Beyond His Control

RENOUVEAU Chapitre 8: Une nouvelle vie

Désolé par une erreur de manipulation voici le vrai chapitre réécrit.

Je me réveille la tête encore en boîte, le corp affalé sur mon bureau et je ne suis pas très fière de moi.
Heureusement que c’est le week end parce que ma tête va exploser, quand je pars uriner, mon urine est bleue à cause du curaçao dans les cocktails, ça me fait glousser pendant toute la durée de mon bain. Il n'y a rien de plus drôle que du pipi bleu quand on est dans mon état.

Devant le miroir ma tête fait peur, la gueule de bois ne me réussit vraiment pas. Je me remettais beaucoup plus vite avant l'incident. J'en ai vécu des soirées mémorables avec ma promotion d'académie. Avant les diplômes je crois que nous étions tous dans cet état chaque week-end. Magnifique insouciance, nous étions tous heureux de devenir de futurs justiciers. Et puis nous avons connu nos premiers deuils et nous nous sommes éloignés les uns des autres pour ne plus s'attacher, rendre tous ces morts moins douloureux pour notre conscience.
Je me prépare du café sur mes pensées amères avant de me rendre compte de ce que j’ai signé.
Je me rappelle encore de ce que j’ai fait et pourquoi, malgré tout je ne peux pas cacher ma crainte. Je pourrais le jeter et ne plus jamais en parler mais retrouver ma jambe, le salaire à tomber par terre et la maison !
Je veux absolument oublier cette réflexion et m’en tenir à mon instinct d’hier. Après tout, dans ce contrat il est stipulé que j'ai le droit de tout arrêter avant l'opération à n'importe quelle heure du jour et de la nuit.

Je décide de vite rendre ce document que j’ai scellé et de le restituer à monsieur Arima avant que je ne change d’avis. J'espère que je n'ai pas fait de bêtises hier. L'appel à Arima à trois heures du matin de quarante secondes ne m'inspire rien de bon.
Sur le chemin je croise des colombes en patrouille sans trace d’une quelconque tête blanche qui se dandine dans tous les sens… Dommage… je crois qu'il serait temps de lui parler de ce qu'il s'est déroulé. Mais ça ne semble peut être pas si important. C'est vrai prendre un couteau dans la jambe c'est pas grand chose au CCG…

Je rentre dans l’établissement et emprunte l’ascenseur réparé. Je pose mon dossier devant le nez de mon vénérable supérieur avec un grand sourire tremblant.
Celui se dissipe quand je remarque la trace de bave bleue et mes petits dessins sur les côtés… j’étais sûre que je n’avais dessiné qu' un seul étron !

-Nuit agitée ?
Me dit-il en tapotant des caricatures entourées de petites descriptions malvenues.

— J’ai réfléchi avec un peu d’alcool dans le sang…désolé. Je ne me souviens plus de l'appel, j'espère que je n'ai pas crié.

Je suis extrêmement gênée et je n’ose plus le regarder dans les yeux.

-L'appel était pour une question technique dans le contrat. Sérieusement Saori ? On entend tes exploits d'hier dans tout le couloir. Sans parler de cet appel extrêmement déplacé, mais oublions tu es jeune. Il vaut mieux des petits écarts de conduite qu'autre chose.
Aucun regret pour la suite ? Tu es sûre de toi. Quoi qu'il en soit tu peux refuser à tout instant la suite des événements.

Je suis soudain en pleine période de doute, ma main serre mon genoux pour que je ressente de la douleur qui me lancine constamment, je ne veux pas reculer mais je suis morte de peur…
Terrifiée par ce que j'ai pu faire hier, que ce soit la boîte ou la greffe.

— Ne me posez pas de question, le document est signé je suis prête. Je tiens sincèrement à m'excuser pour tout ! Ce n'est pas responsable de ma part d'avoir géré cette crise de cette façon.

Arima, toujours aussi impassible, déceler les émotions de cet homme relève du défi. Je dois analyser le moindre mouvement, la plus infime expression corporelle. Il a l'air inquiet et un peu remonté. Les sourcils légèrement plus bas, le regard réprobateur, les mains bien à plat sur le bureau. J'inspire à fond. J'aimerais qu'il me dise qu'avec un comportement pareil la porte qui m'était ouverte est désormais fermée mais…