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**Selam Aleykoum mes vies**

Ses lèvres et les miennes se sont touchées. J'ai tout oublié. Tout ce qui m'a détruite. Je suis dans ma bulle.
On se détache doucement, mais nos fronts restent collés. Vous voyez cette sensation ?

**Yazid** : Naiyah, t'es à moi maintenant, et ta fille, je la considère comme la mienne.

Il se détache de moi, m'embrasse sur le front, puis se relève comme si de rien n'était.

À ce moment-là, j'ai su que c'était avec lui que je finirais mes jours. Que ce serait lui qui assumerait mon enfant.

Je le vois partir dans la salle de bain, sûrement pour se doucher. Je regarde mon téléphone, et là, je reçois un message :

**Inconnu** : *Prépare-toi à participer à ton prochain viol.*

C'est là que j'ai compris. Ahmed.
Je reste choquée face à ce message. Je le supprime immédiatement avant que Yazid ne le voie. Je ne sais pas si je dois en parler ou non. Avec Yazid, je sais qu'il ferait quelque chose, mais est-ce que je serai tranquille un jour dans ce monde de brutes ?

J'entends l'eau s'arrêter. Yazid sort avec un nouvel ensemble.

**Yazid** : Arrête de baver.

**Moi** : T'es un fou, toi ! Je ne bave pas, sale fou.

**Yazid** : Naiyah, demain, je te présente à ma mère. Je sais que c'est toi qui seras la mère de mes enfants.

**Moi** : Oui, mais Yazid, viens, on attend encore un peu.

**Yazid** : Ok.

Wallah, ce n'est pas contre lui, mais je trouve ça trop tôt. Je me mets sur ses genoux et je lui dis :

**Moi** : Ne t'inquiète pas, bientôt, on ira les voir, mais là, c'est trop tôt.

**Yazid** : Oui, tkt, je comprends.

Je reçois un autre message :

**Inconnu** : *Naiyah, fais attention à toi, sale p*te.*

Yazid ne l'a pas vu, ouf. Je ne réponds pas, mais j'ai peur. Je pensais qu'il avait oublié... et ma fille est chez lui.
Je suis trop bête de l'avoir pardonné. En fait, il n'a pas changé, c'est le même qu'il y a cinq ans.

**Yazid** : Et hbiba, pleure pas.

**Moi** : Yazid, il est quelle heure ?

**Yazid** : 23h30.

**Moi** : Tu peux dormir ici, s'il te plaît ?

**Yazid** : Non, Naiyah, je ne peux pas. On n'est pas mariés.

**Moi** : Mais j'ai peur d'être toute seule. Les filles ne sont pas là ce soir, je n'ai pas l'habitude. Si tu veux, prends la chambre d'Alia, mais reste ici, s'il te plaît.

**Yazid** : Bon, ok, je réfléchis.

Je suis trop effrayée. Je ne veux pas prendre de risques.

**Yazid** : Et hbiba, pleure pas. Viens dans mes bras.

Je vais dans ses bras.

**Moi** : Yazid, promets-moi une chose ?

**Yazid** : Oui, dis-moi ?

**Moi** : Tu me promets de ne jamais abandonner ma fille et moi ?

**Yazid** : Je te promets que je prendrai soin de vous comme la prunelle de mes yeux. Naiyah, tu sais quoi ? Je vais dormir ici. Je ne veux pas te laisser seule dans cet état.

**Moi** : Mmmh... Bon, je vais me doucher. Après, stp, viens avec moi prier.

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**Appel**

**Inconnu** : *Je te conseille de rester chez toi, sale p*te.*

Je commence vraiment à flipper...

Il raccroche, et je suis morte de peur.

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**Alia** : Je vais chercher Ayla. Tu veux venir ?

**Moi** : Oui, stp. J'en profiterai pour passer voir mon père.

On arrive chez mon père.

*Toc, toc, toc.*

C'est Layla qui ouvre.

**...** : C'est qui, Layla ?

**Layla** : C'est Naiyah.

Je rentre, et Layla me fait un câlin.

Je salue toute ma famille.

**Mon père** : Naiyah, ça va ?

**Moi** : Oui, et toi ?

**Mon père** : Oui, oui.

**Moi** : Papa, si je me voile, ça te ferait quoi ?

**Mon père** : Naiyah, je ne suis pas pour. Tu sais bien que dans ma famille, ils n'acceptent pas que tu sois voilée et musulmane. Mais, ma chérie, ça ne me dérange pas tant que tu es heureuse et épanouie dans ta vie. Je ne te dirai jamais non.

(J'aurais voulu qu'on me dise ça.)

**Moi** : Merci, papa. Je t'aime.

Je lui fais un câlin, puis je vais voir Yasmine dans sa chambre.

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Naiyah : Je te promets que je serai toujours là, malgré tout...(correction)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant