quoi ? m'étouffais-je. J'ai seulement cinq minutes pour décider comment mourir ? paniquais-je.
 
Il acquiesça avec un sourire mauvais.
 
— Oh non, la compétition n'est pas une condamnation à mort, c'est juste un spectacle avec comme possibilité d'y laisser ta vie.
 
Je mourrais d'envie de l'étriper mais je voulais encore me laisser le choix.
 
Je baissais la tête, vaincue.
 
— C'est d'accord, soufflais-je.
 
Il quitta la pièce, heureux de son affaire tandis qu'il me laissait assise sur mon lit, désemparée.
 
Arzhel revint quelques minutes après le passage du roi et je savais à son expression qu'il savait.
 
— Mademoiselle... murmura-t-il.
 
— Je le déteste... JE HAIS LA FAMILLE ROYALE ! C'est de leur faute, m'emportais-je
 
Arzhel vint s'asseoir à mes côtés et posa sa main sur mon épaule.
Sa fit monter mes larmes immédiatement. Normalement je ne montre pas mes sentiments aussi facilement mais ces derniers temps n'étaient pas faciles.
 
— Tu n'as pas enfreint au moins vingt règles en restant ? demandais-je en essuyant mes larmes.
 
— Peut-être mais j'en aurais enfreint deux en restant à la porte. Tu es mon amie, je ne peux pas te laisser seule dans ce moment.
 
— Je veux rentrer chez moi, soufflais-je.
 
— Peut-être que la compétition pourrait te faire découvrir de nouvelles choses... hésita-t-il.
 
— M'apprendre à échapper à des chasseurs de couronne oui.
 
Il pouffa puis son expression redevint sérieuse.
 
— Ça se trouve, tu entreras dans le palais...
 
— Où se trouvent mes ennemis. 
 
— Exactement, a-t-il dit en souriant.
 
— « Sois proche de tes amis et encore plus de tes ennemis » récitais-je.
 
Il hocha la tête.
 
Allais-je vraiment me venger ? Venger Misae ? Et puis même il fallait que je survive jusque-là.
 
— La première épreuve est la course. Elle élimine vingt participants sur soixante, m'informa-t-il en se levant.
 
Je le regardais et réalisais. Je n'avais absolument aucune endurance, les seules fois où je courais c'était pour échapper à mes parents...
 
— T'en fais pas ça ira. Ce soir il n'y a pas d'événement alors tu te reposeras et quelqu'un te prépara demain matin.
 
J'hochais la tête et le remerciais.
 
J'ai passé la journée à réfléchir aux derniers événements.
Il ne s'était même pas écoulé une semaine et ma vie partait en vrille.
 
Je ressortais la lettre et la relisait.
 
« Fille de l'autre monde, ces quinze dernières années nous avons entendu tes souhaits. C'est avec honneur que nous vous invitons dans notre pays où la richesse n'a pas de limite. 
Ton vœu d'une vie plus simple pourra se réaliser.
Si tu souhaites venir c'est simple, rend-toi à la frontière du Canada et au douanier tu devras montrer ce bout de papier.
 
Bonne chance"
 
Je lisais et relisais ce bout de papier contenant un grand mensonge.
 
Je balançais l'enveloppe sur le lit et constatait qu'elle n'était pas vide.
Un morceau de journal était au fond. Dessus un article qui venait de mon monde où des lettres avaient étaient surlignées. 
 
La personne qui me l'avait envoyé était de mon monde...
 
« Fais attention, jeux et défis dans ce monde mènerons à une perte éternelle. Tout autant que cette compétition, ton destin révélera des secrets enfouis depuis bien longtemps. »
 
C'était les lettres. Un avertissement, caché dans cette enveloppe. Si accessible mais invisible lorsque la peur et la famine l'emportent sur la vision.
 
Je savais qu'il y a eu un problème. C'était trop simple.
 
~~
 
Le réveil fut doux. Deux femmes de chambres vinrent me lever tandis que deux autres sortaient les vêtements et préparaient des affaires.
 
— Mademoiselle nous vous préparons tout votre nécessaire pour la course.
 
Je restais muette. Hier j'étais prisonnière et là j'étais traitée comme une Majestueuse. C'était une blague ?
 
