Lui, l'exception de ma vie

Chapitre 33

J'avoue avoir passé plus de temps à éclater de rire en entendant la mère d'Alvaro qu'à manger les délicieux plats qu'elle avait fait pour nous. 

De ce que j'ai cru comprendre ce restaurant appartenait à son père et je suppose qu'après son décès, Alvaro s'est débrouillé pour le rendre à sa mère. 

Mais alors que je m'amusais vraiment beaucoup, Alvaro m'a dit qu'il était temps d'y aller et il m'a suffit de voir sa mère bailler une énième fois pour comprendre qu'elle cachait sa fatigue. 

Après avoir salué sa mère, on sort du restaurant et Alvaro en profite pour me rappeler sa promesse de me montrer son coin secret. 

Alvaro : on a encore du temps avant de rentrer, tu veux qu'on y aille ? 

Mais avant même que je ne puisse répondre, je sentis une goutte tomber sur mon nez suivi d'un coup de tonnerre assez violent annonçant que l'orage était de retour. 

Alvaro : je crois qu'on ferait mieux de rentrer finalement..

J'acquiesce silencieusement alors que la pluie devient de plus en plus forte, sans dire un mot je sentis la main d'Alvaro attraper la mienne avant qu'il ne se met à courir vers la voiture. 

Mes jambes suivent son allure tandis que je souris tel un idiot en me disant que finalement, moi aussi j'ai pu vivre ma petite scène de romance cliché. 

Il m'ouvre la portière et me fait entrer avant de faire le tour et monter à son tour en s'empressant de vérifier si j'avais beaucoup prit la pluie. 

Alvaro : on ferait mieux de rentrer avant que t'attrapes froid. 

Il régla je ne sais quoi dans la voiture, sûrement la température puisque je me sentis un peu plus à l'aise, avant de démarrer sous l'orage qui devenait de plus en plus fort. 

Et c'est sans aucune pitié pour lui que je me suis endormi durant tout le trajet le laissant s'ennuyer dans les embouteillages de l'autoroute. 

Je finis par me réveiller après qu'un camion ait klaxonné comme un malade à côté de nous, et visiblement mon sursaut a amusé Alvaro puisqu'il se moque de moi depuis ! 

Moi : si tu conduisais plus vite on serait déjà arrivé 

Alvaro : je dois te rappeler que dès que j'accélère tu t'accroches au siège comme si t'allais crever ? 

Moi : rectification, tu dépasses les limitations de vitesse juste pour faire joujou avec le moteur de ta voiture alors oui j'ai peur ! 

Et ils ont continué de se disputer comme un vieux couple jusqu'à arriver à Balia, j'ai une migraine rien qu'à les entendre

Alvaro : bon d'accord d'accord si tu le dis

Je souris fier d'avoir gagné la bataille, c'est rare mais ça arrive ! 

Le temps que je finisse de savourer ma victoire en enlevant ma ceinture, il venait déjà de faire le tour de la voiture pour ouvrir la portière. 

Il glisse sa main sous mes genoux pour me porter comme une jeune mariée tandis que mes lèvres s'étirent en un immense sourire, une autre scène de romance cliché que je n'aurais jamais cru vivre. 

Ça change du mode sac à patate ! 

Toujours le sourire aux lèvres, je le provoque un peu alors qu'il monte les escaliers nous séparant de mon appartement. 

Moi : fais gaffe je risque de tomber amoureux 

Comme si tu l'étais pas déjà... Tu le vois pas mais je roule des yeux là !