-Madame Barnes. Puis-je vous appeler Joyce ?
-Bien sûr.
-Bien. Joyce, savez-vous pourquoi, j'ai demandé votre présence.
-Et bien. Buck, James, m'a dit que cela pourrait aider à approfondir les séances.
-En quelque sorte.
Ma psychologue m'envoya un regard accusateur et se réintéressa à ma femme.
-Pour commencer, je voudrais que James prenne connaissance de votre ressenti. Comment vivez-vous la situation ?
-Euh. C'est assez difficile. Mike, ne comprend pas vraiment pourquoi son papa ne vit pas avec nous, alors qu'il est revenu. Et moi, j'ai besoin de lui. Et quelques heures par jour, ça ne me suffit pas. Je voudrais... je voudrais rentrer le soir, et qu'il soit là, à l'appartement. En train de... de ranger, s'occuper de Mike, ou faire à manger... n'importe quoi. Je voudrais dormir avec lui, me réveiller avec lui. Pouvoir avoir, une vie de famille normale. Clichée même ! Dans une belle maison avec chien ! Qu'on appellerait Thor, comme le veut Mike ! Je voudrais que tout ce cirque se termine.
-Vous voulez que je vous dise ? Tous les deux, vous avez exactement le même souhait.
Joyce releva ses yeux larmoyant vers la psy et attrapa ma main.
-A présent, nous allons passer à une partie, qui risque d'être beaucoup moins drôle. Joyce, James vous parle-t-il de ses problèmes ?
Elle a osé ! Je levai un regard noir sur elle. Elle va créer des embrouilles dans notre couple et ça va compliquer la situation plus qu'elle ne l'est déjà.
-Il m'a dit qu'il n'avait plus de problèmes, plus de cauchemars. Seulement que cette, cette histoire l'énervait, le stressé, et qu'il était tendu à cause de tout ça. Que vos séances se déroulent bien.
La psy me regarda, un sourcil levé. Je suis mort. L'une va me frapper parce que je me suis pas confié et l'autre parce que je lui ai menti et caché mes problèmes.
-Alors il ne vous a pas parlé de ses cauchemars ? De son refus catégorique de se confier à moi ou à quiconque.
-Quoi ?
-Taisez-vous, ordonnais-je.
-Et bien pour tout vous dire, nos séances n'avancent pas. Pas d'un iota. Il ne se confit à personne, garde tout pour lui, se qui n'est pas très malin, fait toujours ses cauchemars, et n'a aucune volonté à progresser.
-Non. Non vous avez dû mal comprendre, trembla la brune à mes côtés.
-Je regrette Joyce.
-James. Dis-moi qu'elle se trompe. James c'est faux pas vrai ? James réponds moi. Regarde-moi !!!
Je n'osai relever les yeux vers elle, trop honteux de lui faire subir ça. Je lui avais bien dit que je ne voulais pas la mêler à tout ça.
-Je vais vous demander, un petit exercice. Asseyez-vous dos à dos.
On s'exécuta, se positionnant sur le petit canapé comme on le pu.
-Collez votre dos l'un à l'autre. Joyce, posez votre tête sur l'épaule de James, James, sur l'épaule de Joyce. Fermez les yeux. Concentrez-vous sur la respiration de l'autre.
Je collais mes paupières, écoutant le souffle chaud de ma femme près de mon oreille. Son parfum vint chatouiller mes narines, et ses longs cheveux, la peau de mon coup.
-Je voudrais, que calmement, sans bouger, sans ouvrir les yeux, vous répondiez à mes questions. James, pourquoi ne pas avoir parlé de vos problèmes à Joyce ?
-Je ne voulais pas qu'elle se fasse du souci pour moi.
-Joyce, que pensez-vous de son silence ?
-Je me sens trahi. J'ai l'impression qu'il ne me fait pas confiance.
-Je te fais confiance.
-James ! Laissez-la finir.
-Je sais que ça peut être dur pour lui de se confier. Qu'en soit il n'est pas obligé de le faire, mais j'aurais aimé qu'il le fasse. Je suis là pour l'aider, je suis à l'écoute. Nous sommes mariés, nous avons un enfant. On est sensé tout se dire.
-James, avez-vous confiance en elle ?
-Plus qu'en n'importe qui. Je te fais confiance chérie. Je te le jure. Je te confierai ma vie sans aucune hésitation. Tu es ma femme, celle que j'aime plus que tout. Tu es la mère de mon petit garçon.
Je glissais mes doigts jusqu'aux siens pour les serrer dans ma main avant de reprendre :
-Je... je voudrais vivre heureux, tranquille, avec toi. Avoir un deuxième bébé. Le voir grandir en toi. Assister à son premier mot, ses premiers pas. Je voudrais être un père. Un papa. Présent. Présent pour toi, pour Mike, et tous les autres enfants qu'on aura. Parce que c'est ce que je veux avec toi. Une famille. Je ne t'en ai pas parlé parce que je ne voulais pas que tu t'inquiètes. Je ne voulais pas que tu ais honte de moi. D'être marié à un homme qui fait encore des cauchemars.
-Je n'aurais jamais honte James ! s'écria-t-elle se tournant vers moi. Au contraire je suis fière de toi. Fière de pouvoir dire que mon mari, le père de mon fils, s'est battu pour protéger le monde. S'est battu contre lui-même. Contre ce fantôme qui hantait son esprit. De pouvoir dire qu'il a participé à la protection des Etats-Unis durant seconde Guerre Mondiale. Qu'il a contribué à rendre le monde meilleur. Mais... je t'aime Buck. Et je voudrais qu'à l'avenir tu me parle de tes cauchemars. Et tes problèmes. S'il te plait.
-Pendant des années, j'ai dû tout garder pour moi. Je n'avais personne à qui me confier, je ne pouvais pas me confier.
-Mais maintenant tu m'as moi.
-Oui. Je vais faire un effort pour toi je te le promets.
-Prends tout le temps dont tu auras besoin. J'attendrai. Mais, je ne veux pas que tu garde tout pour toi. On en a déjà parlé tu te souviens ?
-Je ferai des efforts pour me confier, et avancer dans ma thérapie. Je t'aime chérie.
On se sourit mutuellement et la psychologue reprit :
-Ça vous a fait du bien de vous dire ce que vous aviez sur le cœur.
-Pour être honnête, j'avais oublié que vous étiez là, avouais-je.
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Don't Leave Me Again
FanficUn homme, une femme, un enfant. Un père, une mère, un fils. Chaque famille a ses soucis, son passé, ses problèmes. Ici, c'est juste les antécédents des deux parents. Le passé nous rattrape toujours, la justice fait souvent peu de présent. Mais il...