Lui, l'exception de ma vie

Chapitre 2

La marche dans cette ville a peine vivable m'a fait passé le temps, je me retrouve donc devant le bar assez fréquenté où travaille Damian.

Je dois me changer les idées après m'être remémoré les merveilleuses années de mon adolescence durant lesquelles chaque journée était un véritable enfer.

Enfin jusqu'à preuve du contraire, je ne suis pas plus heureux aujourd'hui.

Quoiqu'il en soit, il réussit à me faire entrer par la porte réservée au personnel puisque le videur, après beaucoup de plaintes, a pour ordre de m'interdire l'entrée.

Toujours habillé aussi légèrement, je rentre et traverse la salle que je connais par coeur en me faufilant entre les gens qui dansent en se collant l'un à l'autre au rythme de la musique qui me déchire les tympans.

L'odeur horrible du mélange d'alcool et de parfum bon marché me piquent le nez tandis que je reconnais quelques visages.

Je me balade en saluant quelques personnes que je connais vaguement avant d'enfin atteindre le comptoir où Damian me fait signe d'attendre.

Il sert quelques clients avant de me tendre un verre d'un cocktail de je ne sais quel alcool avant de continuer à agiter les bouteilles dans tous les sens.

Damian : ne vides pas le bar, je te rappelle que les conso gratuites sont pas illimitées

Je mordille la paille de mon verre en souriant pour l'amadouer, heureusement que je ne paye pas je ne pourrais jamais m'offrir des verres aussi chers mais l'alcool me donne le courage de parler à ces idiots.

Moi : ne t'en fais pas je ne vais pas ruiner ton patron d'amour

J'accompagne mes mots d'un clin d'oeil amusé pour lui faire comprendre que j'avais bien compris son petit jeu, Damian ne tombe que sur des gars encore plus cons que lui alors en général il finit le coeur brisé.

Mais son patron a l'air d'être un type bien alors il se pourrait que je le jette un peu dans ses bras depuis que j'ai surpris en train son patron en train de le dévorer du regard.

Damian : arrêtes tes conneries je vais finir par me faire virer

Je croise mes jambes en agitant ma paille tout en le regardant d'un air toujours aussi amusé

Moi : il aurait pu te virer une centaine de fois, mais bizarrement il te veut toujours ici en particulier aux heures où il est présent

Damian : pff tu dis n'importe quoi, finis ton verre et va te trouver un connard à dépouiller

Moi : oui chef

Il me lance un regard menaçant qui m'amuse plus qu'autre chose avant d'aller servir un groupe de jeunes femmes qui semblent passer un très bon moment.

Je me mets donc à chercher ma prochaine proie mais avant cela, je cherche du regard le patron de Damian dont j'ai oublié le prénom pour vérifier qu'il garde bien un oeil sur mon ami.

T'as vraiment un problème avec les prénoms toi.

Fais pas semblant t'as oublié aussi !

Pas faux.

Dans toute la foule, je finis par le trouver dans un carré réservé aux gens qui ont des millions de pesos a claqué dans ce genre d'endroit, j'en déduis donc qu'il doit être en train de parler avec quelqu'un qu'il ne faut pas emmerder.

Ce genre de personnes ne correspondent pas du tout aux critères que je me fuis fixé pour trouver le parfait pigeon mais alors que j'allais détourner ma tête, je les vis se serrer la main me laissant voir une magnifique montre d'une marque que je ne citerai pas mais qu'on connaît tous (pour ces prix surtout).