Chapitre 7 : Espoir et réconfort

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Le temps passa rapidement. Les enfants avaient grandi et avaient appris de nouvelles choses sur le monde hostile qui les entourent. Ils avaient surtout évolué socialement entre eux, ils se connaissaient mieux. Au fil du temps, Jack et Sarah se rapprochèrent, elle se sentait bien avec lui, car il était le seul qui la comprenait vraiment, et qui l'accepté entièrement sans tenir compte de son apparence. Pour la première fois de sa vie, elle avait quelqu'un avec qui partager ses idées, les moments difficiles comme les bons, et elle était fière d'avoir un tel confident dans son entourage. Quant à Jack, il était tout simplement fasciné par les qualités de Sarah, par sa force et son courage face à l'adversité et notamment, qu'elle éprouve pour lui autant d'amour sans raison particulière, il se sentait mieux et en sécurité quand elle était avec lui. Elle ne l'appréciait ni parce qu'il était le fils de Leila ou parce que plus tard, il aurait surement un rôle important à jouer, ni même pour ses idées politiques, mais parce qu'il était lui et que cela lui suffisait amplement.

Alex et Desti étaient aussi devenus plus proche, car ils partageaient les mêmes idées et les mêmes rêves, bien différent de ceux de Jack, et parce que, eux aussi, se sentait bien l'un avec l'autre. Ils se complétaient parfaitement, c'était la lune et le jour, le yin et le yang, et parvenaient tous les deux à extraire le meilleur en l'autre.

Ils devinrent plus fort et plus agile, leurs pensées se développèrent, mais malheureusement pour eux dans une situation financière guère meilleure qu'auparavant.

En effet, depuis que Leila est partie, la précarité a pris place dans la vieille demeure. Personne ne voulait jamais faire travailler des "monstres" et encore moins des adolescents dans n'importe quel travail, même s'il est d'une simplicité extrême. Selon les différents employeurs, ils dégageaient tous "quelque chose de différent" et ainsi tous repartaient déçus, sans emplois et sans argent pour vivre. De ce fait, ils arrivaient à se sustenter uniquement grâce aux vols de Desti et aux agressions de Sarah sur des hommes fortunés de la ville. Desti avait appris à voler grâce à son pouvoir, il est simple pour elle de parvenir à chaparder à peu près n'importe quoi qui possède une valeur marchande. Sarah avait repris son ancienne activité peu recommandable, mais elle parvenait toujours à ramener quelque chose aux autres et elle était heureuse de se sentir enfin utile.

Cette routine aurait certainement put durer des années, si ce jour n'était pas arrivé. Pour la première fois, Sarah a fait face à de la résistance.

Un jour, lorsque Sarah s'attaqua à un homme, il se retourna brusquement et là poignarda trois fois : deux fois dans la poitrine et une fois dans le ventre. Elle fut si surprise qu'elle eut un mouvement de recul qui permit à l'homme de fuir, sans se retourner une seule fois. Elle souffrait atrocement et surtout, pour la première fois depuis des années, elle avait peur. Si un membre de la CPF la trouvait ainsi, elle allait être capturée, interrogé, voire torturer, puis envoyer vers un lieu inconnu, mais qui n'est pas du tout réputé pour être accueillant et doux avec ses visiteurs. Tandis qu'elle commença à perdre connaissance, une voix d'homme lui cria au loin : "Madame, est-ce que vous allez bien ?", voyant qu'il n'obtenait aucune réaction, l'homme décida de s'approcher de la jeune femme qui quant à elle se préparer à devoir défendre chèrement sa vie.

