Chapitre 17

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-C'est quoi, sinon, cette pile au pied de ton lit ? 

-Des robes -enfin, je crois. Ce sont des cadeaux de mes parents. 

-Comment ça, "tu crois" ? 

-J'ai ouvert que quelques paquets, c'étaient des robes. Tous les paquets font plus ou moins la même taille, simple déduction. 

Je me suis levée et me suis dirigée vers la pile. J'ai ouvert une autre boîte. 

-Bon, ça, c'est pas une robe, dis-je en riant. Ce sont des froufrous. Il doit y avoir des robes bouffantes dans le lot. Ah. Il y a une lettre. 

Je l'ai prise avant de me jeter sur mon lit, la tête dans le vide. Je l'ai ouverte et ai commencé à la lire. 

«Coucou, ma chérie, 
Joyeux Noël. Avec ta mère, on a été dans une boutique de créateur à New-York, cet été, avant de rejoindre mamy. On a profité pour t'en prendre quelques unes. On espère qu'elles te plairont. 
Gros bisous, ma princesse, 
Papa. 

PS : ne t'inquiète pas, c'est ta mère qui a choisi. »

J'ai ri. Il y avait juste derrière une lettre de ma mère, beaucoup plus longue, que je me suis empressée de lire aussi. 

«Joyeux Noël, mon ange, 
J'espère que tu ne nous en veux plus de devoir passer les fêtes à l'école. Ce n'est pas une période facile pour toi mais on ne pouvait pas quitter mamy pour venir te chercher. Elle ne voulait pas qu'on te le dise mais son état s'est dramatique empiré depuis la mi-novembre. 

Je sais que tu n'es pas idiote. Tu te doutes de pourquoi ce choix de cadeau. Ton père n'aura jamais le courage de te l'annoncer donc c'est moi qui m'en charge : tu auras ton bal des débutants cet été. Cette nouvelle ne doit pas te réjouir, je le sais.
Les MacMillan ont organisé l'édition de cette année début juillet exprès pour toi, on ne pouvait plus refuser. Le thème est "les fleurs" j'ai donc pris des robes qui concordaient plus ou moins. Si aucune ne te plaît, n'hésite pas à me le dire dans ta prochaine lettre, j'essaierais d'en trouver des nouvelles. 
On t'embrasse fort tous les trois, 
Maman. 

PS : Ce n'est pas sûr mais je pense que ce sera aussi le premier bal du plus jeune fils MacMillan, prépare-toi à ce que ces sangsues cherchent à te le mettre dans les pattes. Tu sais qu'ils cherchent à avoir notre famille dans la poche...»

Je soupire. 

-Ça va ?

-L'état de ma grand-mère a empiré mais je suis sûre que ce ne sera que passager. Et... J'avais raison : ces robes sont pour mon bal des débutants. Je baigne dans ce milieu un petit peu depuis toujours à cause de mon père mais rien à faire ; je ne l'aime pas. Ces gens-là sont majoritairement faux. Ils ne s'intéressent qu'à l'argent et au pouvoir. 

-Je peux imaginer. Je sais que ce n'est pas exactement pareil mais Ominis a aussi dû grandir dans ce genre d'environnement. Il m'a toujours dit qu'il le détestait, ça vous fait un point commun. 

-Sûrement... 

Je me redresse et regarde l'heure. 

-Il est encore tôt. Je pense que je vais essayer d'étudier un petit peu. J'ai totalement envoyé bouler mon programme ces dernières semaines. 

-Tu veux que je t'aide à réviser ? 

-Tu ferais ça ? 

Il fait "oui" de la tête. 

-J'accepte volontier alors. Tu peux m'aider avec les potions ? J'ai pas trop compris ce truc-là. 

On a révisé toute l'après-midi. Il m'a d'abord aidée puis je l'ai aidé en métamorphose, en retour. 

Il va me rendre folle ! - Sebastian PallowOù les histoires vivent. Découvrez maintenant