Les blessures à guérir

18 avril

Dimanche dernier, on est allés.ées à un restaurant. J'ai encore fait une crise (mal à respirer, bouffées de chaleur, pleurs, envie de vomir). C'est bizarre. Ma "mère" n'a pas compris et m'a fait culpabiliser. J'angoisse de plus en plus. Je ne comprends pas pourquoi.

Ma grand-mère est venue chez nous. Elle nous a achetés à chacun.e une poule en chocolat. On a fait la chasse aux œufs.

Je me suis encore disputé.e avec ma "mère" à cause du drap disparu. J'ai cherché partout. Il est nulle part. R n'a pas voulu chercher. Elle a dit qu'elle ne l'avait pas et qu'elle avait autre chose à faire.

Ma "mère" a dit que j'aimais bien quand ça criait et que j'avais fait exprès de remettre le sujet sur le tapis pour que ça crie.

Je commence vraiment à en avoir marre de ces études. Je dors mal, quand j'y vais j'ai l'impression d'être seul.e et je suis angoissé.e constamment. Il y a trop de stimuli. Le bruit, les lumières, les émotions des autres, les profs qui nous prennent pour des robots, qui nous disent qu'il faut s'accrocher.

Je m'accroche déjà. Je m'accroche à mes envies, mes désirs, mes passions, mes rêves.

Je fais comme je peux pour répondre à mes attentes : survivre à une autre journée de cours, remplie de stimuli et d'angoisse, d'incompréhension et de solitude. Je ne peux pas répondre à vos attentes.

En réalité, je ne me sens pas seul.e que quand je suis seul.e avec moi-même. Je me sens seul.e que quand je suis entouré.e de plein de monde. Et que personne ne me parle (à croire que je suis transparent.e). Ou iel me parle mais ne s'intéresse pas vraiment.

Je veux un sommeil réparateur, que plusieurs de mes angoisses disparaissent, que je trouve le courage de stopper mes études sans penser aux représailles.

Je voudrais de nouveau sentir l'énergie que j'ai ressentie il y a longtemps.

Je veux qu'on me comprenne quand j'explique ce que je ressens, ce que je vis, ce dont j'ai besoin... Mais personne ne le fait...