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**Titre : Il vaut mieux être seul que mal accompagné dans la vie.**

**4 semaines plus tard.**

Je n'arrivais toujours pas à sortir de mon lit. Les journées passaient, et moi, je restais là, enfermée dans ma chambre, seule avec mes pensées. Je ne parlais plus à personne. Je me sentais si mal que l'idée de voir le monde extérieur me paralysait.

Aujourd'hui, la maison était vide. Nassim traînait dehors, Layla était à l'école, Yasmine au collège, Aymen au lycée, et papa travaillait comme toujours.

Un haut-le-cœur me prit. Je me levai précipitamment et courus vers les toilettes pour vomir.

Pendant que je reprenais mon souffle, une pensée s'imposa à moi : *Et si j'étais enceinte ?* Je ne voulais même pas imaginer cette possibilité. À 15 ans, comment pourrais-je assumer une telle chose ?

Je me redressai et allai dans la salle de bain pour me rincer le visage. Puis, machinalement, je retournai dans ma chambre, enfilai un survêtement de l'OM et un sweat assorti. Je mis mes Air Force One, pris un sac, et sans réfléchir davantage, je quittai la maison.

Je me rendis à l'arrêt de bus, celui qui me déposait juste à côté de la pharmacie. Quelques minutes plus tard, j'entrai et pris deux tests de grossesse. Mon cœur battait à tout rompre, mais je fis comme si de rien n'était. À peine sortie, je remontai dans le bus.

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**14h**

De retour à la maison, je cachai les tests au fond de mon tiroir, sous mes sous-vêtements. Pour éviter de penser, je me mis à faire le ménage de fond en comble. J'avais besoin de m'occuper l'esprit. Une heure plus tard, l'appartement était impeccable, mais ma tête, elle, était toujours en plein chaos.

J'allai chercher les tests. Il fallait que je sache.

...

...

...

Encore un peu...

...

...

...

POSITIF.

Je restai figée. Les larmes montèrent sans que je puisse les retenir. *Comment vais-je faire ?* Ce n'était pas possible, pas maintenant, pas comme ça.

Je m'effondrai sur mon lit. Pourquoi la personne que j'aimais avait-elle pu me faire ça ? Oui, je l'aimais... Comment tout avait-il pu tourner ainsi ?

Je cachai les tests au fond de mes affaires et essuyai mes larmes. Mais au fond, je savais que la vraie tempête n'avait même pas encore commencé.

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**4 jours plus tard**

Toute ma famille était réunie dans le salon. Je savais que je devais leur dire. Le poids de ce secret était devenu insupportable.

Je rassemblai tout mon courage et m'avançai vers eux.

Moi - *Papa, Nassim, Aymen... je peux vous parler ?*

Papa - *Oui, qu'est-ce qu'il y a ?*

Je sentais ma gorge se nouer, les mots refusaient de sortir.

Moi - *Je... je...*

Nassim - *Qu'est-ce que tu veux dire ? Ça fait des semaines que tu es enfermée dans ta chambre sans parler à personne. Parle, dis-nous ce qu'il se passe.*

Je pris une grande inspiration, les larmes aux yeux.

Moi - *Promettez-moi que vous ne me jugerez pas. Si je suis comme ça depuis trois semaines, c'est parce que... je suis enceinte.*

Un silence lourd s'installa. Je n'osais même pas les regarder.

Aymen (me coupant, furieux) - *ÇA SUFFIT, FERME-LA ! QUOI ?! T'ES ENCEINTE ?! T'ES UNE PUTE OU QUOI ? TU CROIS QU'ON VA ACCEPTER ÇA COMME SI DE RIEN N'ÉTAIT ?! T'AVAIS PENSÉ AUX CONSÉQUENCES AVANT DE FAIRE TES CONNERIES ?! T'AS DE LA CHANCE QUE JE NE TE FOUTE PAS UNE DROITE, MAIS À MES YEUX, T'EXISTES PLUS. TU ME DÉGOÛTES.*

Le regard de Nassim était encore pire. Il me fixait avec une haine que je n'avais jamais vue dans ses yeux. Sans un mot, il cracha à mes pieds et s'en alla.

Je restai là, figée, attendant que mon père dise quelque chose. Mais même lui, je ne savais pas s'il pouvait encore m'aider...

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Naiyah : Je te promets que je serai toujours là, malgré tout...(correction)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant