Don't Leave Me Again

Chapitre 3

Joyce fixait le vide, la tête entre ses mains, alors que je me précipitai vers le juge.

-Ai-je au moins le droit de lui dire au revoir ?! suppliais-je.

Le juge me regarda un moment, semblant réfléchir longuement, avant de déclarer, surement par pitié :

-Un policier vous accompagnera. Il attendra dehors si vous le souhaitez.

-Merci.

Je parti vers ma femme, m'assit à ses côtés et la pris dans mes bras. Entendant sa respiration s'accélérer, je compris qu'elle commençait à paniquer et je lui frottais tendrement le dos.

-Où tu vas habiter ?! Comment on va faire ?! Mike va être tellement déçu.

-Ecoutes. Ecoutes moi chérie, je vais trouver un petit appart. Un studio, un truc. Le gouvernement me versera des aides financières pour avoir participer à la bataille contre Thanos, je trouverai. Et dans moins d'un mois, Mike rentrera à l'école. Dans tous les cas il ne m'aurait pas vu de la journée. Je pourrais aller le déposer, ou le chercher. J'ai trois heures par jour avec lui. C'est juste l'histoire de quelque mois chérie. Promis.

-Je te retrouve au bout de cinq ans et tu es déjà arraché à moi.

-On va tout faire pour que ça se termine vite.

-Pour être autorisé à revoir Mike tu vas devoir prouver que tu es stable, avec ta psy tu...

-Chuut. On va pas en parler maintenant. On va rentrer, je... je vais parler à Mikkie et je me trouverai à un hôtel le temps d'avoir un appart.

La brune cacha son visage dans mon coup et ma peau s'humidifia. Ses larmes avaient réussi à passer la barrière de ses paupières.

-Je ne veux pas que tu partes. Je ne veux pas être séparée de toi. Pas encore. J'ai besoin de toi. Mike a besoin de toi.

-Et moi j'ai besoin de vous. On trouvera un moyen Joy je te le promet. Allez viens, on y va.

On se leva et on quitta la salle d'audience avec nos amis, venu assister à mon jugement. Un policier se dirigea vers nous :

-James Barnes, je suis l'agent Hoffmann, chargé de vous escorter jusqu'à chez vous.

On se contenta de le fixer avec un regard noir puis de le suivre jusqu'à sa voiture. Joyce lui indiqua sèchement l'adresse et il nous conduisit jusqu'au petit appartement de Brooklyn. En arrivant, on monta à notre étage et ma femme déverrouilla la porte. Rapidement, Mike accouru vers nous, tendant les bras dans ma direction. Sachant que j'étais là pour lui dire au revoir, je ne fis pas attention à ses mains encore pleines de peinture fraiche et le soulevai du sol pour le serrer contre moi.

-Merci d'être venu Phoebe. Et désolée de vous avoir dérangée comme ça dans un moment pareil.

-Oh ce n'est rien Joyce ne vous inquiétez pas. C'est toujours un plaisir de voir Mike.

-Regarde Phib's !! C'est mon papa !!! hurla le petit.

-Oui Mikkie !! Je vous rencontre enfin. Mike m'a beaucoup parlé de vous.

Elle regarda derrière nous et aperçut le policier.

-Bon je pense que je ferais mieux de vous laisser. A bientôt.

-Ah bientôt Phoebe.

Elle fit un signe à Mike et quitta l'appartement. L'agent annonça qu'il nous attendait sur le palier et Joy referma la porte.

-Mike, commençais-je en m'accroupissant face à lui. Tu sais que je t'aime plus grand que la Galaxie.

-Moi aussi papa !

-Mon grand écoute. Avant que je sois coincé dans le portail magique, il y'a avait des méchants. Ils ne m'aimaient pas. Ils ont dit à la police que c'était moi le méchant.

-Et si moi je le dis à la police que c'est pas vrai.

-Mikkie, ça marche pas comme ça. Je vais... je vais devoir partir.

-Quoi ?!

-T'inquiète pas. Je viendrais te voir tous les jours, mais je peux pas faire dodo ici.

-Mais pourquoi ?!!!

-C'est compliqué mon grand.

-Tu avais promis que tu aller rester avec moi !!

-Je sais. Je voudrais rester mais...

-Non !!!! T'as pas le droit de partir !!! Tu as promis !!! T'es un menteur !!! hurla Mike, me rouant de coup avec la faible force de ses petits points, les larmes inondant ses joues.

Je pris ses poignets dans mes mains avant de le serrer contre moi, les yeux pleins d'eau salée que je refusais de laisser couler, voulant rester fort pour Mike et Joyce.

-Je suis vraiment désolé mon champion. Je veux vraiment rester avec toi et maman. Mais c'est pas possible. Mais ça va pas être long. Je reviendrai avant ton anniversaire.

-Buck, souffla la brune.

Avec le temps, on avait appris à se comprendre sans prononcer un mot. Et son regard voulait dire de ne pas lui faire de tel promesses. On ne savait pas quand toute cette connerie allait se finir.

-Eh Mike. Promis, quand je reviens, je reviens avec un petit chien. Tu veux un petit chien ? Pour pouvoir jouer avec lui, aller faire des balades ?

-Oui mais je veux d'abord que tu restes avec moi, pleura mon fils.

-Je comprends mon trésor. Je viendrai te voir tous les jours.

-Tu mens encore !

-Non là c'est promis promis. Tu veux m'aider à faire ma valise ?

Il acquiesça timidement la tête et je le portais jusqu'à ma chambre. Il posa délicatement les vêtements que je lui donnais dans la valise et lorsqu'elle fut prête, il se remit à pleurer, comprenant que j'allai à présent devoir partir.

-Mike, aller, viens, chuchota Joyce en le prenant dans ses bras.

Mais le petit s'accrochait à mon coup.

-Papa !

-Je dois partir mon grand.

-Noon !! Papa !!

-Je t'aime plus grand que la Galaxie.

-Aller mon amour.

Joy réussit enfin à le décrocher de moi et j'embrassai la joue humide de mon fils et les lèvres de ma femme. J'essuyais une larme solitaire qui avait coulée sur le doux visage de la brune et reparti vers le policier, en prenant mes affaires.