Beyond His Control

NOUVEAU Chapitre 2: Déformation professionelle

Je prends le chemin de mon appartement et je tente de franchir la porte avant de me faire attraper par ma propriétaire.
Je ne peux toujours pas payer le loyer et cela la rend furieuse. Depuis ce matin j'aurais eu du mal pour faire rentrer deux loyers ! À moins d'avoir entre temps gagné au lotto. Non et domage ! Ça m'aurait évité de vivre dans vingt mètres carrés où il caille l'hiver et on cuit l'été ! Avec des toilettes qui se bouchent au moindre étron plus gros que d'habitude ! Si bien isolé d'ailleurs que j'entends le tic-tac de l'horloge du voisin ! Ho oui, bien sûr que je suis riche espèce de crétine obèse ! Dans mon appartement, tu serais aussi à l'aise qu'un béluga dans trente centimètres d'eau ! Son cul passe a peine le chambranle des portes de l'immeuble à ce mammouth avec du poil au menton.

En plus d’avoir la tête d’un bouledogue et une obésité morbide, elle aboie comme celui-ci.

— Et ce loyer, c’est pour quand ?

— Quand je serais payée madame, dans un mois. Dis-je avec un sourire quelque peu forcé pour tenter de l’attendrir.
Le résultat n'est pas très concluant.

— Il n’y a pas que vous qui devez manger mademoiselle, je vous préviens, vous devrez me payer deux fois le loyer et celui-ci en temps et en heure, j'entends bien ! Grogne-t-elle.

Elle part sans rien dire de plus, je rentre donc chez moi et je prends mon courage à deux mains pour faire à manger, je me rationne avec 1000 yens par jour en improvisant des recettes avec des aliments en rabais au marché et des achats en gros moins chers.

Au menu des mangues trop mûres et abîmées rôties avec du tofu caramélisé et du riz.

Tout est prévu pour que je mange le mieux possible avec peu d’argent, Je fais des bocaux, des kimchis et d’autres recettes de conservation pour avoir le moins à faire de la semaine. Je conserve tout, je ne gâche rien, même pas une orange à moitié pourrie ni même de l'ail germé.
Je travaille à la maison sur les goules et j'envoie régulièrement mes recherches au siège depuis mon accident, une manière de poursuivre mon objectif. Bien que ce service soit gratuit, cela me fait plaisir. Pour la paix durable, je ferais tout mon possible. Au delà de mon apparence de rat qui mange du périmé chaque jour que dieu fait et qui bosse chez elle dans un acte militant honorable selon moi. Je détiens le pouvoir de transformation ! Rien de magique, je suis hôtesse dans un bar et je me fais reluquer toute la nuit par des porcs.

Le soir, c'est un peu comme ma deuxième vie.
Je vais travailler pour une bouchée de pain, dans un bar à thème, je me déguise avec des vêtements affriolants que les clients choisissent, je leur tient compagnie à condition d'une interdiction de toucher les serveuses et de les solliciter pour des activités hors du bar. Pandaman ne le permet jamais ! Il est déjà bien brave de recueillir toutes les filles perdues et sans un sous pour leur offrir du travail. Il ne trempe pas dans le proxénétisme.

Cette nuit, je ne suis pas en lapin ou en chat mais en sous-vêtements noirs très minimalistes et devant le grand miroir, je remarque mes défauts. Ma poitrine volumineuse qui a du mal à tenir dans ce haut très petit, mes cuisses m'insupportent à chaque fois que j’enfile des bas et mes fesses visibles sont rebondies avec un joli volume mais la cellulite gâche tout.

Je suis une femme avec des défauts comme les autres filles de l’établissement.
Je les trouve très sévères avec elles-mêmes, elles sont extrêmement belles, ce ne sont pas des vergetures qui devraient les gêner. Elles possèdent des silhouettes élancées, la plupart musclées et très féminines. Des créatures de rêve !
Contrairement à moi qui n’ai que mes yeux bleus et ma poitrine pour séduire, mes cheveux sont une horreur sortie de l’enfer aux boucles hasardeuses et mon visage trop rond malgré mon poids qui est tout à fait normal. C'est un énorme chtar que je vois sur ma pommette ? Ni vu ni connu, je l'éclate et le projectile atterrit sur le miroir. Je tourne ma tête pour me rassurer que mon délit de crasseuse n'a pas été découvert. Non, juste Nikky qui s'épile les orteils parce qu'elle a encore oublié de prendre ses hormones, la pauvre. Je nettoie mon crime et rejoint le bar, dans l'attente d'un client. Je prends mon rôle et me dandine en jetant des regards lourds de sens aux clients et à mes collègues pour faire monter la tension dans ce lieu de fantasme.