NOUVEAU Chapitre 16: blue blue blue

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Attention ! Ce chapitre ne contient que du contenu explicite.




J'ai marché sans m'arrêter d'un pas décidé, je suis arrivée devant la boutique, j'ai pris une grande inspiration et j'ai passé le pas de la porte. Alors ? Il va me dévorer comment ? Littéralement ou au sens figuré. Mon cœur semble sortir de ma poitrine, il palpite douloureusement. J'ai vu Uta fondre sur moi et attraper mes lèvres avec les siennes tout en me bousculant contre un mur. J'ai profité de chaque instant de ce baiser que j'ai approfondi le plus longtemps possible en me permettant de le toucher là où il m'accordait de le faire. Je balade mes mains tout le long de son corps pendant qu'il me maintiens fermement. Lorsque je décide de glisser mes doigts dans son pantalon mais il m'arrête.

- Par contre là il va falloir discuter.
- Tu es consentant ?
- Oui,...
- MOI AUSSI !

Je tente de l'embrasser avec fougue quand il pose sa main sur mes lèvres.

- Non, faut vraiment qu'on parles.
- Je ne suis pas morte, tu ne m'a pas mangée, c'est le principal ! On continue ?
- Doucement ma douce. C'est peut être la suite qui risque d'être dangereuse.

Ses lèvres effleurent les miennes en un éclair avec tant de douceur qu'une larme coule sur ma joue.

- Je ne suis pas à vingt-quatre heures près de ma mort.
- Entendu, je te ferais honneur dans ce cas. Allons ailleurs.

Il m'a plaquée bien plus fort contre le mur ,cette fois, dans sa chambre. Je n'imagine pas à quel point il contrôle sa force pour ne pas me briser. Il a réduit les derniers centimètres entre nous pour m'embrasser de manière bestiale avant de mordre mes lèvres. Le désir s'empare déjà de moi et sa main qui effleure mes seins sous ma chemise me fait parcourir un éclair le long de mon dos jusqu'à mon bas ventre. Je sens mes cheveux empoignés, brutalement mais pas douloureusement. Il se permet d'arracher les boutons de ma chemise, la laissant ouverte sur le fin tissu recouvrant ma poitrine. Ce dernier morceau de satin bleu s'enfuit tout aussi sauvagement que la chemise. En l'absence de vêtements, un léger frisson me fait apparaître une jolie chair de poule sur mon abdomen.

- Bien, je me permets, c'est ton tour. Dis-je en arborant un sourire malicieux.

Du bout des doigts, je fais glisser les lanières de son débardeur en le fixant d'un air provocateur.

- Ne me regarde pas comme si c'était toi qui allait me dévorer..

Cette phrase me fait l'effet d'une bombe. J'ai des braises en moi qui s'enflamment dans mon bas ventre à l'idée qu'il puisse me dévorée, le cœur qui tente de sortir de ma poitrine, mon instinct me supplie de fuir. J'ai presque envie d'en rajouter une couche alors que l'objectif est d'en enlever. Je mesure mes paroles.

- Moi, je t'attends.
- N'oublie pas ce que je suis.
- Un homme et moi je suis une femme. Rien de plus.

Je descend d'un coup le reste de son haut gris à hauteur de ses hanches.

Pris d'une pulsion, il se colle à moi pour m'empêcher de continuer mes provocations, et fonce sur mon cou, faisant glisser très légèrement ses dents sur ma peau. Mes sensations se bousculent par ce nouveau contact. Comme si je me sentais réellement en danger, mais c'est plaisant.

*Je t'en supplie, ne t'arrête pas en si bon chemin.* Pensais-je.

Je frissonne lorsqu'il descend vers mes épaules, tout mon corps est en alerte. Je passe ma main dans ses cheveux et tire légèrement afin de basculer sa tête en arrière. Dans un élan de folie, je lui mords les lèvres et le cou, je sens son odeur, elle m'enivre. Ce moment ressemble plus à une bataille de qui prendra le dessus qu'à un moment de passion. Ou est-ce ça est-ce réellement ça, la passion ? Une guerre où le but est d'aller à la rencontre du plaisir de l'autre. C'est bien la seule guerre que je souhaite perdre d'une défaite cuisante, voire humiliante.

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