Beyond His Control

NOUVEAU Chapitre 5: Monstre

Lorsque je me hisse à l’accueil après mon périple, je me sens étrangement bien. J'ai survécu à ma matinée, j'espère qu'il en sera de même pour l'après-midi.

Mon retour à la réalité me rappelle que je dois aller voir l’entraînement des inspecteurs à la salle de sport derrière le QG.

Monsieur Arima pense que je vais pouvoir en apprendre plus et compléter ma fiche vide de l’étrange garçon aux cheveux blancs avec une belle tache de bave sur le visage. Et puis c'est quoi cette photo !? Il se cure le nez en faisant une grimace! Il a douze ans ou quoi ? C'est sûr qu'en présentant son insigne il a l'air crédible...

Lorsque j’entre dans l’établissement et que je pose mes affaires sur le banc et m'assoie, je me rends compte de ce que mon professeur veut me montrer.

Une brochette de buffles pleins de transpiration en torse nu en train de faire des pompes, de la lutte, des haltères,des squats, des arts martiaux et des combats avec de fausses armes de substitution. Rien qui ne puisse m'apprendre plus sur Suzuya. Mis à part qu'il a vraiment le corps d'une feuille comparé à la plupart des autres  inspecteurs. Je ne fais que m'éloigner de mon objectif face à ce spectacle.

Les anciens enseignent aux nouveaux et aux inspecteurs aptes à l’exercice. Je n'ai jamais voulu aller sur le terrain mais je les envie quand même. Cette démonstration de force ne fait qu'un rappel de ma douleur à ma jambe qui s'intensifie après ma marche.

J’aperçois mon ancien professeur arriver en kimono sur les tapis de gym, tout le monde s’écarte et lui laisse place. Le grand blanc autour de son banc de poisson. Est ce qu'un orque viendra le mordre ? Impossible.

Celui-ci enlève son kimono qui laisse apparaître un corps musclé sans cicatrices de combat. Il est immaculé autant que miraculé. La plupart des inspecteurs sont couverts de cicatrices,si seulement cela pouvait n'être que des cicatrices physique… Les meurtrissures mentales sont bien pires.

La cellule psychologique du CCG est l'endroit le plus désert du bâtiment. Personne n'a le temps de s'y arrêter. Les inspecteurs de terrain ne s'arrêtent de travailler qu'au moment de dormir lorsqu'ils sont seuls avec leurs pensées. Il vaut mieux s'assoupir vite quand on fait ce métier pour éviter les envies de suicide ou de sombrer totalement dans la folie.

Je me concentre sur les gestes de mon professeur plus que son corps malgré que l’envie ne me manque pas tant il ressemble à un dieu grec.

Il fait quelques kata de karaté, il pointe ensuite les inspecteurs et demande un cinq contre un.

Les plus expérimentés lâchent l’affaire après quelques minutes, cet homme en impose beaucoup mais est-il immortel ?

Vient ensuite le tour des bleus qui se font laminer et finissent à terre comme des mouches de plus il ne se ménage pas avec les jeunes recrues, chaque coup est une leçon à prendre.

A l’entraînement de l’académie j’ai osé lui manquer de respect en le défiant sans échauffement et j’ai fini par manger le tapis, il a suffit de deux coups dans le dos et les jambes pour que je me casse en deux. J'ai littéralement mangé cette saleté de tapis en le rayant avec mes dents !

Je pense que je n’ai jamais été aussi impressionnée et humiliée en combat. Arima à quand même noter que mon culot était mémorable. Ma défaite aussi.

Je ne vois toujours pas Juzo… étrange.

Le ceinture noir qui se trouve devant moi me demande de le suivre, après ma vieille prise de courage et cet entraînement ça ne me donne pas envie de lui refuser.

Dans un couloir remplies de salles vitrées, je remarque que quelques inspecteurs se battent en temps réel avec de vraies goules, des prisonniers servant de souffre douleur.