L'homme s'agenouilla auprès d'elle et lui demanda à nouveau si tout allait bien. Elle esquissa un geste de violence vers son visage, mais elle était si faible qu'elle ne parvint même pas à le toucher. Voyant que la jeune femme ne répondait pas, l'homme continua :"Ne vous inquiétez pas, je suis médecin, je vais vous aider. Tout d'abord, il faut vite stopper l'hémorragie." Il sortit alors de sa petite sacoche un rouleau de bandage et commença à panser les plaies doucement sur son corps. Sarah compris à ce moment-là que cet homme était un homme ordinaire, qu'il n'était pas du tout un chasseur de prime ou un agent de la CPF. Elle ne comprenait pas pourquoi cet homme tenté de l'aider, les humains ne sont-ils pas tous dépourvus de sentiments ? N'éprouvent-ils alors aucune tolérance ou aucune pitié ? Elle était très surprise, mais trop faible pour réfléchir correctement. Elle remercia le ciel de s'être bien habillé ce matin, car l'homme aurait alors remarqué la partie "anormale" de son corps. Il ne le savait pas, mais ses doigts ne touchait pas que de la chair, mais aussi du tissu métallique. Son visage était également couvert par la capuche de son manteau et cela lui offrit alors un refuge dans lequel recroqueviller sa tête. Enfin, c'était le cas jusqu'à ce que l'homme relève la tête et lui demande pourquoi est-ce qu'elle cachait son visage ainsi. Elle se mit à trembler et tenta de se dégager, mais l'homme approcha doucement sa main de la capuche et la fit tomber et il aperçut alors son visage. Il eut un sursaut de surprise, et Sarah se prépara mentalement au rejet et à la haine auquel elle était exposée depuis petite et dont elle était habituée désormais. Mais les insultes et la violence ne vint pas, car l'homme n'était pas en colère, et il n'avait pas peur, il ressentait uniquement de la peine pour cette pauvre petite créature. Qu'est-ce qui vous est arrivé ?" lui fit-il d'une voix tremblante
"Ma pauvre petite, je suis sincèrement désolé pour vous, vous avez dû tellement souffrir..."

En entendant cela, Sarah ressentis quelque chose de nouveau et des larmes sortirent de ses yeux sans qu'elle puisse les retenir. Elle parvint à peine à exprimer sa gratitude à l'homme et lui répondit d'une voix faible : " Merci... ". L'homme resta ainsi près d'elle le temps qu'elle se sente mieux puis il se leva pour se préparer à partir. Sarah l'arrêta et, tout en étant profondément attristé par ce qu'elle devait faire, elle l'assomma d'un coup sec. Elle regarda alors le corps endormi et pensa : "Je suis désolé, humains dont je ne connais même pas le nom, tu as été le plus doux avec moi, le plus gentil, et le plus attentionné. Malheureusement, tu as vu mon visage, je ne peux pas te laisser partir comme ça... je vais t'amener aux autres et nous déciderons ensemble de la marche à suivre". Elle ne pouvait pas le tuer et elle ne le pouvait pas, c'était au-dessus de ses forces, alors elle prit cette décision à contrecœur. La pauvre ne pouvait pas se douter que cette rencontre allait changer sa vie pour toujours.

L'Agent s'agenouilla près de la flaque de sang dans la ruelle, et récolta un échantillon pour le laboratoire de recherche. Un homme était venu se plaindre aux autorités d'avoir été victime d'agression ici, et l'affaire avait tout de suite était transmise aux agents de la fondation. Ils traquaient ces particuliers depuis des années, depuis la première trace de leurs passages. Le rouge avait bien parlé à l'époque, il a affirmé qu'il y en avait d'autre. Et aujourd'hui, après tant d'années de recherche, l'agent sentait qu'il s'approchait inexorablement de son but, car aujourd'hui, il avait une piste. Le sang appartient à une jeune fille, Sarah Fitzgerald, disparue depuis des années... Ce nom, ce physique, elle était particulière, c'était évident. De toute façon, aucun humains ne peut survivre à de telles blessures sans aide immédiate. L'Agent se pencha sur l'avis de recherche et sourit doucement en pensant : "Peu importe le nombre d'années qu'il me faudra pour te retrouver, je le jure, Sarah, je te trouverai et je te ferai parler. Ta force physique pourrait nous être utile dans nos recherches, j'espère que tu te caches bien".

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