Chapitre 22

1 1 0
                                    

De retour en lieu sûr, Ikonos resta éloigné de tout le monde. Désormais enfermé dans une pièce, il se lança dans la conception de récepteurs d'énergie.

– Mon chéri ? Qu'est-ce que tu bricoles ?

– Je maximise notre réussite. Plus nous posséderons de ressources, plus nos chances de maintenir le statu quo ou de le renverser en notre faveur, sont élevées.

– On ne peut pas réellement décrire l'état actuel comme idéal. N'oublie pas que j'en ai disposé plusieurs sur l'île.

– Tu as souvent eu une longueur d'avance sur moi.

– Iko, lâcha Mira d'un ton plus inquiet. Tu n'as pas trouvé ton frère étrange ?

– Il a toujours agi ainsi.

– Si tu le dis.

– Ma reine, tout ira bien.

– J'ai confiance en toi. Sur ce, je vais aller disperser ces jolis petits objets.

– J'en concevrai pour les enfants.

– Bonne idée. Bisous, mon roi.

– Je t'aime.

Jusqu'à la fin de la journée, le dieu s'affaira à poursuivre son atelier de création. Désireux de tester ce qu'il avait produit, il sortit de sa caverne, à la rechercher d'un cobaye. Darko fut le premier à entrer dans le champ de vision de l'homme.

– Petit, approche. J'ai besoin de toi.

Changeant de dimension, le marionnettiste détailla l'espace qui les entourait. Tout autour se trouvaient des formes grises, sans autre couleur, seulement des nuances.

– Aujourd'hui, j'ai mis au point des récepteurs d'énergie et je veux m'assurer que tout fonctionne. Tu vas essayer celui-là et je verrai si c'est bon, ou si je dois y apporter des modifications. Prêt ?

– Prêt.

– Parfait. Dans ce cas, défoule ta puissance au maximum. Tu ne crains rien et ce lieu est conçu à cet effet.

– Dans le vide ?

– Oui.

Le bracelet au poignet de Koko, Iko lui dit d'user de ses pouvoirs. La chose faite, le plus jeune se retrouva essoufflé.

– Qu'as-tu ressenti ?

– Là, je sens que ça pique un peu.

– Parfait. Tout marche normalement. Il se rechargera dès que de la place se libérera. Évidemment, sa capacité de stockage possède des limites. Chacun est conçu avec des matériaux qui peuvent emmagasiner une grande quantité. Étant vide, je l'ai rempli avec mes propres pouvoirs. Je l'ai, de ce fait, poussé au maximum. Ce n'est pas anormal que tu sentes ton bras engourdi. Il n'a pas aimé le surplus qu'il a subi.

Emportant avec lui toutes ses créations, le dieu s'occupa de la distribution dans le salon. Sur le chemin qui le ramenait à sa chambre, des pas le suivaient.

– Arrête de me talonner, Aria.

– Pourquoi n'en ai-je pas eu ?

– Je refuse que tu combattes.

– J'ai entendu la conversation que tu as eue avec Karen.

– Vous en avez discuté ?

– Non.

– Je devais t'en parler, mais ça m'est vite sorti de l'esprit.

– Je te donne mon accord. Je veux que mon enfant naisse en sécurité et qu'il puisse connaître sa famille.

Devoir d'hôteOù les histoires vivent. Découvrez maintenant