Chapitre 16

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Je suis au chaud. C'est confortable. Je me sens bien. Je laisse ma main se balader sur la surface sur laquelle je suis couchée.

J'entends un léger rire et ouvre instinctivement les yeux. Je regarde ma main. 

Je... Je suis en train de serrer quelqu'un dans mes bras. J'ai dormi la tête sur son épaule... 

-Enfin réveillée, belle endormie ? 

Je me redresse. Plus d'une tomate aurait de quoi jalouser la couleur de mon visage à cet instant. 

-Sebastian. Je... Je suis désolée. Je ne pensais pas que... 

-Ne t'inquiète pas, il y n'y a aucun problème. Tu as bien dormi ? 

-Je... Oui. Étonnamment. 

-C'est bon à entendre. J'étais très inquiet pour toi et Cathy ne m'a pas rassuré. 

-De quoi tu parles..? 

-Catherine m'a prévenu de ton état. De tes... soucis de sommeil. Ne lui en veux pas ! Elle se fait juste beaucoup de soucis pour toi. Elle m'a demandé de veiller sur toi pendant qu'elle est absente. Tu... nous en veux ? 

-Elle t'a dit quoi exactement ? 

-Euh... Tout, je pense. 

Il m'a raconté la conversation qu'il avait eu avec ma meilleure amie. Elle a tout abordé de mon état mais sans entrer dans les détails : elle lui a dit que je ne dormais presque plus mais pas que je fixais la porte pendant des heures, par exemple. 

-Je ne lui en veux pas. Et à toi non plus. Je sais que c'est uniquement par affection à mon égard que vous vous faites autant de soucis, car vous voulez mon bien. 

-Est-ce que je peux te prendre dans mes bras ? 

Je lui ai fait "oui" de la tête. 

Nous sommes resté plusieurs minutes dans les bras l'un de l'autre, sans rien dire. Le silence a uniquement été interrompu par un rappel à l'ordre de l'estomac de Sebastian. J'ai éclaté de rire. 

-Oh. Pardon, dis-je en riant toujours. 
Il m'a donné un léger coup de coude avant de se mettre à rire aussi. 

Je remarque qu'il a les cheveux en bataille au réveil. C'est craquant. Ma tête doit l'être moins, elle. Déjà que hier, quand il est venu me chercher, c'était pas glorieux... 

-Je vais essayer d'être un minimum présentable. Toi, va manger. Je rentrerai toute seule. Ne t'inquiète pas. Je m'en sortirai. 

-J'ai promis à Anne que je te racompagnerai. À part si tu ne veux vraiment pas de moi, je ne suis pas prêt de te laisser partir seule. Je ne veux pas qu'il t'arrive encore quelque chose. 

Mon cœur a encore raté un battement. 

-Oui mais je peux pas aller manger dans cet état ! Toi, tu es beau même au réveil mais, moi, c'est pas le cas. 

Mon Dieu ! Mais qu'est-ce que je dis ?! Il me regarde et sourit. 

-Tu te doutes de ce que je vais dire, non ? Même si t'es cheveux ne ressemblent à rien et que tu as encore la trace d'un filet de bave sur le menton -mes vêtements sont encore un peu humide, d'ailleurs-, tu es magnifique. 

Mon visage redevient écarlate. Je me passe une main sur le menton puis lui donne une tape sur le bras. 

-Je vais te tuer, un jour ! 

-Avec plaisir, me dit-il avec un sourir tendre. 

-Sebastian... 

-Je rigole, je rigole. Ou pas... Non mais si tu veux, je crois que Anne laisse traîner des trucs ici. Tu devrais bien y trouver au moins un peigne ? 

Il va me rendre folle ! - Sebastian PallowOù les histoires vivent. Découvrez maintenant