One Shots Multifandom

[Call Of Duty MW2 2022] König X Fem ! Military ! Reader #2

Partie 2 de l'OS d'avant. Enjoy ! 

TW : Langage fort et explicite et Allemand probablement mal traduit (on part aussi du fait que Reader ne comprend pas l'Allemand). 

— Oublie pas de nous revenir, lass.

Soap serra ta main dans la sienne, un "handshake" un peu incertain. Puis il te prit dans ses bras et te donna une accolade chaleureuse avant de te lâcher. Kyle en fit autant, suivi de Ghost qui hocha simplement la tête en guise de bon courage. Price mit ses mains sur tes épaules et te murmura un simple "bonne chance" tout en te secouant en même temps. 

Tu n'en attendais pas autant. C'était étrange de la part de la Task Force. Ils étaient rarement aussi... Comment dire... ? Émotifs ? Soap se comportait comme à son habitude mais Gaz t'ignorait la plupart du temps. Ghost se fichait éperdument de tes capacités car il préférait avoir Alex dans son sillage et Price se comportait en chef - certes - mais clairement pas en figure paternelle. C'était presque comme si tu comptais pour eux. Tu leur en voudrais presque maintenant. Toutefois, l'amertume que tu ressentis s'évanouit en apercevant König à la porte des bâtiments qui donnaient sur le tarmac de la base. 

Tu lui souris au travers du masque que tu portais en opération. Le simple toucher de sa cuisse contre la tienne et son étreinte effacèrent ton aigreur. Le gentil géant au loin ne t'adressa qu'un petit signe de main timide. Le bruit des réacteurs de l'avion se fit significativement plus fort. Il était presque l'heure du décollage. Tu n'avais pas le temps de lui parler et lui rendis simplement son petit salut avant de te diriger vers la porte ouverte de ton carrosse mécanique. La porte se ferma derrière toi et tu vérifias une nouvelle fois que ton cher "Harbinger" était prêt à remplir ses devoirs. 

Il avait été question d'abattre les points névralgiques de dépôts d'hydrocarbures en plein désert et de sortir des otages qui avaient été emmenés là. Les tailles des bâtiments différaient mais les infrastructures avaient surtout l'air d'entrepôts standards. Tu devais couvrir les opérateurs sur le terrain soit en leur permettant d'éviter les pièges soit en les désamorçant grâce à "Harbinger". Autant dire que tu avais eu ton compte de générateurs d'électricité à démolir pour leur dessiner un chemin viable pour les otages. Cette tactique était tout sauf orthodoxe, bien sûr, mais ce n'était pas ton idée et tu devais te plier aux exigences de tes supérieurs. Tu en étais venue à soupçonner le commandant d'opération d'avoir assez traîné dans le désert au point où le sable eût altéré sa vision. À moins qu'il n'ait un pet au casque plus figuratif que l'impact sur celui qu'il portait. 

Malgré les singulières modalités de succès de la mission, les otages avaient été conduits en un lieu sûr avant d'avoir été auscultés par des médecins. La plupart se rapprochait dangereusement de la déshydratation. Tous ces captifs étaient principalement issus de l'entourage de puissants locaux. Il y avait même l'épouse d'un ministre si tu avais bien compris. Tu n'avais pas pu t'empêcher de la trouver magnifique et ton cœur s'était serré en comprenant aussi bien qu'elle que sa vie ne lui appartenait pas pour de très nombreuses raisons. La dame, grands yeux noirs et la peau hâlée, avait un air digne malgré les nombreuses égratignures sur son visage et le sable salissant ses vêtements. Tu avais serré la main qu'elle t'avait présenté sans un mot après être descendue du camion bâché qui transportait tous les otages. Elle n'avait pas prononcé un mot mais disait tout avec son regard. Elle n'était pas triste. D'elle ou de toi, tu hésitais encore à te demander laquelle de vous était la plus courageuse. Ce genre de missions n'étaient jamais simples à gérer. Ou plutôt, rien n'était jamais simple à gérer ; mais il y avait des moments où c'était encore plus dur d'accepter la réalité.

La mission fut bien plus courte que ce que tes supérieurs sur le terrain projetaient. Elle n'en demeura pas moins d'une longueur harassante autant pour le corps que pour l'esprit. Cela tenait au fait que tu avais été blessée par une balle chanceuse. Une large cicatrice hideuse serpentait sur ton côté jusque dans ton dos. Ces restes d'une opération effectuée en milieu plus que périlleux par les toubibs de terrain te rendaient à la fois fière et honteuse. Si tu la portais comme une preuve de ton courage, elle n'en restait pas moins une tache avilissante sur tes états de service et dans ton amour-propre. Elle serait là pour toujours, comme chacune des stigmates qui parcouraient ton corps. Tu n'étais pas invulnérable, peu importe la distance à laquelle tu te mettais pour tuer tes adversaires. "Harbinger" avait au moins le mérite de ne pas laisser souffrir tes cibles. Durant les nuits les plus agitées au camp, tu songeais au fait que tu blessais trop tes adversaires pour qu'ils ne puissent bouger et que tu les blessais assez pour qu'ils ne trépassent jamais. Le sommeil t'avait définitivement quitté après ça. Tu avais été ensuite vider ton estomac contrarié par ces pensées lugubres.