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Les retrouvailles

Allongée dans le lit, la capitaine contemplait le plafond, sa tête reposant sur le torse dénudé de son fiancé retrouvé il y a peu, le colonel Pedro Pascal. L'homme tenait un livre d'une main et caressait lentement la chevelure de Sylvana de l'autre.

- Tu es réveillée, murmura-t-il d'une voix rauque encore ensommeillée. Tu as bien dormi ?

- J'ai très bien dormi, ce fut une délicieuse nuit de retrouvailles, colonel, sourit Sylvana.

- Je suis d'accord. Que dirais-tu de t'échapper pour la journée ? Rien que toi et moi.

- Et l'unité ?

- Tu n'as qu'à confier les rênes à Franik. Elle saura gérer.

- Tu ne te plais pas ici ? Questionna alors la jeune femme.

- Oh si, ne te méprends pas ta base est superbe mais... ta nouvelle recrue...

- Rose ?

- Elle veut ma mort, déclara le soldat avec sérieux.

Sylvana se mit à rire.

- Ne rigole pas ! je t'assure qu'à chaque fois qu'elle me jette un regard j'ai l'impression qu'elle va me sauter au cou pour m'arracher les yeux.

- Elle est curieuse c'est tout. Elle vient d'apprendre que je suis fiancée. Elle ne te fera pas de mal, c'est un très bon soldat.

Le berger allemand du capitaine arriva dans la pièce, Pedro déposa son livre et caressa la tête de l'animal de sa main libre, tandis que Sylvana s'était levée pour se vêtir.

- Hé salut mon pote, sourit le colonel à l'intention de l'animal. Tu m'as manqué. J'espère que maman te traite bien.

- Tout le monde le traite bien, sourit Sylvana. Rose est devenue sa meilleure amie d'ailleurs.

Le soldat releva la tête vers sa bien-aimée.

- Tu es radieuse, souffla-t-il.

- Merci, rougit-elle. Mais ce n'est qu'un treillis.

- Que réponds-tu à ma proposition ? Une journée rien qu'à deux, où tu veux.

- Je vais en parler à Mahéva. Ils doivent être à l'entraînement. Tache de t'habiller et viens prendre le petit-déjeuner.

- Oui capitaine, moqua-t-il.

Ils se retrouvèrent une demi-heure plus tard dans le froid revigorant de la montagne. Comme chaque matin, l'unité s'était réunie en extérieur sur un terrain d'entraînement des plus rudimentaires.

Rose et April rampaient avec acharnement sous des barbelés sous les acclamations de Karyline qui entamait sa cinquième série de tractions à la barre. Mahéva quant à elle, réalisait ses cent-cinquante pompes habituelles sous le regard scrutateur de Vector qui frappait dans un sac de boxe. Mortem, elle, s'entraînait dans son coin, à démonter et remonter son arme en un très court laps de temps.

- Ils font ça chaque matin ? S'étonna Pedro.

- Bien sûr. Je les garde en forme, sourit Sylvana.

La concernée se rapprocha alors de son lieutenant.

- Salut cap !

- Lieutenant je voudrais pas t'interrompre dans ta série mais j'ai un service à te demander.

- Je t'écoute, répondit la jeune femme avec attention.

- Est-ce que je peux te confier la base le temps d'une journée ?

- Tu sais que t'as pas à me demander ça. Tu veux que je leur fasse récurer les douches ?

Sylvana se mit à rire.