Âmes sœurs (Lumity version bêta)

Prologue

4 MOIS PLUS TÔT:

Lucia a un entretien d'embauche chez un glacier, afin d'avoir un travail pour cet été. Elle veut mettre de l'argent de côté pour pouvoir financer une petite partie de ses études, car elle a peur que sa bourse et l'argent que sa mère peut lui donner ne lui permettent uniquement de survivre.

Et Lucia, eh bien elle compte sur ses années d'études supérieures pour avoir de quoi vivre. La vie sociale basique d'une étudiante basique du moins.

Bon, elle rêve plutôt de soirées en boîte où elle pourrait rencontrer de beaux mecs ou de belles meufs (surtout des belles meufs). Qui serait comme dans les films idéalement.

Bon, à chaque fois elle dit ça. Mais elle espère réellement que cette fois soit la bonne.

La jeune femme arrive donc chez le glacier, et en se présentant, elle s'aperçoit qu'une autre fille, qui doit avoir son âge, attends pour la même raison qu'elle.

Cette demoiselle a une jolie chevelure couleur lilas, qui laisse apparaître quelques racines. Elle est vêtue d'une petite robe noire avec au-dessus un blazer rose fluo.

Lucia, quant à elle, était vêtue d'une combinaison noire, avec un truc qui s'appelle un sac baguette selon Willow.

C'est pour cette raison que Lucia commence à discuter avec elle.

" Hey! Tu attends aussi pour un entretien d'embauche?

- Euh oui, c'est ça. Je suppose que toi aussi ?

- Exact. T'es là pour l'annonce du job d'été?

- Eh bien oui, je ne crois pas qu'il y en ai eu beaucoup d'autres en même temps".

Blanc intersidéral. Cette fille n'était peut être pas très sympa. Mais Lucia décide de rester optimiste - pour elle, l'amour peut se trouver n'importe où, et tous les romans sur le sujet qu'elle a lus ne l'aident pas- et met son... amabilité sur le compte du stress.

" Pas bête haha. J'mappelle Lucia au fait. Et toi? "

Lucia lui tendit la main, histoire de faire comme si elle se fichait de ce job, et qu'elle préférait se faire des amis. Même si pour le coup, c'était pas tellement vrai: elle avait vraiment besoin de boulot.

"Amélia".

Ok, elle est vraiment glaciale, se dit-elle. En effet, Amélia n'avait pas tendu sa main à son tour. Elle n'a même pas eu une ébauche de sourire. RIEN.

"Excuse moi, pourquoi tu t'acharnes à me parler ? Je croyais que tu venais pour un emploi, pas pour te faire des amis...

- Oui je suis là pour le poste, c'est gentil de t'en soucier. Mais visiblement, miss parfaite est un peu frustrée..."

Heureusement, Lucia fut sauvée par le gong: celle qui avait l'air d'être la patronne sortit de son bureau et accueillit la brune en premier.

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Lucia sort enfin du bureau. Il n'empêche qu'elle pensait qu'un entretien d'embauche, ça serait plus stressant que ça.

Cependant, la directrice de l'entreprise lui avait demandé de patienter là où elle se trouvait quelques instants auparavant. Sûrement pour comparer son profil et celui d'Amélia.

Mais la jeune femme n'était pas certaine que ça soit un bon signe.

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Amélia sortit à son tour, et elle lui annonça qu'elles devaient attendre quelques minutes, le temps que la patronne se concerte avec son associée.

Cette fois-ci, Lucia n'a même pas essayé de faire la discussion: si la demoiselle voulait parler, elle le ferait.

Mais Amélia ne fit rien. En même temps, il suffisait de voir leur dernier échange: il ne fallait pas s'attendre à grand chose.

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La patronne sortit avec son associée cette fois, et elles annoncèrent celle qui avait obtenu le poste: Amélia Bligh.

Lorsqu'elle entendit son nom, Lucia s'était résignée: si cette fille avait eu le poste, ça devait être qu'elle le méritait plus qu'elle.

Elle se leva afin de de serrer la main de la nouvelle employée.

"Félicitation Amélia".

Pour la première fois, elle vit le sourire de cette étrangère.

Amélia lui serra la main en retour avant de dire une phrase qui marque Lucia.

"Merci, je l'ai bien mérité".

Lucia commençait vraiment à avoir un dent contre elle, elle lui prenait le boulot qu'elle voulait elle aussi et en plus elle était prétentieuse. Et ça, elle n'aimait vraiment pas.

"Mademoiselle Noceda, nous vous recontacterons peut-être si nous avons besoin d'un remplacement. Je suis désolé, la balance a failli pencher en votre faveur, affirma la patronne.

- Oui, en effet mademoiselle, confirma l'associée. C'est vraiment dommage".

Ok, l'associée était trop bizarre. L'autre aussi, la Amélia là.

Elles sont visiblement faites pour s'entendre...

Adieu, l'optimisme éternel de Lucia. Bonjour, le monde si triste des adultes responsables.

Maintenant, elle va devoir croiser les doigts pour espérer trouver une offre d'emploi qui, comme celle-ci, correspond parfaitement à ses besoins.