Textes pour mieux me connaître (ou presque)

Potato

J'adore retourner de l'école. Pas seulement parce que, bon, je m'éloigne de l'enfer qu'est le cours de maths... mais plutôt parce que je suis en poste d'observation attentive. Qu'est-ce que je veux dire par là? J'observe tout. Mon amie, assise à côté de moi, explorant son iPod pour la trois cent quatre-vingt et unième fois. Elle qui lève sa tête des fois pour me montrer un jeu quelconque qu'elle apprécie, ou pour me menacer de me lancer du sel si jamais je réagissais bizarrement au mot "Cristo". Supposément que le sel est pur et que ça brûle la peau des gens possédés par un esprit maléfique. Elle a déjà utilisé sa technique de détection de démons avec les gars dans le banc en avant de nous, ceux qu'elle détestait déjà au primaire. Elle leur a même lancé un peu de sel, "juste au cas où"... elle regarde trop de SuperNatural, mon amie... :')

J'écoute la conversation d'une bande d'amis assez bruyants, pouffe de rire silencieusement à quelques uns de leurs propos, comme : "un jour, je vais conquérir Saturne avec mes lamas, et vous allez regretter de ne pas m'avoir aidé!"

Je rectifie mon amie qui dit que le sel est pur en lui disant que le sel est composé d'atomes de chlorure et de sodium, donc il n'est pas tout à fait pur. Je pense ensuite qye c'est drôle que deux poisons mortels ensemble donnent un condiment à peu près indispensable à l'espèce humaine.

J'écoute le gars du banc d'à côté raconter ce que je viens de dire sur le sel à son ami derrière lui. Je ne fais pas que l'écouter, je le regarde en coin. Lui, j'ai l'impression qu'il m'observe chaque après-midi, dans ce même autobus qui abrite des folies. Bien sûr, le regard en coin est idéal pour passer inaperçu, mais je n'ai malheureusement pas perçu son expression lorsqu'il m'a quasiment répété. Alors soit je me fais un ami, soit un ennemi.

J'essaie d'utiliser mes dons de lecture dans les pensées, mais ils ne fonctionnent pas... je dois manger plus de cannabis pour qu'ils s'activent. Ugh.

Mais je peux déduire qu'il ne peut penser que trois choses de moi :

-Ugh, elle est énervante cette fille qui chante à voix basse. Et elle vient de dire une fausseté monumentale, tellement naïve, la petite.

-Ouf, cette fille est trop intelligente. Et elle chante tellement bien! Je me demande si en répétant ce qu'elle vient de dire à mon pote, je pourrais attirer son attention...

-Ou, la maniaaaaque, elle me regarde en coin! Je suis sûrement trop attrayant.

Cet après midi est un des rares où il ne se couche pas sur son banc avec son sac en guise d'oreiller.

Ce que je pense de lui? Je sais pas quoi penser de lui.

Et juste là, je dois descendre à mon arrêt. Je dis byee à ma maniaque chérie qui est en train de manger son sel sur sa main et ppse mon pied sur l'asphalte. J'aperçois tout de suite des pissenlits blancs, prêts à être soufflés. Je les appelle "les flocons d'été" parce qu'ils tombent avec la grâce d'un flocon de neige, se laissant porter par le vent. Je me demande pourquoi les gens détestent tant ces mauvaises herbes, elles sont juste tellement féériques...

JE VOUS DÉFIE À DÉLIER LE VRAI DU FAUX! Dites-moi dans les commentaires! ;)