1

1K 62 26
                                    


Titre : *Partir pour mieux revenir*

- Tu vas voir, tu vas aimer, laisse-toi faire Naiyah.

Moi - NON, TU N'AS PAS LE DROIT ! AHMED, COMMENT TU PEUX ME FAIRE ÇA ? J'ÉTAIS COMME TA PETITE SŒUR ! PAS MOI, S'IL TE PLAÎT, PAS MOI ! TU N'AS PAS HONTE ? SI NASSIM L'APPREND, IL TE TUE !

LUI - LAISSE-TOI FAIRE, GROSSE PUTE. ET SI TU DIS QUELQUE CHOSE, TU AURAS PIRE. FERME TA GUEULE SINON T'AS PIRE.

Je ne pouvais plus parler. Je me sentais sale, brisée. Comment un être humain pouvait faire ça, et à la copine de son meilleur ami, en plus ? Je voulais disparaître. Mon esprit était rempli de pensées noires, l'envie de mourir grandissait en moi.

Je fermais les yeux, pensant à ma mère. Elle aurait honte de moi. Je pensais à tout le monde... et après ce qui semblait être une éternité, il a fini ce qu'il avait à faire. Je n'avais plus de larmes à verser, juste ce vide immense qui me dévorait.

Il m'a ramenée en bas de mon immeuble. Je suis montée en courant, évitant tout contact avec qui que ce soit. Dans ma chambre, je me suis changée rapidement. Mes vêtements étaient tachés de sang et déchirés. Je les ai mis dans un sac-poubelle que j'ai caché au fond de mon armoire.

Je me suis glissée sous une douche brûlante, frottant ma peau jusqu'au sang, comme si je pouvais me purifier. Mais je ne pouvais pas. Je pleurais, me répétant sans cesse : « Pourquoi moi ? »

Après une heure à pleurer sous l'eau, je suis sortie, me sentant toujours aussi sale. Je suis allée m'enrouler dans ma couette, éteignant mon téléphone, ne voulant parler à personne.

J'étais allongée, les larmes continuant de couler, quand j'ai entendu frapper à la porte.

Moi - C'est qui ?

... - C'est Nassim. Tu viens pas manger ? Papa a fait du couscous.

Moi - Je n'ai pas faim, Nassim.

Il est entré et m'a vue en larmes. Il a compris que je ne voulais pas parler et il est reparti sans insister.

Je me suis retrouvée seule à nouveau, ressassant cette journée. Comment Ahmed, le meilleur ami de mon frère, pouvait-il me faire ça ? J'avais tout perdu à cause de lui. Ma dignité, ma fierté. Je faisais maintenant partie de ses victimes et je devais vivre avec, en silence, sans que personne ne sache. Mais comment allais-je tenir le coup ?

Je pleurais tellement que je me suis finalement endormie.

Les deux semaines qui ont suivi étaient un cauchemar. J'étais constamment clouée au lit, les nausées devenaient insupportables et ma famille commençait à s'inquiéter.

Naiyah : Je te promets que je serai toujours là, malgré tout...(correction)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant