Chapitre 18

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On est le 31, je me suis levée vers l'aurore. J'ai rendez-vous avec Sebastian tôt ce matin. Je me suis douchée en vitesse et me suis apprêtée tout aussi vite avant de le rejoindre devant l'entrée de ma salle commune. Je lui ai fait la bise en arrivant. 

-Bien dormi ? 

-Non. Encore des cauchemars, comme d'habitude. Au moins, je ne me réveille presque plus dans des états pitoyables. 

-Je suis désolé. C'est déjà ça, au moins... 

-Oui... Et toi ? Bien dormi ? 

-Dur de me réveiller de si tôt matin, sinon ça va. 

-Je vois ça. Tu as les cheveux encore ébouriffés et les yeux embués de fatigue, dis-je en riant et ébouriffant encore plus ses cheveux de la main. 

J'ai caressé la poire du tableau permettant d'accéder aux cuisines et nous sommes entrés. Il est trop tôt pour que le petit-déjeuner soit servi dans la Grande Salle donc j'ai demandé à Lum si on pouvait venir manger ici. On a un gros programme devant nous. 

J'avais demandé à mon amie de seulement nous préparer quelques petites choses pour ne pas trop déranger mais voilà qu'elle nous avait préparé une table, rien que pour nous deux, pleine de viennoiseries, un petit-déjeuner anglais typique dans une assiette et de "simples" œufs au plat avec du bacon dans l'autre. 

-Lum... Tu pouvais juste nous sortir deux bols, deux cuillères, des céréales et du lait, tu sais ? 

-Lum voulait que son amie Luna et son ami mangent correctement. Le petit-déjeuner est le repas le plus important de la journée. 

-Merci. Tu es trop adorable. 

-Ce n'est rien. Lum ne t'a pas préparé de petit-déjeuner anglais comme Lum sait que tu n'aimes pas ça. Lum a aussi préparé de quoi grignoter, des sandwiches et des boissons pour plus tard. 

Je me suis baissée et l'ai prise dans mes bras. 

-Merci, Lum. 

Elle est retournée préparer le petit-déjeuner avec les autres elfs de maison. Nous sommes allés nous assoir, le Serpentard et moi. 

-Elle a l'air très gentille. 

-Elle l'est. C'est un peu idiot à dire mais c'est la première amie que je me suis faite, ici. 

-Avant Cathy ? 

-Oui. J'étais mal à l'aise à Poudlard. Je ne m'y sentais pas à ma place. J'ai même faillit envoyer une lettre à mes parents pour leur demander de quitter l'école. C'est grâce à son amitié que je suis restée et elle m'a fait m'ouvrir aux autres. J'ai trouvé le courage de faire connaissance avec Cathy et mes autres camarades de chambre grâce à elle. Je lui en serai éternellement reconnaissante. 

On a continué a discuter tout tranquillement. 

-Oh. Attends. Tu as... une miette, juste là. 

Il s'est penché vers moi et a caressé le coin de mes lèvres. Il en a décollé une miette de pain au chocolat avant de porter son pouce à ses lèvres. Ce geste seul a eu pour conséquence de me rendre rouge jusqu'au oreilles. 

-Ça va ? T'es toute rouge, me dit-il tout innocemment. T'es pas malade, au moins ?

Oh. Il sait ce qu'il fait. Ça, c'est peu de le dire. Il m'énerve lui et ses cheveux en bataille. Et ses beaux yeux marron. Et ses tâches de rousseur craquantes. Il a compris comment augmenter mon rythme cardiaque depuis trop longtemps -à mon goût- déjà. 

-Tais-toi et mange, bredouillé-je. On a 9h30 de films devant nous. 

-Très bien, madame. 

À 8h précise, on était assis dans le canapé de la salle, Sauron apparaissant à l'écran.
 
-Tu vois là, c'était le vrai cris de l'acteur. Il s'est cassé des orteils en tapant dans le casque. 

Il va me rendre folle ! - Sebastian PallowOù les histoires vivent. Découvrez maintenant