Chapitre 5 : Alexandre

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Alexandre était issu d'une famille aristocratique puissante rouge, qui possédait de nombreuses richesses et terres, ce qui semblait prédestiner Alexandre à un avenir heureux et sans tracas. Le père d'Alexandre était un vieux général de l'armée de la Capitale, qui avait été licencié pour une trop grosse consommation d'alcool fort, et qui se vengeait généralement de cet acte qu'il considérait comme injuste en sermonnant violemment son fils, Alexandre, qui n'a retenu que de l'éducation de son père un fort rejet de l'alcool et du profond dégout pour l'aristocratie particulière.

Sa mère était beaucoup plus douce, c'était une jaune qui avait asservi au pouvoir du rouge, donc elle n'aimait pas vraiment son mari et détestait également sa progéniture, qui lui rappelait sans cesse des moments insoutenables de sa propre vie, et qui laissait ainsi Alexandre sans défense face aux ardeurs de son père. Il le battait et elle ne faisait rien pour l'en empêcher.

Voici le cadre dans lequel Alexandre a vécu les pires années de son existence. Les rouges suivent une éducation particulière dans laquelle ils apprennent traditionnellement l'art du combat et à s'endurcir mentalement et physiquement. Mais Alexandre ne souhait pas devenir un guerrier pour ressembler à son père, il souhaitait développer une passion nouvellement grandissante chez lui : L'art. Seulement, son père ne trouvait en l'art qu'une perte de temps futile, et reprocher à son fils d'être un faible, une petite créature inutile, une erreur de la nature. Chaque fois que le pauvre garçon dessiner quelque chose, son père le déchirait en beuglant des insultes et des reproches à son égard, et occasionnellement en le réprimandant à la force de ses poings. Alors, lorsque Alexandre atteignit sa 12ᵉ années, il commença sérieusement à réfléchir à un plan pour fuir sa vie atrocement pénible. Il décida de s'enfuir la nuit lorsque son père dormira et de ne plus jamais revenir ici, pour trouver une vie meilleure ailleurs.

Une nuit, alors que dans la grande maison, tout le monde dormait, Alexandre se faufila doucement en dehors de sa chambre en tentant de faire le moins de bruit possible. Il était terrifié à l'idée de réveillé son père, qui dormait dans la pièce voisine, et que celui-ci lui fasse du mal, voire pire... qu'il l'empêche d'être enfin heureux. Il poussa lentement la lourde porte en bois de la demeure qui grinça avec un bruit strident, et s'échappa en marchant d'abord, puis en courant de toutes ses forces vers la ville. Il n'était pas pressé, puisque le temps que quelqu'un s'aperçoivent qu'il n'est plus là, il serait déjà bien loin. Le pauvre garçon courrait sans se retourner, à travers les ruelles, à travers les quartiers. Il ne savait pas où il allait, mais fuyait le plus loin possible de son père, sans aucun regret ou peine pour qui que ce soit.

Malheureusement, sa fuite tranquille fut de courte durée, car le son typique des pas de son père se rapprochant de lui parvint très rapidement aux oreilles d'Alex. Il se sentit perdu, sans espoir, son père allait le tuer cette fois, c'était évident. Il n'était pas digne d'être un aristocrate, il n'était peut-être même pas digne de vivre. Il accéléra le pas, courant toujours plus vite et toujours plus loin sans jamais ralentir, l'adrénaline lui montait à la tête, son sang bouillait dans ses veines, et il déployait toute son énergie pour mettre de la distance entre ce monstre et lui. Soudain, son père se mit à hurler de rage, des insultes se mirent à pleuvoir, et la peur fit crier le pauvre garçon de peur, ce qui n'empêcha pas les passants de l'ignorer totalement, de ne lui apporter aucun soutiens. Le peu de considération de ces hommes fit naitre en Alexandre plusieurs sentiments, de l'incompréhension d'abord, puis de la tristesse, et enfin de la colère. Il garda se cet évènement un certain dégout pour l'humanité.

Tout à coup, il emprunta une ruelle étroite et tomba nez à nez sur un mur, il était dans une impasse. C'était la fin, tous ses rêves d'évasion se brisèrent d'un seul coup, il allait perdre et au mieux se faire tuer, et au pire vivre une courte vie, remplis de toute la misère du monde. Son père avança doucement vers lui et lui dit : "Pourquoi, mon fils, pourquoi es-tu si faible ? Je t'ai créé pour que tu deviennes fort, pour que tu partes à la guerre et devienne un héros comme moi, j'ai choisi une femme qui avait un pouvoir de régénération très puissant, tu aurais dû être le meilleur guerrier du monde ! Alors pourquoi tu ne veux pas te battre ? Pourquoi est-ce que tu passes ton temps à regarder le ciel, les oiseaux, les nuages, à écrire, à dessiner ? Tu crois que cela intéresse quelqu'un tes misérables peinture ? Sois un homme !!" il hurla ces derniers mots avec toute la haine qu'un père souffrant et ivrogne pouvait exprimer envers son fils. Alex se recroquevilla au fond de la ruelle et attendit le coup fatal. Son père lui hurla : Tu ne me sers à rien fils, tu ne mérites pas de vivre, alors une bonne fois pour toutes, CRÈVE ! à ces mots, il arma son point de toute sa force et le lança en direction du visage de l'enfant qui pleurait à chaude larme. Mais le coup ne vient pas. Alex ferma les yeux de peur, mais ne ressentit aucun coup et aucune douleur, juste un fracas assourdissant autour de lui.

