Chapitre 25

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En sortant du poste de police, on se fit interpeller par la sirène de l'une des voitures. Et en tournant la tête vers cette dernière, devinez un peu qui on a découvert ? Toujours cet imbécile de Walker, évidemment. Un grand sourire aux lèvres, il nous fit signe de le rejoindre.

-Il a toujours pas compris qu'on est pas copains ? souffla Joy.

-Content de vous revoir, s'exclama le blond quand on fut arrivé à son niveau.

Evidemment, il ne récoltât qu'un silence de notre part, accompagné de notre plus beau regard noir.

-Bon, on n'a aucune chance d'arriver à quoique ce soit si on la joue perso, et vous le savez très bien.

-Qu'est-ce que vous avez appris ? demanda Sam, surement pour lui faire plaisir.

-Leur cheffe s'appelle Kali Morgenthau. On a pisté des citoyens qui lui prêtent main forte, à chaque fois qu'elle est obligée de bouger.

-On a géolocalisé un lieu avec un brouilleur de signaux, continua Hoskins. Et mieux encore, nos satellites nous ont permis de repérer leurs symboles dans différents campements de réfugiés d'Europe centrale et de l'Est.

-On pense que Karli transporte le sérum qu'elle a volé dans l'un de ces campements.

-Y a des centaines de campements similaires dans le monde entier depuis la fin de l'Eclipse, le coupai-je. Alors il faudrait peut-être regarder, plus précisément.

-Une chance que j'ai dix sur dix à chaque œil hein ? se venta John.

-Est-ce que vous savez où elle se trouve en ce moment ?

-Nan ! On n'en sait rien Bucky ! Mais on la trouvera ! C'est seulement une question de temps !

-Ça fait beaucoup de pression pour toi, hein Walker ?

Ce dernier me lança un regard noir, surement près à me démarrer à tout moment, alors que Joy, restée silencieuse jusque-là, me fit comprendre de ne pas commencer à chercher la petite bête. Je sais qu'elle adore ça, le faire chier, lui faire comprendre que c'est qu'une merde, mais là, ils étaient en train de nous révéler des informations capitales, qui allaient sans doute pouvoir nous aider dans notre mission.

-Eh éh bon ! On se détend. Walker à raison. C'est impératif de tous les retrouver et de les neutraliser, intervint Sam. Seulement voilà, vous deux vous devez suivre le protocole militaire, demander des autorisations, tout ça. Nous, on est des indépendants. C'est beaucoup plus souple. Alors on n'a pas de raison pour bosser avec vous.

-Ce que Sam veut vous faire comprendre, mais il est surement trop poli pour vous le dire clairement, ce que : on veut pas bosser avec vous, clarifia Joyce.

-C'est quoi votre problème avec moi ?!

On se retourna vers lui, alors qu'on était déjà près à partir.

-Tu te pose vraiment la question ? demandai-je.

Sur ces mots, on fit demi-tour une bonne fois pour toute, ne prêtant même pas attention à Walker qui nous criait qu'il ne voulait surtout pas qu'on se trouve sur son chemin. Mec, si on se trouve sur ton chemin, c'est qu'on est arrivé avant toi et ton guignol de copain, et donc, premier arrivé premier servit, t'as rien à faire là.

-Vous en dites quoi de tout ça ? nous demanda le pigeon pendant qu'on rejoignait le jet qui nous avait déposé plus tôt dans l'après-midi.

-Je sais ce qu'il nous reste à faire, dis-je. Quand Isaiah a parlé « des miens ».

-Le prends pas mal. Je suis sûre que c'est pas ce qu'il voulait dire, me coupa ma compagne.

-Non, il parlait d'HYDRA, expliquais-je. Ça a été les « miens » à une époque. Walker a pas un semblant de piste.

-Bucky. Me dis pas que tu pense à lui, supplia la brune.

-Il connait tous les secrets d'HYDRA. T'as oublié la Sibérie ?

-Ah ça, oui je m'en souviens. Et ça me donne encore moins envie d'aller discuter tranquillement avec lui.

-Je peux savoir de qui vous parlez ? demanda Sam, sans avoir la moindre réponse de notre part.

-Fais moi confiance, continuai-je.

-Je te fais confiance à toi. Pas à lui.

-Bon les gars !! C'est qui « lui » ?!

Encore une fois, on ne lui répondit absolument pas, toujours dans notre bataille de regard. Elle fini par capituler à mon idée surement farfelue, mais je crois sincèrement que ça peut marcher.

-On va aller voir Zemo, annonça ma femme en se tournant vers l'Avengers.

-Hein ?!!! s'exclama-t-il immédiatement. Zemo genre, LE Zemo, qui a déclenché la bataille de Berlin ?! Qui t'a fait passer pour le méchant de l'histoire ?! A cause de qui je me suis retrouvé en cavale ?!

-Nan, tu t'es retrouvé en cavale parce que tu voulais pas signer les accords de Sokovie, glissa Joyce. Je trouve aussi que c'est une idée de merde, mais... faut avouer... qu'il peut avoir des infos importantes.

-Nan ! Nan c'est mort ! Je vais pas voir ce type.

-Sam. Je sais qu'il a vrillé, mais dans cette histoire-là, c'est pas notre ennemi, tentai-je.

-C'est pas notre allié non plus.

-Si t'as une meilleure idée, on t'écoute, proposa Joy.

Les yeux du pigeon passèrent de moi, à la brune, puis de la brune, à moi. Il souffla, bascula sa tête en arrière pour nous regarder à nouveau. Et ça, je sais que ça veut dire :

-D'accords. Et il est où en ce moment ?

-Ça je sais pas, avouai-je.

-A Berlin, assura ma femme. Dans une prison hautement sécurisée. Mais est-ce que c'est ça qui va nous arrêter ?

-Bien-sûr que non, répondis-je.

Devant notre petit numéro d'agent beaucoup trop confiant, Sam fronça les sourcils, continuant à nous fixer.

-Vous deux, j'ai toujours pas compris comment vous fonctionnez, mais vous réussissez quand même à la fin. Enfin, la plupart du temps. Bon. Go aller voir un taré.

Don't Leave Me AgainOù les histoires vivent. Découvrez maintenant