Âmes sœurs (Lumity version bêta)

Chapitre 16

PDV Lucia:

Quelle heure il est ..? Pff, non j'abandonne en fait, je n'ai même pas la force d'ouvrir les yeux... Je vais émerger comme ça, je crois. En plus, un truc me coince dans mon dos...

Soudain, la situation me revient. Hier, Amélia m'a proposé de venir dormir chez elle, elle m'a embrassée, j'ai prolongé ça, avant de lâcher un gros "oh, wow!" bien gênant, mais qui a juste eu l'air de l'attendrir. Avant qu'on... Bref. Je ne suis pas certaine d'avoir déjà eu les ressentis d'hier auparavant...

Enfin, en toute logique, ce que je sens dans mon dos n'est pas un traversin, mais bien mon "âme sœur". Mmh, finalement, peut-être qu'ouvrir les yeux peut se révéler intéressant. 

C'est donc ce que je fais, et après quelques secondes pour que mes yeux s'adaptent à la luminosité. Je baisse le regard vers mon ventre nu, ou se trouvent effectivement les bras de ma douce. 

Sauf que, petit bémol, être en cuillère ne permet pas de se retourner aisément pour admirer sa bien-aimée qui dort. Donc, je me suis faite arnaquer.

Bon, j'avais qu'à me rendre compte que sa respiration était super régulière avant d'ouvrir les yeux en fait, mais bon... En attendant, je me retrouve coincée. Donc je commence à caresser, de mon bras libre, celui d'Amélia. Et étrangement (ou pas), je sens mon rythme cardiaque qui s'accélère. Heureusement que (pour l'instant du moins) mon "âme sœur" n'a pas sa tête contre mon dos, il y aurait potentiellement de quoi la réveiller...

Pour une fois, je réussis à rester patiente et à attendre qu'elle se réveille. Lorsque c'est le cas, peut-être une demi-heure après, je ne suis pas sûre, elle me serre un peu plus contre elle. Mais je crois qu'elle aussi m'avait oubliée dans un premier temps, car d'un coup elle lâche un petit cri et me lâche subitement.

- Eh, ça va ? m'enquiert-je, tout en m'asseyant sur le lit pour pouvoir m'étirer.

- Euuh ouiiii... Pardon haha j'avais oublié pendant un moment que t'étais là ! s'exclame-t-elle en faisant de même.

- Wouuu je suis vexée...

J'ironise évidemment, surtout vu que j'ai pensé la même chose qu'elle, mais je préfère profiter de l'occasion qui se présente.

- Et du coup, t'as besoin d'une piqure de rappel ? la taquine-je.

- Plus maintenant, mais ça ne me dérangerai pas pour autant.

Je m'approche donc de son visage, posant ma main libre sur sa joue. Ok, j'ai vraiment envie de ressentir les mêmes choses qu'hier.

Et c'est effectivement le cas. Une vague de tendresse. Une autre de chaleur. De la douceur. Du désir. Qui laisse place à la passion, du moins jusqu'à ce qu'on entende la porte claquer, nous séparant en un sursaut.

- Eh merde, j'avais oublié que je ne vivais pas toute seule, dit-elle en réfugiant sa tête dans le creux de mon cou.

- En plus on l'a entendue partir, mais va savoir combien de temps ça faisait qu'elle était là, glousse-je.

Celle aux cheveux lilas se réfugie tout de même un peu plus contre moi, cette fois en s'installant entre mes jambes, et en passant ses bras dans mon dos. Je fais de même, profitant de ce câlin, qui est plus qu'agréable. Je meurs d'envie de profiter de la position pour embrasser tendrement son cou, mais vu que je ne sais pas trop ce qu'on est toutes les deux, ça ne ferait pas... trop? Ceci dit, cette situation me convient déjà très bien telle qu'elle est, je me poserai des questions plus tard, va.

Quand mon ventre gargouille, je me lève immédiatement.

- Dis, tu voudrais pas aller déjeuner ?

- Hum, j'ai mieux si tu veux. Habille toi, on va sortir.