28 décembre 21h55

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Je déteste Noël. Alors que pourtant Noël je l'ai passé avec des personnes que je chéris. Alors que pourtant quand je me suis réveillé le lendemain j'étais apaisé. Et puis après il a fallu rentrer. Faire face au dead name, au mégenrage, aux blagues pas drôles et à l'angoisse qui m'a tordu le ventre et qui me le tord encore.

Je déteste les décos de Noël, je déteste cette période, je déteste cette "famille", je déteste vivre chez elleux et je déteste les nuits chez elleux. Ses nuits remplies de crise d'angoisses, de cauchemars et d'insomnie. Tout à la fois. Je déteste ces moments où je dois faire semblant d'être bien avec des personnes alors que ce n'est pas du tout le cas. Alors que j'aurais préféré être avec mes amis.es.

J'ai senti le manque creuser son chemin dans ma cage thoracique, dans mon ventre, s'infiltrer jusqu'à mon cœur, mes poumons pour bloquer ma respiration. Ou alors c'est l'angoisse.

Mais ça ne veut pas me laisser, c'est toujours là.

Si c'est le cas du manque je suis donc attaché beaucoup trop à ces personnes. Parce que c'est les premières qui me font me sentir bien. Parce que c'est les premières qui sont là quand il y a truc qui va pas. Ou que c'est les premières à avoir été sincères et à communiquer quand quelque chose n'allait pas. Quand quelque chose allait bien aussi.

Les premières personnes à m'écouter. M'écouter vraiment. Sans que je me sent juger.

C'est ironique parce que la personne qui me juge le plus c'est moi-même.

23h42

Il y a 4 ans, j'ai subi un départ de l'être aimé. On était pas en couple mais moi je l'aimais.

On était amis.es. Et quand elle est partie, je n'ai pas compris. Je n'ai eu aucune réponse . Juste le silence. Alors j'ai arrêté. D'envoyer des messages mais j'ai aussi mis en pause ma vie. Il y avait beaucoup de choses qui n'allait pas. Du coup j'ai ralentis. J'ai pris le temps de ressentir ce que j'avais refoulé. Pour la première fois. Et je me suis promis de ne plus jamais refouler mes émotions. Je me suis promis de ne plus me culpabiliser de ressentir ces émotions. Même si d'autres personnes essaient de me faire culpabiliser.

Je me suis promis que j'étais et que je resterais à la première place. La place de la première personne importante pour moi.

Et j'ai écouté mon enfant intérieur. Et il avait mal.


Les blessures à guérirOù les histoires vivent. Découvrez maintenant