Un verdict sans appel.

413 42 1
                                    


Le lendemain, comme prévu, Kaveh se rendit chez Tighnari pour qu'il trouve quel était le mal dont il souffrait.

- Bonjour Kaveh. Qu'est-ce qui t'amène ?

- Je... Depuis une semaine environ, je me suis mis à cracher puis vomir des pétales de roses... avec du sang... Je n'arrive plus à manger et... Je suis terriblement fatigué.

A ces mots, Tighnari fit la moue avant de l'ausculter. Le verdict semblait tout fait pour lui.

-Hm, j'en avais encore jamais vu de mes propres yeux, tiens donc... Tu ne vois pas d'inconvénients à ce que je garde quelques pétales pour les analyser ?

-Ahem... Non, vas-y. C'est grave, tu crois ?

-Ça peut. Vois-tu, tu souffres visiblement de l'Hanahaki. Ma question va peut-être te paraître triviale et sans intérêts, mais... Tu es amoureux de quelqu'un en ce moment ?

-Non ! Il se ravisa, mentir a un soignant ne mène à rien apres tout. Ahem... Si, je crois bien...

-Mon diagnostic est bon, alors. Et ce n'est pas réciproque, j'imagine.

-Je ne sais pas, répondit Kaveh en haussant les épaules.

Tighnari hocha la tête en prenant des notes.

-C'est bien l'Hanahaki. C'est une infection qui touche les amoureux pris dans un amour semblant à sens unique., indiqua Tighnari. Tu as deux solutions. Soit je t'opère et tes symptômes, tout comme ton amour pour cette personne, disparaîtront. Soit tu attends que cette personne t'avoue elle aussi ses sentiment et l'infection se stoppera toute seule. En revanche, si tu attends trop, tu risques de mourir.

Kaveh pâli en écoutant la réponse de Tighnari. Se faire soigner ou attendre au risque de mourir ? En temps normal, il aurait choisi les soins sans réfléchir, mais le comportement ambigu d'Al-Haitham lui donnait envie d'attendre encore un peu malgré les symptômes désagréables et épuisants.

-Je... Je vais réfléchir... Je me laisse quelques jours...

-Réfléchis vite. Selon le peu de sources et de documentations, cette maladie évolue plutôt rapidement.

Kaveh hocha la tête et remercia Tighnari pour ce qu'il avait fait pour lui. Avant que le jeune homme quitte la pièce le fennec l'interpella. 

-Kaveh, j'ai ouïe dire que ta situation est compliquée ces derniers temps, tu es plutôt isolé maintenant. Faut-il que je prévienne quelqu'un en particulier, si jamais tu...

-Pas la peine, hehe, répondit Kaveh avec un sourire gêné à l'idée d'anticiper une telle chose.

-Bien, si jamais tu as besoin de quoi que soit, peu importe, n'hésite pas.

Sur ces mots, Kaveh s'en alla. Sonné par cette annonce, il parcourait  sans réels buts dans les rues de la ville en tournant la question dans tout les sens possibles. Au pire... C'est la mort. Son désarroi parlait à sa place en son for intérieur, ou était-ce un genre d'espoir risqué ? Qu'importe, ce sentiment étrange le hanta longuement. Il continua d'errer jusqu'à ce que le soleil se couche jusqu'à ce qu'il se décide à rentrer. 

Les lumières étaient éteintes. Al-Haitham dormait sur le sofa, ce qui était plutôt inhabituel. Kaveh n'en tint par rigueur et alla se coucher après avoir vomi à nouveau.


A suivre. 

[ Kaveh x Al-Haitham ] La Théorie des Antipodes.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant