Chapitre 21

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Sebastian s'est subitement arrêté environ 5 minutes avant le couvre-feu. J'étais verte qu'il finisse par me raccompagner au dernier moment. Je lui ai demandé comment il allait faire pour rentrer et il m'a montré la carte. J'aurais dû m'en douter. 

Je suis rentrée me coucher. Ma meilleure amie m'attendait sur son lit. 

-J'ai crû qu'il t'était arrivé quelque chose !
 
-Non. Je-je... J'étais avec Sebastian. 

-Ah. Ça va alo- Oooooh ! Voyez-vous cela ? 

Un flash datant de quelques dizaines de minutes m'est soudain revenu à l'esprit. Je me mis à rougir. 

-Si on m'avait dit un jour que ma meilleure amie serait prête à enfreindre le règlement pour faire des cochonneries avec un garçon... Ils grandissent si vite, dit-elle faussement émue. 

-C'était pas des cochonneries, bredouillai-je. On-on s'est juste embrassé. 

-Oui. Et pas que sur la bouche à ce que je vois. 

-De-de quoi tu parles ? 

Elle m'a désigné le miroir de la main. 

Je me suis approchée de la glace. Il m'a fallu un instant pour comprendre de quoi elle parlait puis je suis instantanément devenue écarlate. 

J'ai... Un suçon sous la mâchoire. Sebastian ! Je vais te tuer demain ! 

-Oui... Bon... Peut-être. 

-Pas de "peut-être", ça se voit littéralement là, dit-elle en rigolant. 

-Bon... Euh... Je vais m'avancer dans mes devoirs, moi !

J'ai foncé à mon bureau et j'ai enfilé mon casque pour m'isoler du bruit. 

Lendemain matin. J'attache tous les boutons de ma chemise et serre ma cravate le plus haut possible, j'enfile un pull pour dessus. Comme la veille, je choisi de porter la jupe de mon uniforme plutôt qu'un jean. Comme quoi, tout arrive. 

À notre sortie de la salle commune, mon petit ami nous attendait. Je décide de l'ignorer, toujours remontée à cause du suçon. 

Il me court après. 

-Luna ? Qu'est-ce que j'ai fait...? 

Je le devisage des pieds à la tête. Je lève la tête et lui désigne ma mâchoire. 

-Ça ! Je vais te tuer, Sebastian ! 

Il pouffe. 

-Je pensais pas que ça laisserait une marque. Désolé, dit-il en riant beaucoup plus fort. 

-Ça te fait rire en plus ?! 

-Oui. Je pensais que c'était quelque chose de beaucoup plus grave que ça. J'ai eu peur que tu aies changé d'avis et ne veuilles plus de moi. 

Il chercher à m'attendrir avec sa tête de chien battu ? Ça marche... Il m'énerve, je sais pas lui résister. On lui confierait le bon Dieu sans confession. 

-Non, ça, ce n'est pas près d'arriver, bredouillé-je. 

Son visage s'éclaire. 

-Mais ce n'est pas pour autant que tu as intérêt à me refaire un coup pareil ! On pourrait avoir de sérieux soucis, si ça s'apprenait... 

-D'accord, je ne recommencerai plus. Là où ça peut, potentiellement, se voir... 

-J'abandonne. Tu m'épuises. 

Je m'éloigne de nouveau et il me recourt après. Ça a duré jusqu'à ce qu'on arrive dans l'entrée de la Grande Salle. 

-Tu déjeunes avec moi, ce midi ? 

Il va me rendre folle ! - Sebastian PallowOù les histoires vivent. Découvrez maintenant