Alev
Passer mes nuits dans les bras de Neven est de loin ce que je préfère. Il me couve, me réchauffe, me vénère. Je me sens absolument en sécurité, mais je ne cesse de me dire que c'est l'attrait de la nouveauté qui le rend si doux, il sera comme les autres au bout de quelques temps. Lassé et distant.
Cela fait déjà une bonne semaine que je l'ai sorti de ce bar miteux et qu'on à finalement craqués. Autant l'un que l'autre. Je suis à la boutique, Lenon et Veli sont avec moi, Marissa fait le service et je gère la paperasse.
Lorsque la cloche de la porte sonne, je peine à l'entendre. La boutique est pleine, les gens parles, mais, elle se répète étrangement à plusieurs reprises. Je m'avance vers le comptoir pour voir ce qu'il se passe et je vois mon père arrivé, accompagné de la totalité des gars du club. Du notre et de ceux du pays qui se sont joints à nous au fur et à mesure des jours.
Folk, le regard grave, fait un signe de tête à Véli et Marissa pour qu'ils nous laissent tranquille dans l'arrière boutique. Alors je le suis. En silence. Je connais mon père, il ne parle jamais pour rien. Si il est la, il a ses raisons. Neven qui se tient à ses côtés ne me regarde presque pas. Je sais que sa distance est voulue mais ça me tord l'estomac.
_ Cariña, nous devons partir demain. On a trouvé Pete, on suppose que Maden est avec. On va en finir. Me dit-il en attrapant mes épaules avec tendresse.
_ vous êtes sûr que tout ceci est nécessaire ? Ils ne reviendront sûrement jamais.
_ C'est même plus que nécessaire. Tu vas d'ailleurs rester au club pendant notre absence. Il se racle la gorge avant de reprendre. Nous ne serons pas absents plus de deux ou trois jours. Mais pendant ce temps, tu n'as absolument pas le droit d'en sortir.
_ Quoi ? Mais et ma boutique ?
_ Tu vas prendre des congés Princesa. Me dit Neven le plus calmement du monde.
_ Hors de question. Je reprends tout juste ma vie en main, je ne veux pas « prendre des congés ».
Ils me toisent, tous autant qu'ils sont. Je comprend bien trop tard que je n'aurai pas le choix. Je soupire avec agacement et obtempère. Mon père se part alors de son plus beau sourire, Neven n'esquisse qu'un regard vers moi, mais il me fait passer tout ce qu'il pense.
_ Ai-je au moins le droit d'aller faire des courses pour me nourrir mieux que vous avant d'être enfermé ?
_ Nous ne partons que demain, va t'acheter ce que tu veux, me dit-il en me tendant sa carte bancaire, et ce soir nous faisons la fête de départ.
En levant les yeux au ciel je remarque les trait tendu de mon père. Je ne veux pas lui causer plus de soucis qu'il n'en à déjà. J'obtempère pour que cette conversation prenne fin.
Neven me semble préoccupé, lorsque mon père et les membres quittent ma remise, Neven reste encore avec moi, seul, face à face.
_ pourquoi ne pas m'avoir parlé de ça ?
_ Je ne savais pas exactement comment les choses allait se dérouler Princesa. Me dit-il en attrapant une mèche de mes cheveux.
_ Je dois m'inquiéter ?
_ Jamais. Je suis sur que tout se passera bien. Nous sommes plus nombreux, plus préparés.
_ je te crois... c'est juste, que je pensais qu'on allait tourner la page. Je soupire avant de me blottir contre lui.
_ Quand tout sera fini, je veux pouvoir te garder dans mes bras toute ma vie. Même devant ton père. Mais laisse nous le temps de te mettre en sécurité.
_ Tant que tu es là, je suis en sécurité.
Nous sommes lovés, l'un contre l'autre. Son parfum me réconforte, j'ai l'impression d'être a la maison, peu importe où nous sommes. Tout ces moments volés me font remonter quinze ans en arrière lorsque j'avais mes premiers petits copains sans l'approbation de mes parents.
Il se détache finalement de moi, ses grandes mains encadrent mon visage, et comme pour graver les traits de mon visage dans sa mémoire, il me scrute intensément pendant de longue minutes. Jusqu'à ce que je mette mes mains par-dessus les siennes.
Il détourne le regard et s'en vas. Je ne sais pas si mon cœur va supporter encore longtemps cette situation. Neven est comme une drogue pour moi, je me sens vide et incomplète lorsqu'il n'est pas la. Je dois certainement ressembler à une moule qui s'accroche à son rocher.Mais je suis dépendante de ses regards. Et malgré tout, son amour est ce qui me rend plus forte et indépendante que jamais.
Toute les femmes devraient connaître ça.
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Pandora
RomansaJe suis revenue, 10 ans après avoir été exilée par mon père. Je ne suis plus en sécurité à New York, Charleston était ma seule option pour éviter une guerre. Mais j'avais oublié que le club est une famille, je l'ai rejoint malgré moi et je ne suis p...