Inazuma Rosewood : Queen of Raimon ( I.E. Fanfiction )

10. Under The School

Rhea

J'étais très mal à l'aise. Et terrifiée. J'étais effrayée par l'obscurité, et si la torche s'éteignait, nous n'aurions plus de lumière, et nous nous-

Badump.

Subitement, une décharge électrique me parcourut le corps. Je baissai les yeux, et vit la main de Heath qui serrait la mienne.

Sans rien dire, il continua à avancer, sans me demander quoi que ce soit.

Je réfléchis à nouveau à la manière dont il m'avait rassurée. Ses bras autour de ma taille, ses mots rassurants, ses caresses.

En quelques minutes, il avait réussi à calmer ma crise d'angoisse. Alors que j'apprenais à peine à le connaitre.

J'avais bien conscience qu'il était un prince, qu'il était l'apprenti de mon père, qu'il était l'amant de Regina, et qu'il était le même homme qui avait tué des milliers d'hommes de sang-froid sur le champ de bataille.

Mais je ne pouvais pas m'empêcher de me demander pourquoi il agissait comme ça avec moi.

Qui j'étais pour lui, au fond ? Qu'est-ce qu'il se passait entre nous ?

- Tu ne m'as rien demandé, dis-je finalement.

- ... À quel sujet ?

- Tout, Heath. Ma crise, ta blessure, moi, toi, la glace. Je sais que tu l'as vue, mais tu ne me demandes rien. Pourquoi ?

Il ne me répondit rien et continua à marcher comme si de rien n'était, me frustrant au plus haut point.

- Heath.

- Tu aurais aimé que je le fasse ?

- Quoi ?

Sa question me prit au dépourvu.

- Ce n'est pas ça, c'est juste que... je ne sais pas.

Il s'arrêta et me regarda dans les yeux.

- C'est la deuxième fois que tu réagis de cette façon. Et à chaque fois, tu détournes le regard parce que tu es mal à l'aise que je t'ai vu comme ça. Alors j'ai estimé que tu ne voulais pas m'en parler.

Aussitôt, je me sentis honteuse. Jusqu'ici, j'étais toujours celle qui fuyait sa présence, jamais l'inverse.

Alors que lui voulait juste s'assurer que j'allais bien.

- Je suis désolée.

Cependant, il se mit à sourire et son pouce caressa doucement ma main.

- Tu ne dois pas t'excuser d'avoir tes secrets. Tu ne me dois rien, ni à moi ni à personne. Il n'appartient qu'à toi de décider si tu veux m'en parler ou pas. D'ici là, j'attendrais.

Puis il me tourna le dos et se remit à marcher comme si de rien n'était.

Comme s'il n'avait pas fait accélérer mon rythme cardiaque en quatre petites phrases.

Comme s'il n'avait pas fait naitre des petites choses légères dans mon ventre avec son sourire.

- Pourquoi tu es aussi gentil avec moi ?

À nouveau, il resta silencieux un long moment, pendant que nous tournions vers la droite.

- Faut-il réellement y avoir une raison ?

- Tu sais ce que je veux dire.

Encore un silence.

- Pourquoi tu me demandes ça ?