Chapitre 25

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Deux jours plus tard, pendant qu'ils prenaient le petit-déjeuner, Oswald releva la tête.

– Un problème ?

– Elle approche.

En moins d'une minute, une silhouette apparut. Du fait qu'un bandage obstrue sa vue, l'une de ses mains longeait le mur pour l'aider à se déplacer. Milica fut le premier à réagir en bondissant de sa chaise pour la serrer dans ses bras. Artémis entendit d'autres pas s'approcher, et une voix qu'elle reconnut la salua.

– Bonjour, professeur.

– Comment te sens-tu ?

Dans cet échange, Milica avait totalement été ignoré.

– Euh, pour tout vous dire, j'ai mal à la tête, aux yeux, et j'ai l'impression que je viens de débarquer, car je n'arrive pas à me souvenir de quoi que ce soit. On aurait fait une fête où j'ai trop bu ?

– Pas du tout. Ça signifie simplement que tu as besoin de repos.

– Ça ira mieux après ?

– Je t'en donne ma parole.

Se faisant raccompagner au lit, elle ne tarda pas à se rendormir. À son réveil, il faisait nuit et plus aucun bandage ne lui couvrait la vue. Prise d'une fringale, elle sortit, explorant le chalet, à la recherche de la cuisine. Son objectif atteint et de la nourriture dans les mains, Artémis alla à l'extérieur où l'air nocturne lui procurait de l'apaisement. Tranquillement assise par terre, on prononça son prénom.

– Léandre, qu'est-ce que tu fiches dehors à cette heure-ci ?

– Je te retourne la question. En ce qui me concerne, j'avais besoin de me dégourdir les jambes.

– Je mange. J'ai faim. Il y a du monde dans ce chalet ?

– En nous comptant, on est... quatre, huit, dix... Il me semble qu'on est treize.

– On se bat ?

– Quoi ?

– Tu voulais qu'on se batte, non ?

– Je ne pense pas que ton état le permette, ni même que ce soit le moment.

– Tu n'es pas drôle.

– Que manigancez-vous dehors ?

– Les quatre frères réunis, vous allez bien ?

– Nous oui, et toi ?

– Mieux que tout à l'heure. Comment ça se fait que vous vous trouviez ici ?

– On jouait et en allant nous coucher, on a vu que vous preniez l'air.

Les garçons ne sont pas restés longtemps.

– Artémis, je sais que ce n'est pas le moment, mais je dois te parler.

– Je t'écoute.

Le loup-garou inspiration profondément, puis se lança.

– Pour commencer, je te demande pardon pour le comportement que j'ai adopté envers toi pendant et en dehors des cours. Je n'aurais pas dû m'acharner sur toi. Ensuite, je te remercie de m'avoir supporté durant ton voyage. Tu m'avais prévenu que cette histoire avait commencé il y a bien longtemps et au fur et à mesure que je suivais tes traces, je te perdais. Vous êtes nombreux à me l'avoir répété et je n'écoutais pas vraiment. À chaque fois qu'une nouvelle information était divulguée, je comprenais mieux vos mises en garde.

– J'espère qu'à l'avenir, tu tiendras compte de ce qui t'est dit. Tu as de la chance que mes parents aient pris la situation en main. Il y aurait eu davantage de dégâts si les garçons s'y étaient mis. Au début, si Horatio et Oswald n'avaient pas accepté que tu nous accompagnes, je me serais rangée de leur côté. Tu devrais les remercier.

Devoir d'hôteOù les histoires vivent. Découvrez maintenant