Rentrons, il pleut 3/3

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Les preneurs d'otages étaient furieux que leurs deux prisonnières aient tenté de s'enfuir sous leur nez, d'autant plus que l'une d'elle avait réussi. Mais ils ont pu en récupérer une sur deux et cela leur suffisait amplement. Cela leur suffisait pour faire passer un message, faire comprendre qu'ils ne plaisantaient pas. Le colonel Bambi avait donné à ses hommes le feu vert pour infliger à Karyline tout ce qu'ils voulaient en termes de coups et blessures, la seule condition étant qu'il fallait qu'elle reste en vie et parfaitement consciente pour quand il allait s'en charger lui-même.

Karyline ne passa pas le meilleur moment de sa vie. Son visage avait été déformé à cause des multiples coups qu'elle avait reçus, que cela avait été fait avec les poings ou autres objets contondants. On la reconnaissait à peine. Et puis, elle avait été mutilée un peu partout sur le corps. C'était un miracle qu'elle ait résisté à ça et qu'elle était encore consciente. Mais elle aurait clairement préféré ne pas l'être.

Alors qu'elle profitait à peine d'un moment de répit, le colonel Bambi la rejoignit dans son antre dédiée à la torture afin de passer à la phase finale. Elle était si épuisée qu'elle ne pouvait même plus relever la tête pour le regarder. Alors, il arrangea le coup et se pencha pour se mettre à sa hauteur, prenant l'arrière de la tête de la jeune femme à pleine main et la tirant en arrière pour qu'il puisse la regarder droit dans les yeux.

- Alors comme ça on croyait pouvoir m'échapper, hein ? dit-il avec un sourire machiavélique. Tu sais que chaque acte a des conséquences ? Crois-moi, tu ne vas pas tarder à les subir.

- Allez en enfer !

Un rire gras sortit de la gorge du colonel alors qu'il se redressait sur ses jambes. Il se dirigea au fond de la pièce dans un coin bien sombre où était rangé tout un tas de matériel. Il y avait si peu de lumière qui éclairait cette partie de la pièce que Karyline avait du mal à distinguer ce que son bourreau était en train de fabriquer là-bas. Il réapparut quelques instants plus tard dans la lumière, tenant dans sa main un bidon en plastique.

- Je t'en prie, honneur aux femmes ! Et pense bien à saluer Satan de ma part.






Hailey avait eu des résultats. Et les voilà partis. Il ne leur suffit pas plus de temps qu'il n'en fallait pour le dire pour que les deux Task Forces, accompagnées d'Alejandro et ses Vaqueros et de Graves, repartent en direction de la forêt équatoriale africaine. Hailey était restée à la base pour assurer les communications à domicile. Et puis, faut pas se mentir, il lui fallait aussi un peu (beaucoup) de repos. Elle devait toujours rester à l'affût pour aider les équipes sur le terrain, mais au moins elle était près de son lit.

Chaque opérateur savait ce qu'il avait à faire et connaissait sa mission sur le bout des doigts. Cette fois-ci, la mission ne venait pas du haut de la chaîne de commandement et ils seraient certains qu'ils ne tomberaient pas une seconde fois dans un piège. Tout ce qui allait se passer allait relever de la volonté de l'étoile qui était au-dessus de leur tête.

Et cette fois-ci, le commandant Graves allait vraiment être de la partie, il n'allait sûrement pas rester dans un avion à attendre que cela se passe. Si sa compagne était encore en vie et si elle était en danger de mort, il allait s'en charger personnellement et il ne laisserait personne se mettre sur son chemin. Il le fit d'ailleurs bien savoir à tout le monde et il tenait absolument à garder la situation bien en main, à savoir qu'il voulait tout diriger, ce qui ne fut pas au goût du capitaine Price. Ce dernier ne considérait pas les Task Forces travaillant pour Graves, mais plutôt avec lui et jamais il n'accepterait qu'il donne des ordres à ses soldats. Mais la collaboration était importante et les suggestions étaient tout de même acceptées.

RP | Call of DutyOù les histoires vivent. Découvrez maintenant