La vengeance 2/3

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Voilà maintenant trois heures que le petit groupe roulait en direction d'un aérodrome privé. La fatigue se faisait ressentir à l'arrière du véhicule, Mahéva avait pu trouver un appui confortable sur l'épaule de son ami tandis qu'il avait laissé sa petite main se glisser dans la sienne. Il n'en avait pas fallut plus au noiraud pour aussi se mettre à somnoler.

Laissant les deux tourtereaux à l'avant dans une bulle « quasi » intime. La capitaine de la 142 semblait soucieuse et jetait souvent quelques coups d'œil sur son téléphone.

Une musique coupa le lourd silence dans l'habitacle, quand la sonnerie du téléphone de Sylvana retentit. Elle écarquilla les yeux en entendant le début de celle-ci, « Simon says spread open your legs » Ghost se crispa en entendant les paroles et jeta rapidement un coup d'œil à la jeune femme qui émit un cri silencieux sous la panique. Elle en trembla tellement, sous le coup du stress pour couper son téléphone, que celui-ci lui échappa des mains. Il se glissa du côté conducteur où se trouvait Ghost, sur le tapis juste au niveau des pédales.

Sylvana se précipita les joues complètement cramoisies contre les cuisses du lieutenant, pour récupérer son téléphone. Sa main tâtonnait dans le vide, elle n'y voyait rien. Ce geste eut le don d'affoler le spectre qui essayait de rester concentrer sur la route.

- Oh seigneur, avait-il soufflé à demi-mot.

La sonnerie ne s'arrêtait pas et elle réveilla Mahéva. Helsinki sortit de sa somnolence en entendant du mouvement autour de lui. Les deux soldats restèrent ébahis devant la scène consternante qui s'offrait à leurs yeux. Ils échangèrent un regard avant d'exploser de rire.
Depuis la banquette arrière, ils voyaient leur capitaine penchée au-dessus de Ghost. Elle gesticulait contre lui tandis que la sonnerie continuait de tourner en fond.

- Désolé de vous déranger, on vous aurait bien laissé plus d'intimité mais vous comprenez qu'on ne peut pas sauter du véhicule en marche, railla la lieutenant.

- La ferme ! Qui a changé cette foutue sonnerie ?! Cria Sylvana toujours en essayant d'attraper son mobile.

Les deux prankeurs continuèrent de rire. Sylvana se redressa en brandissant son téléphone, victorieuse d'enfin pouvoir raccrocher et faire cesser cette horrible sonnerie. À entendre glousser les deux dindes à l'arrière, elle n'avait plus aucun doute quant à l'identité du coupable. D'ailleurs, Vector cessa de rire quand son regard croisa celui du spectre au travers du rétroviseur. Un silence de mort regagna l'habitacle, saupoudré de regards en coin et de joue rosie par la gêne.

N'ayant pas réussi à joindre son capitaine, April laissa un message concernant Cronos. Elle saisit cette occasion pour ne plus sentir les regards insistants des autres sur elle. Surtout son regard.

Le reste du chemin se passa sans accrocs, profitant même d'un arrêt bref sur une aire d'autoroute pour récupérer de quoi se sustenter et se dégourdir les jambes. Ils arrivèrent sur le point de rendez-vous aux alentours de 21 heure 30 et furent tous un peu surpris d'y trouver Nikolaï, un très bon ami du capitaine Price.

- Mes amis ! S'exclama t-il joyeusement en réduisant la distance qui les séparait, pour leur offrir une accolade amicale dont lui seul avait le secret.

Tous retrouvèrent la terre ferme en ayant l'impression que leurs os étaient brisés. Nickolaï leur expliqua que Price l'avait contacté pour l'aspect logistique qui leur permettrait de passer sous les radars, ainsi que d'éviter trop de questions. Il les accompagnerait jusqu'à destination, leur servant de pilote. Après cet échange, ils chargèrent leurs affaires dans l'avion, pendant que le Russe vérifiait une dernière fois les conditions météo et le plan de vol. Tous prirent enfin place pour le long voyage qui les attendait.

RP | Call of DutyOù les histoires vivent. Découvrez maintenant