Une fois sur mes deux pieds je fus entrainée dans la salle de bain et eu droit à une toilette luxueuse. On m'a peigné, maquillé, coiffé et habillé d'une tenue élaborée noire.
 
Puis le petit déjeuner est arrivé et j'ai décidé de le partager avec elles. Après tout elles m'aidaient.
 
— Oh non mademoiselle. C'est pour vous ! expliqua une fée.
 
— Je n'ai pas très faim, avouais-je.
 
Elles hésitèrent puis acceptèrent et dégustaient les fruits comme si c'était une nouveauté.
 
— Merci beaucoup mademoiselle, me remerciaient-elles en souriant.
 
— Ce n'était rien. Au fait. Quels sont vos noms ?
 
Celle qui semblait la plus âgée s'avança.
 
— Je suis Aislin et voici mes sœurs : Iris, Nysa et Thea.
 
La première avait de longs cheveux roux avec des champignons rouges et blancs qui semblaient avoir élu domicile parmi ses ondulations. Ses yeux d'un vert émeraude étaient rassurant et confiant. Et tout comme ses sœurs elle avait les oreilles pointues.
Ladite Iris avait-elle les cheveux roses comme ses yeux. A défaut de ses sœurs, elle avait des ailes blanches qui scintillaient. Nysa était plus comme une feuille, ses cheveux et ses yeux avaient les couleurs parfaites et avait personnalisé sa tenue avec des lianes. Et la dernière, Thea, avait des ondulations comme Aislin mais ses cheveux étaient d'un violet orangé sombres mais splendides. Ses yeux étaient de la même couleur et on y voyait qu'elle était timide mais douce.
 
Elles n'avaient pas des traits physiques semblables, certes, mais leur lien se voyait.
 
— Enchantée, vous êtes donc... mes femmes de chambre ? demandais-je un peu perdue.
 
— Exactement, nous le seront durant toute la durée de la compétition. Nous vous préparerons et chouchouterons. Les prochaines épreuves ne seront pas de tout repos, annonça Aislin. Votre tenue est faite pour la course aux obstacles, ce qui sera parfait pour aujourd'hui.
 
— T-très bien.... Attendez. Des obstacles ?
 
Elles hochèrent la tête.
Oh bordel je ne m'étais pas préparé à ça.
En plus de n'avoir aucun cardio, grimper ou autre n'était pas de mon ressort.
 
Je soufflais et essayais de calmer la panique qui menaçait d'apparaître.
Tout allait bien se passer.
Normalement.
 
Je remerciais les sœurs et partis en direction du hall. A peine sortie de l'ascenseur j'entendais le brouhaha des participants. 
 
Étais-je le sujet de conversation... ?
 
Lorsque j'étais passée dans le hall les dernières fois, je n'avais presque rien retenu de l'architecture. Quatre grandes arches couleur bronze et doré longeaient les murs arrondit et au centre du plafond trônait un somptueux lustre en cristal sur plusieurs étages. Il devait faire trois mètres de long ce qui paraissait équitable car la hauteur sous plafond était d'au moins dix mètres.
Le sol, noir, doré et blanc, fait d'une matière lisse et brillante faisait resplendir les murs en verre sombre.
Des lumières dorées éclairaient à des points stratégiques les parois, ce qui donnait l'ambiance futuriste.
Des balcons éclairés de la même lumière agrandissait le lieu et l'escalier en verre qui se trouvait à l'opposé des ascenseurs était en colimasson mais gigantesque.
 
Je posais mon pied sur le sol immaculé du hall et fit face à un silence net.
 
J'étais l'intruse de la compétition je le savais merci mais il fallait que les autres le sachent ?
 
— Les équipes, veuillez-vous positionner sur vos marques.
 
Des équipes ?
 
Lorsque tout le monde commença à se déplacer la panique m'envahissais. Je n'étais pas à ma place ! Je ne savais absolument rien et je vais y rester avant même de commencer.
 
Une participante vint à mon secours en me voyant paniquer.
 
— Tu es l'équipe bleue comme moi ! Vient avant qu'on se fasse étriper par les nôtres. ria-t-elle. Au faut je suis Ilmatar et toi tu es Mya ?
 
— O-oui... euh c'est quoi cette histoire d'équipe ?
 
