Chapitre 2.
Alev.
Je jette mon sac à dos sur le lit, m'assoit dessus et entreprend d'enlever enfin ces chaussures qui me broient littéralement les pieds. Je remarque que la pièce est plutôt bien rangée, étonnant quand je pense qu'il n'y a que des hommes dans cette foutus maison. Il y a cependant quelques affaires, un pull, une paire de basket et un sac. Sûrement un nouveau qui a dû faire le larbin jusqu'à tard hier et qui a dormit la, mes chaussures enfin retirer je détache mes cheveux et commence à sortir mes affaires du sac. J'entends des pas dans le couloir, je ne suis pas d'humeur à discuter avec mon père, j'espère pour la personne qui arrive qu'elle disparaitra rapidement. On frappe à la porte.
_ qui est ce ? Dis-je d'une voix blasée.
_ pardon, c'est Neven. Je voudrais juste entrée et récupérer mes affaires.
Je m'avance à la porte pour lui ouvrir, il se tient appuyé sur le chambranle les mains toujours dans les poches. Il relève les yeux vers moi et son air froid me frappe de plein fouet, entre ses yeux bleus de glace et son absence d'expression faciale je suis décontenancé. Il ne bouge pas pendant que je le regarde de route sa hauteur. Il doit mesurer presque deux mètres. J'ai l'air d'une naine a côtés avec mon mètre soixante-six.
Je m'écarte de la porte pour le laissé passer sans un mot. Je ne sais pas vraiment quoi lui dire. J'ai débarqué comme un cheveu sur la soupe et mon père n'a jamais évoqué mon existence avec eux apparemment, alors qu'il m'appeler chaque jour et qu'il est venu me voir pour chaque anniversaire, mes remises de diplômes... je suis une étrangère dans sa vie et pourtant je me dis que tour ceci doit avoir un sens.
Neven récupère les affaires que j'avais vu quelques minutes avant, je me rassieds sur le lit, le regarde empaqueter ses affaires dans son grand sac à dos à l'effigie du club.
_ tu dors ici souvent ? Lui demandais je pour briser le silence.
_ à vrai dire, je vis plus ici que chez moi. Il me répond sans me regarder.
_ je peux aller ailleurs si tu préfères rester ici.
_ je ne crois pas non. Me répond-il en riant. Reste ici, j'ai un appartement pas loin.
_ je sais me débrouiller seule tu sais. Je peux aller à l'hôtel.
Il relève les yeux vers moi, sourit légèrement et finit par secouer la tête et soupirer.
_ j'ai vu la tête de Folk quand tu lui as dit que tu avais traversé le pays seule, je ne veux pas être celui qui a mis sa fille à l'hôtel pour dormir dans ce lit.
Sur ces mots il met le sac sur son dos, se dirige vers la porte et me regarde par-dessus son épaule.
_ j'étais ravi de te rencontrer pour ce que ça vaut. Bonne nuit Princesa.
Je reste coite. Il referme la porte avant que je réponde et je souris bêtement. Celui-là est un phénomène, froid, glaciale même, mais plutôt loin des souvenirs que j'ai des bikers. Mon père en tête.
Je fini par me lever pour m'offrir une douche, l'eau chaude me fait un bien fou, tous mes muscles jubilent à l'unissons. Mon Mv Agusta est très beau mais relativement inconfortable sur les longs trajets. Je sors et m'enroule dans une serviette, me sèche et enfile un tee shirt et un shorty pour dormir. Je roule sous les draps et remarque qu'ils sentent très bon. Je souris une fois de plus, soupire d'aise. Je suis chez moi. Enfin.
Je tourne au milieu d'une rue plus sombre qu'a l'accoutumé, je sais qu'il est là, il me fait suivre depuis des mois maintenant, il ne supporte pas d'être éconduit. Je pensais pouvoir gérer ça sans y mêler le club mais s'il continue à vouloir me terroriser je n'aurai plus le choix... j'avance malgré la peur qui me saisit, je ne sais pas ce que je fais ici. Je suis cerné, je le sais, il est là, il me regarde et ses yeux me transperce de part en part. Un dernier souffle, une dernière prière, j'essaie de fuir mais mes pieds sont comme englués au sol...je panique... je hurle pour lui échapper et que quelqu'un vienne à mon secours.

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Pandora
RomanceJe suis revenue, 10 ans après avoir été exilée par mon père. Je ne suis plus en sécurité à New York, Charleston était ma seule option pour éviter une guerre. Mais j'avais oublié que le club est une famille, je l'ai rejoint malgré moi et je ne suis p...