Particular Story

Chapitre 18 : L'Évasion Partie III

Le temps s'était tout à coup arrêté, tous comprenaient la signification de la couleur du sang d'Orianne, elle était plus qu'un symbole de paix et d'espoir, elle était plus qu'une ennemie puissante et courageuse, bien plus encore qu'une légende, elle était la fille de Mia.

La légende de Mia était connue de tous, surtout des particuliers, plus que la jeune femme était considérée comme une déesse, ayant un fort lien avec l'Ecclésia lui-même. On disait qu'elle avait vécu il y a très longtemps, dans des temps immémoriaux, qu'elle était une des premières femmes à avoir appris le maniement de l'épée, et son bouclier orné d'or était reconnaissable entre tous. La légende disait que son sang était justement fait d'or, et que c'était la façon de reconnaître ses descendants, qui avait un rôle spécial à jouer dans le destin du monde.

On disait que Mia avait été déchue par l'Ecclésia, car elle est tombée amoureuse d'un humain, un jeune homme fort et vigoureux, qui lui donna un enfant. L'enfant et son identité furent perdus il y a bien des lustres, nul ne savait ce qu'il était devenu. L'Ecclésia soumis Mia à une fonction des plus déplaisantes, celle de juger les âmes damnées comme elle, ceux qui ne respectaient pas les péchés immuables. La jeune femme devient alors un martyre, un exemple de ce qu'il ne fallait pas faire, que l'ont donné aux enfants. Ceux qui osaient braver le danger était également puni comme elle le fut, et nulle n'osaient ne serait-ce que d'y penser.

Orianne était toujours allongé sur le sol, elle ne pouvait plus bouger, elle souffrait trop. Le cri de sa fille raisonna en elle jusqu'au plus profond de son cœur. Elle était la seule chose qui lui restait, la seule chose qui comptait vraiment pour elle. Elle se souvint aussi de Desti, de son regard empli d'espoir, elle savait qu'elles les inspiraient tous. Elle voulait abandonner, mais elle ne le pouvait pas, elle les inspirait tous, chacun de ceux qui se battaient pour bâtir un monde nouveau, plus juste. 

C'est pour cela qu'elle se releva.

Elle se redressa lentement, souffrant atrocement, et après un effort qui lui couta énormément d'énergie, elle parvint à se tenir sur ses jambes.

L'Agent la regardait maintenant complétement sous le choc.

– Comment... peux-tu être encore debout... souffla-t-il à l'attention de la femme.

Elle le regarda sans rien dire, son œil droit était désormais doré, tandis que son œil gauche était resté vert. Elle sourit doucement et ne rajouta pas un seul mot.

À mesure que le silence s'intensifiait, de nombreux humains reculèrent progressivement, puis prirent simplement la fuite. D'autres encore jetèrent leurs armes sur le sol, et s'agenouillèrent sur le sol, face contre terre, en direction de la femme.

– Je ne comprends pas... continua l'Agent.

- Pourtant, c'est simple à comprendre, lui répondit la femme. Pour certains, je suis une déesse, pour d'autre, je ne suis qu'un insecte qu'il faudrait écraser, mais ce que je suis pour tous et pour chacun qui me regarde, c'est avant tout un simple être vivant sur notre belle planète. Je ne souhaite pas la guerre, je déteste ma mère, mes parents, et cette foutue légende qui m'a suivie toute ma vie entière. Je voulais vivre une vie tranquille, mais le destin en a décidé autrement, alors je me suis engagé dans cette voie, celle qui protège les autres, celle du héros. C'est cela le sens de mon existence, j'inspire le cœur de milliers d'être, ainsi, c'est pour cela que je ne vais pas mourir aujourd'hui et que je vais vous faire payer ce que vous avez fait, humains. 

L'Agent eu un mouvement de recul, il sentait que quelque chose n'allait pas, et il restait de moins en moins d'hommes autour de lui, ce qui ne lui disait rien qui vaille.