— Les bleus, rouges, verts et jaunes vont s'affronter lors de la course aux obstacles. Nous avons plus de chance de survivre lorsque l'on a quelqu'un pour nous rattraper, non ?
 
J'hochais la tête, c'était vrai que seule ça n'aurait pas été simple.
 
Les dernières personnes des équipes différentes rejoignirent leurs cercles et un bruit sourd se fit entendre.
 
Les cercles s'enfoncèrent dans le sol avant de se poser en hauteur sur un terrain entouré de gradins.
Nous étions vraiment sous la tour ?
 
— Non nous avons été téléportés discrètement, me chuchota Ilmatar comme si elle lisait dans mes pensées.
 
Cela paraissait logique vu que le ciel était bien au-dessus de nos têtes et pas un faux plafond.
 
Le terrain était divisé en deux. Et les quatre couleurs étaient séparées. Bleu et jaune d'un côté, rouge et vert de l'autre.
 
Deux contre deux ? Bon c'était mieux que tous mélangés.
 
A nos côtés les jaunes étaient très énervés et semblaient motivés comme si c'était leur raison de vivre... enfin c'était le cas mais c'était vraiment extrême.
 
Le parcours était une ligne droite truffée d'obstacles plus étranges les uns que les autres. Notre ligne de départ et d'arrivée était en bout d'arène et la coupait donc en deux. Le parcours des autres équipes était au-dessus du nôtre et commençait donc au deuxième étage des gradins. Nous ne voyions rien mais devinions que leurs obstacles étaient semblables aux nôtres.
En dessous de notre ligne de course se trouvait une arène des plus normales avec du sable blanc. Était-ce la même arène pout toutes les épreuves ?
 
Le cœur battant, je me tenais sur la ligne de départ, consciente d'être entourée de cinquante-neuf concurrents prêts à se lancer dans cette course folle. Je savais et ils savaient tous que je n'étais pas prête pour cette épreuve, n'ayant pas eu la chance de m'entraîner avant.
 
J'inspirerai profondément et attendis le signal. Je n'avais réellement pas le choix, et je devais terminer cette course pour reprendre une vie « normale ». 
Le signal se fit entendre dans l'assemblée et je me mis en mouvement, mes jambes me portant aussi vite qu'elles le pouvaient. Les autres coureurs me dépassaient les uns après les autres, ainsi que mon équipe qui me lançaient des regards noirs.
Sauf une, Ilmatar qui elle m'encouragea.
 
Je recevais de l'eau ou de la terre toutes les minutes, c'était toujours la même personne qui s'en prenait à moi, un jaune évidemment. Je n'étais déjà pas dans mon élément et en plus on venait me mettre des bâtons dans les roues ?
 
Je regardais ma coéquipière pour lui faire comprendre qu'une enflure s'en prenait constamment à moi.
 
Elle acquiesça et souffla en sa direction pour lui renvoyer ses éléments, il se les ai pris en pleine figure puis était tombé. Il resta à terre un bon moment.
Pris à son propre jeu, j'adorais.
 
Au fur et à mesure que je passais une étape, je sentais ma force diminuer mais ma volonté augmenter. J'avais beau être en bas du classement, je savais que chaque pas me rapprochait de la ligne d'arrivée. 
 
Mais au final mon seul objectif était de finir cette course, saine et sauve.
 
Les obstacles furent maintenant à mon niveau et certains semblaient mortels. Ça allait des rondins de bois au-dessus de l'eau jusqu'à au-dessus de piques géants ou ronces. En soit il existait une alternative à tout ça mais elle rajoutait au moins dix kilomètres en plus dans un chemin hostile.
Les ronces ce n'était pas mal au final.
 
Ilmatar s'arrêta à mon niveau et analysa ce qu'on avait devant nous.
 
— Je connais ce genre de parcours. Lorsque j'étais petite, comme tout le monde ici, nous avions participé à une grande épreuve comme celle-ci. Je sais donc quoi faire et qu'est-ce qu'il ne faut pas faire. m'annonça-t-elle.
 
Elle essayait de m'aider... ?
 
Je souriais. J'étais sauvée, mais aussi comme tous les participants puisqu'ils connaissaient déjà ce type de terrain.
 
Ce n'était pas grave, il fallait juste être plus rapide et plus intelligent qu'eux.
 
