Le prince omega

Chapitre 4 : Le brasier du cœur

Izuku était enfermé dans sa chambre et ne voulait aucune visite. Suite à sa dispute avec ses parents, il ne voulait plus les voir. La seule chose qu'il voulait c'était revoir Katsuki. Malgré son caractère bourru et insultant, il était fort, hardi et d'une honnêté à toute épreuve. Et il est si beau et musclé ! Rien à voir avec tous les nobles que Izuku connait, qui sont trop maniérés, trop propre sur eux, qui accordent trop d'importance à leur apparence.

Izuku adorait regarder par la fenêtre la forêt et adorait par-dessus tout quand Katsuki sortait de cette forêt avec le bois. Les muscles congestionnés, la sueur sur son torse, ses cheveux en bataille sans oublier la sciure de bois un peu partout sur lui. Mais le prince savait pertinemment qu'il n'avait aucune chance. Bien qu'il ait eu le droit à un surnom, insultant de surcroit, mais le cendré n'avait pas l'air de porter les nobles dans son cœur.

Quelqu'un toqua à la porte ce qui sortit le prince de sa rêverie. Il se leva pour aller ouvrir et pour renvoyer la personne qui a troublé sa solitude contre ses ordres. Mais en ouvrant la porte, il sentit sa colère redescendre. C'était Denki.

-Tu étais sur le point de me disputer je crois. Dit le jardinier en rigolant et en entrant dans la chambre.

-Fais comme chez toi. Rigola Izuku en voyant son meilleur ami entrer sans hésitation.

Les deux hommes s'assirent sur le lit du vert.

-Ta mère s'inquiète pour toi et elle m'a envoyé te tirer les verres du nez. Expliqua le blond.

-Je vois... Elle ne comprend rien. Je lui ai déjà tout dis. Qu'est-ce qu'elle veut savoir en plus ?

-Par exemple que tu t'enfermes dans ta chambre pour regarder Katsuki.

-Comment ?! Que vas-tu raconter là. Dit Izuku, complètement rouge.

-C'est vrai que c'est un beau garçon bien qu'il soit grossier. Pourquoi tu ne vas pas lui parler ?

-Il n'a pas l'air de m'apprécier. Il m'appelle Deku.

-Et alors ? Son meilleur ami c'est Eijiro et il l'appelle « tête d'ortie » et moi c'est « abruti » tu t'en sors bien.

-Je vois... Mais qu'est-ce que je peux faire ? Mes parents me poussent au mariage bien que je ne veuille pas... Je veux tomber amoureux et vivre une histoire d'amour comme toi et Eijiro.

-Alors rapproche-toi de Katsuki. Tu verras bien si tu as une chance ou non.

-Je ne veux pas le forcer. Et puis tu parles comme si j'étais déjà amoureux...

-Pour l'instant. Mais j'ai peut-être une idée pour toi. Dit Denki en se levant.

-Laquelle ? Me faire changer de genre ? Demanda Izuku.

-Non ! Mais tu aimes les hommes viril et fort, qui savent utiliser leurs mains et leur cerveau. Je te conseille alors d'organiser un grand concours avec du tir à l'arc, tu lancé de hache, du combat à l'épée mais aussi de la danse lors d'un bal, de la culture générale. Comme ça tu pourras voir parmi ceux qui sont volontaire, qui se rapproche le plus de tes critères et puis rien ne t'empêchera de te rapprocher plus d'un participant.

Izuku sembla réfléchir. C'est en effet un bon compromis entre ses attentes et ses parents. Mais là encore, va-t-il vraiment rencontrer quelqu'un qui voudra de lui pour qui il est ou pour devenir roi ? Mais après tout pourquoi pas ? Si c'est ouvert à tous, il pourra rencontrer des gens de tous les statuts différents.

-C'est une bonne alternative bien que cela ne respecte pas tellement mon désir de grand amour. Dit Izuku en baissant la tête.

-Et si Katsuki y participe ? Qu'en dirais-tu ?

-Je ne vais pas le forcer. Et puis nous ne nous sommes parlé qu'une seule fois !

-Alors viens avec moi dans le jardin, on va se promener et puis quand il ramènera le bois, tu pourras discuter tranquillement avec lui.

-Tu joues les entremetteurs ? Demanda Izuku avec un sourire.

-Je fais juste ce que je peux pour rendre le sourire à mon meilleur ami. Répondit Denki avec un sourire franc.

Le prince, sous l'émotion, prit le jardinier dans ses bras et le serra tendrement. Il savait la chance qu'il avait de l'avoir à ses côtés malgré l'avis froid de sa mère. Les deux hommes sortirent après qu'Izuku se soit habillé et ils descendirent dans le jardin. Le roi et la reine les regardaient par la fenêtre et les laissèrent à contre cœur.

Izuku sentait toutes les nouvelles fleurs qu'avait planté son ami. C'était des nouvelles puisque le printemps arrivait. Denki lui expliquait comment il avait fait, les noms des espèces et leurs signification. Izuku l'écoutait avec attention. Il aimait tellement apprendre de nouvelles choses ! Peu de temps après, Eijiro arriva les rejoindre. Il n'avait plus de travail puisque la journée se terminait.

-Alors ? Tu es enfin sortit de ta prison ? Demanda l'écuyer à l'intention d'Izuku.

Lui aussi avait pris l'habitude d'être familier avec le futur souverain.

-Oui. Denki a réussi à me convaincre. Répondit le prince avec un sourire.

-Mais pas sans peine crois-moi... Dramatisa le blond en faisant faussement de grands airs.

-Je ne te permets pas ! Je te signale que j'ai eu la bonté de t'ouvrir la porte alors que j'avais ordonné de ne pas être dérangé !

-Oui... C'est difficile l'amour... Tu viens de découvrir ce que c'est que de tomber amoureux.

-C'est faux ! Je ne suis amoureux de personne Denki ! Répondit Izuku en rougissant.

-Qui est l'heureux élu ? Demanda Eijiro avec un sourire franc.

-Je viens de dire que je ne suis amoureux de personne. Trouver quelqu'un beau et qui correspond plus ou moins à ce que j'aime ne signifie pas forcément que c'est de l'amour.

-Tu t'es vendu tout seul ! Se moqua le jardinier en riant de manière grossière.

Izuku le toisa d'un regard.

-Je ne sais pas ce qu'Eijiro peut te trouver à rire comme un simplet à longueur de journée. Insulta le prince en croisant ses bras.

-Eh ! Tu es injuste ! Rétorqua Denki qui avait arrêté de rire.

-Parce que sans lui, je serai incomplet. Répondit Eijiro en mettant un bras autour de son amant.

Izuku les regarda avec douceur puis vit alors Katsuki sortir de la forêt. Leur regard se croisa et il ne put s'empêcher de rougir. Et même s'ils étaient loin, Katsuki lui fit un sourire narquois pour se moquer de ses rougeurs.

-Bonjour Katsuki. Dit le prince de sa voix d'omega.

Le bucheron s'arrêta un moment, surprit puis s'en alla.