Part 18

936 66 2
                                    

Neven



Je suis garé depuis vingt bonne minutes au bout du port. J'attend le signal du gamin mais il a l'air de prendre son temps. Je me renfonce dans mon siège, allume une cigarette et regarde autour de moi.

Je distingue, très clairement, de la fumée. Épaisse et sombre. Je sors de la voiture, arme a la main, m'avance avec précaution jusqu'au mur du bâtiment voisin. Je ne vois personne. Pas un bruit. Juste de la fumée et de la lumière bien rouge. Sûrement les flammes.

Je commence à me dire qu'ils ont eu un problème. Ils devraient être dehors déjà, sinon ils vont finir grillé.

Et merde ! Tant pis pour la discrétion. Je m'avance jusqu'au hangar et cherche à entrer. La porte avant est verrouillé. Je fais le tour et tombe sur John qui sort par une fenêtre qu'il a réussi à brisé. Il saute, atterrit sur ses pieds et me regarde.

_ Alev est dedans encore ... on a eu un problème. Il faut réussir à ouvrir la porte de l'autre côté !

_ Tu veux dire que tu l'as laissé la !? Ou ça !!

_ A la porte d'entrée. Elle est juste derrière normalement.

Nous courrons jusqu'à l'autre côtés du hangar. Je tire dans la serrure et donne un élan avec mon épaule pour faire sauter les dernières résistances.

La chaleur me saute au visage, je me baisse pour éviter la fumée mais je ne vois pratiquement rien. Elle n'était clairement pas derrière la porte mais où est-elle ?

_ Il n'y a personne d'autre la dedans ? Je demande au gamin qui commence à paniquer.

_ non, non j'avais tué les derniers gardes !

Je m'avance mais les flammes me brûle le visage. Je ne peux pas la laisser ici, c'est impossible. Mon cœur n'y survivra pas. J'ai besoin de la trouver.

Alors comme si cela avait un sens, je me met a hurler son nom. Je l'appelle encore et encore. Je regarde partout en même temps, j'attend un signe. Puis, dans le coin a droite de l'entrée, j'entend un morceau de métal tomber. Sois le feu a vraiment attaqué la structure du bâtiment, soit c'est ma précieuse Alev qui m'appelle.

Je m'avance en maintenant ma veste devant le visage et finit par la trouver. Elle s'est réfugiée sous un panneau de bois, le visage au sol.

Elle est vraiment parfaite même dans la survie.

Je dégage le panneau, je prend toute les précautions pour la soulever de terre et une fois qu'elle est tout contre moi je sors en vitesse avant qu'on se fasse piéger tout les deux.

Son souffle faible ne parviens même pas jusqu'à mes oreilles. Je sens ses os se frotter contre mon ventre, sa peau est si pâle que même les flammes qui nous entourent n'arrivent pas a la colorer. Je finis par sortir du hangar à la hâte, John toujours devant la porte.

_ Viens gamin reste pas là !

Je cours jusqu'à la voiture avec ma douce endormit dans les bras. Sa respiration ne tiens qu'à un fil. Arrivé a ma voiture je l'allonge sur la banquette arrière. Elle ne fait même pas la largeur des siège. Je grogne comme un animal a la vu de son corps mutilé, abîmé, torturé.

Je prend mon téléphone en m'installant derrière le volant. John s'assoit a mes côtés ne sachant pas quoi dire. Il tente un regard vers Alev, ramasse la couverture qui gît sur le sol derrière son siège, recouvre son corps frêle dans un geste respectueux et doux.


Je compose le numéro d'Alec.
Je sais que lui, il gardera les idées claires. Ou pas. Une sonnerie et il répond.

_ Neven t'es ou ?! Pete a quitté la discussion a la hâte il y a deux minutes.

_ je m'en tape. Retrouvez moi au Old Marine ! Vite.

_ l'hôpital ? Neven que s'est il passé ? Me demande t'il inquiet.

_ J'ai récupérer Alev. Appel Marx que je ne soit pas emmerder la bas et rejoignez moi.

Je raccroche sans plus attendre. Marx est un des chirurgien de cet hôpital. En contact avec le club depuis des années il nous soignent depuis des années sans trop rien dire, pas de police, pas de dossier. Je sais que l'état d'Alev va soulever pas mal de questions.

A vrai dire je m'en contre fou a l'instant T. Je veux simplement qu'elle vive.


Je roule aussi vite que possible à travers les rues étroites menant a l'hôpital. Je n'ai pas pris le temps de regarder ma belle endormit un seul instant.

Si je le faisait, la rage prendrait le dessus. Je reconnaît l'odeur du sang, comme un souvenir amère qui recule le fond de ma gorge. Je connais cette fragrance par cœur. Je vois plusieurs pansements, différentes plaies recousue avec les moyens du bord.


Je n'imagine pas les souvenirs effroyable qui ont pris racines dans son esprit.

Je veux m'efforcer de penser a autre chose, mais plus l'odeur du sang emplie mes narines, plus la rage en moi gagne en puissance. Je suis avide de vengeance et si Alev n'était pas allongée sur la banquette arrière, à l'agonie, je ferai demi tour pour les fumer un par un. Jusqu'au dernier. Jusqu'à ce qu'ils aient tous souffert autant qu'elle.

Arrivé devant l'hôpital, je me gare vite devant l'entrée des urgences, contournant la voiture pour venir récupérer Alev avec toute la délicatesse du monde.

_ Aller Princessa, tu as fais le plus dur. Sois forte encore un peu.

Je gravit les marches, John sur mes talons. Il respire bruyamment et son souffle est saccadé, l'adrénaline redescend. Un infirmier se précipite vers nous, Alec a réussi à avoir Marx.

Je vois les médecins emmener ma douce au loin dans les couloirs aseptisés. Je fini par m'adosser au mur, l'air dépité et la mine épuisé. J'ai l'impression d'avoir rêvé ces dernières heures.

Elle va se réveillé. Elle va vivre. Il le faut.



Mais combien de temps cela prendra ...


PandoraOù les histoires vivent. Découvrez maintenant