— Alors allons-y et battons-les.
 
Nous nous sommes souri puis nous nous sommes jetées dans la gueule du loup.
 
Il y avait déjà pas mal de participants dans l'eau ou la boue, et nous voyions certains se noyer alors qu'ils venaient d'arriver à cette étape.
 
Les rondins de bois étaient suspendus au-dessus de la rivière pleine de créatures aquatiques, quel enflures ces organisateurs.
 
La foule c'était évidemment enflammée lors de l'arrivée des participants aux obstacles. C'était la joie pure pour eux. Des morts, de la bataille et de la peur. Tout ça réuni en une seule petite heure.
 
J'ouvrais la voie à ma partenaire et grimaçais en grimpant sur le rondin. 
J'essayais de garder mon équilibre sur le bois, et ce n'était pas simple. Avec les derniers passages et les dernières chutes la surface était trempée, donc super dangereuse.
 
Je suis sûre qu'ils y ont pensé...
 
— Fais gaffe ça glisse. lui ai-je dit.
 
Elle acquiesça et grimpa à son tour en faisant bien attention.
 
À nos côtés un gars, celui qui nous avait joué avec ses éléments, monta à toute vitesse sur les obstacles. Il nous lança un regard niais, puis il se mit à sauter de rondin en rondin. Chance pour nous, pas pour lui, il avait atterri sur le plus mouillé et était donc tombé dans l'eau.
 
Je riais, bien fait.
 
Tandis que nous avancions prudemment nous observions les autres concurrents. Certains étaient déjà arrivés, d'autres déglutissaient face à ce qui les attendait.
 
— C'est vraiment haut... remarquais-je en commençant à trembler.
 
— On y est presque Mya, me rassura-t-elle en me voyant paniquer un peu plus.
 
Elle avait raison, il nous manquait plus que trois rondins.
 
Deux.
 
Un.
 
Je soufflais de soulagement, tout comme mon alliée.
Ça c'était fini.
 
La course reprenait donc, plus dure après ces dernières minutes.
Les kilomètres défilaient, et je commençais à sentir la fatigue s'emparer de plus en plus de mon corps. Je n'avais jamais couru aussi longtemps avec tant de pression, mais je devais continuer à tout prix. 
 
Je me mis à serrer les dents, à me concentrer sur sa respiration et à puiser dans mes dernières réserves d'énergie en voyant la ligne d'arrivée.
 
Après une course éprouvante, j'atteignis la ligne d'arrivée. J'avais réussi à terminer la course, en arrivant trente-neuvième sur soixante concurrents. Ce n'était pas génial mais au moins cela allait me permettre de survivre un peu plus.
 
Épuisée, je m'écroulais sur le sol aux côtés d'Ilmatar qui souriait malgré tout.
 
— A une place tu n'aurais pas survécu, m'annonça-t-elle.
 
A ces mots mon sang se glaça. Ça c'était joué à un rien.
 
Le roi fit l'annonce des survivants et des prochains événements. Nous avions droit par la suite à du tir à l'arc.
Et je savais que c'était fini pour moi, je n'avais jamais tiré à l'arc.
 
Les gradins commencèrent à se vider lorsqu'une main vint se poser sur mon épaule.
Je me retournais, méfiante et tombais sur une jeune femme peu ordinaire.
 
Ses cheveux d'un roux brillant étaient élégamment tressés. Ses habits vert émeraude contrastaient ses yeux dorés.
Qui était-elle... ?
 
— J'ai vu ta performance aujourd'hui, tu es nouvelle non ?
 
— Oui... et vous êtes ?
 
Elle replaça une mèche derrière son oreille et me répondit d'un grand sourire :
 
— Alvar Stone. Et toi tu es Mya Stevens, la nouvelle.
 
— Exactement... ? 
 
— J'étais mentor de la jeune Misae.. 
 
Mince elle allait sans doute m'en vouloir.
 
— Je te propose donc de devenir la tienne, et je pense que tu auras besoin de moi.
 
Et si elle découvrait réellement qui j'étais ? Seul le roi et quelques gardes savent qui je suis réellement et ce qui s'est passé avec Misae.
 
Je baissais la tête et marmonnais une réponse positive, après tout j'avais vraiment besoin de son aide

Between Our Worlds [FINIE]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant