Lui, l'exception de ma vie

Bonus : Alvaro/Angel

NDA : Angel est enceint de leur dernier enfant. 

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Les douleurs sont de retour aujourd'hui, comme si notre bébé avait décidé de se battre dans mon ventre mais vu les gênes de son père ça m'étonnerai même pas qu'il se bagarre avec son propre corps. 

Je suis allongé sur notre lit, entourée de bougies créant une ambiance à mi-chemin entre un spa et un exorcisme.

D'après Alvaro, ça permet de se détendre mais j'ai plutôt l'impression que je vais être offert en sacrifice. 

Mais bon c'était soit ça soit un accouchement dans l'eau deuxième partie alors j'ai voté pour les bougies.

Alvaro, d'habitude imperturbable, est à mes côtés, ses yeux inquiets passant de la montre à mon visage crispé par la douleur.

Chaque contraction est comme un rappel que la nature a un sens de l'humour particulier.

"Tu baises t'assumes", voilà ce que te dis la nature et elle a bien raison.

Moi qui pensais que le pire aujourd'hui serait d'avoir à expliquer à Alejandro pourquoi les poules ne portent pas de pantalons, je me retrouve à négocier avec des douleurs illégales. 

Pendant que je gère cette invasion interne, Alvaro essaie courageusement de garder son calme, ce qui, connaissant sa propension à paniquer dès que j'ai un de ses gosses dans mon bide, est un exploit en soi.

Les heures s'étirent comme les vieux feuilletons, chaque contraction étant une nouvelle bataille entre moi et un bébé déterminé à se faire une place dans ce monde en commençant par mon ventre.

Je ferme les yeux, inspirant comme si j'allais être privé d'air, quand une voix grave, habituellement réservée aux moments de décision tactique sur le marché noir, résonne dans la pièce. 

Je rouvre les yeux pour voir Alvaro, en train de donner des ordres à ses hommes, tout en ordonnant à Mute de ne pas le déranger aujourd'hui. 

Diego se chargera de s'occuper des enfants et puis de toute façon je suis pas en état de m'inquiéter de qui que ce soit d'autre que moi. 

Moi : je veux un fraiser.. mais j'ai pas le force d'en manger un là

Alvaro : tu veux un smoothie de fraise ? Ca sera déjà plus facile à avaler 

J'hoche doucement de la tête et Alvaro s'empresse de venir me porte jusqu'à la cuisine comme si je faisais le poids d'une plume. 

Alvaro : et voilà, je m'occupe du reste maintenant

Moi : y a intérêt, je suis à plein temps depuis 8 mois je te rappelle. 

Il rigole et découpe les fraises en les jetant dans le mixeur alors que je balance mes jambes en le regardant faire. 

Il finit par me verser un verre et y rajoute une paille avant de me le tendre directement. 

Je prends une première gorgée et souris automatiquement en savourant le goût incroyable de ce smoothie. 

Alvaro : il est bon ? 

Moi : yep, le bébé valide aussi 

Alvaro : tant mieux, j'ai l'impression qu'il est plus compliqué à satisfaire qu'Alejandro 

Moi : normal, Alejandro était tellement occupé à gérer toutes les techniques que tu me forçais à suivre qu'il a pas eu le temps de me faire chier, mais c'est pas pour autant que je vais les suivre à nouveau hein ! 

Il sourit et m'embrasse le front tout en caressant mon ventre. 

Alvaro : t'as raison, j'aurais pas dû être aussi envahissant pendant ta grossesse mais je voulais juste me rendre utile, je me rendais pas compte que c'était tout le contraire.. 

Je continue de boire en attendant qu'il termine mais avant même que je n'ai le temps de lui répondre, il me fait descendre du meuble de la cuisine et s'abaisse jusqu'à poser son genou au sol.. 

IL A QUOI ?????!!!!!????!!!!????!!!!????!!!!

CONSCIENCE JE RÊVE OU ?????!!!!????!!!!

OMG !!!! MEME MOI J'Y CROIS PAS !!!! 

Alvaro : je te serais jamais assez reconnaissant, tu m'as offert des enfants et je peux même pas t'aider à supporter la douleur mais je continuerai de m'excuser toute notre vie... ça te va, amour ? 

Il S'EST EXCUSEEEE EN PLUS ????!!!!????!!!!????!!!!

Moi : bon sérieux t'as mis quoi dedans ? Je te préviens je rigole pas avec les drogues hein, je suis enceint je te rappelle !

Alvaro : j'ai rien mis dedans si ce n'est des fraises, t'es pas drogué..

Moi : donc là tu t'es vraiment agenouillé devant moi ? 

Alvaro : oui

Moi : le grand Alvaro s'est agenouillé devant MOI ??? 

Alvaro : oui, amour

Moi : et tu t'es excusé ? 

Alvaro : c'est ce que je viens de dire..

Moi : même ton fils y croit pas... 

Alvaro : comment ça il-

Moi : JE PERDS LES EAUX C'EST PLUS CLAIR COMME CA ??? NON MAIS QUELLE IDEE DE FAIRE CA QUAND JE SUIS ENCEINT SERIEUX !!!

La panique me submerge, mêlée à une pointe d'incrédulité devant la scène surréaliste qui se déroule dans notre cuisine.

Alvaro, ALVARO SANCHEZ est à genoux devant moi, ses yeux fixés sur les miens avec une intensité nouvelle.

Alvaro : Angel, écoute-moi...

Moi : T'as intérêt à avoir une bonne explication pour ça, Alvaro. Je veux dire, je t'aime et tout ça, mais à genoux ? Maintenant ? Vraiment ?

Alvaro : Je voulais juste te montrer à quel point je suis reconnaissant pour tout ce que tu fais. Pour porter nos enfants, pour supporter tant de douleur... Je suis désolé si cela t'a pris par surprise.

Je le regarde, déconcerté. Alvaro, le grand Alvaro, s'excusant ? C'est bientôt la fin du monde à mon avis... 

Moi : Bon, écoute, je ne sais pas si je devrais rire ou pleurer en ce moment. C'est juste... tellement... toi.

Alvaro esquisse un sourire, mais son regard reste empreint de sérieux. Il se redresse lentement, posant ses mains sur mes épaules avec une tendresse inhabituelle.

Alvaro : Je ferai tout ce qui est en mon pouvoir pour te soutenir, amour. Même si parfois je peux sembler... étouffant.

Je le laisse m'embrasser le front, sentant le poids de ses paroles. En dépit de ses maladresses occasionnelles, je sais qu'il est là, prêt à affronter chaque défi avec moi.

Moi : Bon, maintenant que tu m'as fait cette surprise, tu pourrais peut-être me ramener à l'hôpital à moins que tu ne veuilles que j'accouche au beau milieu de la cuisine ?

Et c'est ainsi que le deuxième fils d'Alvaro et Angel est né..

Bien évidemment puisque personne n'était témoin, personne n'a cru Angel mais Alvaro et lui savent très bien ce qui s'est passé ce jour là...

Le jour où Alvaro a fait d'Angel son exception.