Il ouvrit lentement les yeux et ce qu'il vit était de l'ordre du spectaculaire. Leila s'était interposé entre le père et le fils, et avait bloqué le poing de l'homme avec une facilité déconcertante. De l'énergie bleutée s'échappait de toute part et illuminé l'entièreté de la ruelle, ce qui rendait la scène vraiment belle. L'homme sembla avoir peur, mais parvint tout de même à articuler quelques mots : "Toi ? Qu'est-ce que tu fais ici ?? Laisse-moi m'occuper de mes affaires, tout ceci ne te concerne pas. Leila paraissait très en colère et lui répondit d'une voix glaciale : "Quel genre de héros es-tu ? Un pauvre drogué qui frappe son propre fils ? Tu ne sais même plus ce que tu fais ou qui tu es, alors tu ne mérites pas de t'occuper de cet enfant. Quoi ?? répondit l'homme, tu es peut-être extrêmement puissante, mais tu n'as aucun droit sur cet enfant, c'est mon fils ! Tu allais le tuer, répondit-elle toujours très froidement, il allait mourir et tu l'insultais de tous les noms, alors tu as perdu ce droit, tu n'es pas digne de ton ancien rang, vieux débris. L'homme s'avança vers elle en hurlant de rage, mais s'arrêta soudain, comme figé sur place. Leila brandissait son bras en direction du ciel, et la foudre frappa son bras d'une telle force que le sol se mit à trembler autours d'eux. L'homme était incapable de bouger, la peur se lisait sur son visage et il tremblait comme une feuille. Leila abaissa lentement son bras, et en le regardant fixement dans les yeux lui dit : "Toi qui voulais tuer un enfant innocent, puisse ma foudre te laver de toutes tes erreurs passées" et un éclair jaillit de la paume de sa main, qui frappa l'homme de plein fouet dans le torse, la puissance de cet éclair produisit un son assourdissant et l'homme fut propulsé en arrière et alla s'écraser de l'autre côté de la ruelle. L'enfant avait toujours peur, et demanda d'une voix faible : "Il est mort ?" "Non" lui répondit Leila, "je n'ai touché aucun organe vital, ne t'inquiète pas, tout iras bien à présent d'accord" ? "D'accord" répondit Alex qui commença à se détendre. Puis, Leila le ramena à la maison, en essayant de le rassurer sur le futur et en lui promettant que sa vie allait devenir meilleure désormais. Alex était admiratif de cette femme qui lui avait tout appris, qui lui avait expliqué de nombreuses choses sur sa vie et le fonctionnement des infrastructures particulières, qui l'avait sauvé. Enfaite, tous considérait Leila comme leurs mères, qui les chouchoutait et faisait toujours très attention à leurs bien-être et leurs bonheurs. Ainsi, nos quatre compagnons s'aperçurent tous qu'il avait chacun vécu des moments très difficiles, mais qu'aujourd'hui les liens qui les unissaient était indescriptible, tant il était beau et fort.

Alex se tut et regarda ses compagnons qui semblaient tous attristés par la cruauté de ses parents. Il les rassura en leur disant que cette époque était loin derrière lui et qu'aujourd'hui, il allait beaucoup mieux, car il se sentait accepté ici, avec ses amis. Ils se firent un dernier câlin de groupe et se projetèrent de toujours rester ensemble quoi qu'il arrive. Soudain, un bruit violent éclata du rez-de-chaussée, suivis par le cri de Leila, mais plus terrifiant encore, de la voix d'un homme qui paraissait menaçant.

Un homme observait le corps inerte du particulier rouge, qui paraissait grillé comme un poulet un peu trop rôtis. Ses supérieurs de la CPF l'avait appelé à la suite de nombreux signes d'un combat entre deux particuliers dangereux pour enquêter sur l'affaire. Le rouge était puissant, et ils leur seraient surement utiles. Il venait de passer plus de 4 heures à interroger des témoins, puis à leurs effacés la mémoire, et cela l'avait beaucoup fatigué. Peu importe, la particulière qui avait fait ça devait être extrêmement forte et il ne lâcherait pas l'affaire, il allait la capturer et rendre fier ses employeurs, ce qui lui permettra d'enfin devenir riche.

À suivre : La Prophétie d'Edwige

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