28 jours. 4 semaines ici.
27 jours chez Tyler.
Il ne m'avait toujours pas retrouvé.
Je supposai que j'aurai du être rassuré, si j'étais toujours là c'était qu'il n'avait aucune idée de l'endroit où je me cachais.
Alors pourquoi ne l'étais-je pas ?
Je vivais continuellement dans la peur. La peur d'être découverte, mais plus encore celle de sa vengeance.
Je faisais des cauchemars, pire, des terreurs nocturnes... des crises d'angoisse ou de tétanie. Rien ne s'arrangeait, c'était même de pire en pire.
Tyler faisait de son mieux pour me rassurer, mais, difficile d'aider une personne sans pouvoir la toucher. Ces yeux reflétaient son empathie et son envie de m'aider mais je voyais autre chose : la peur. Une émotion qui s'accrochait à moi depuis mon arrivée.
Je comprenais et je ne lui en voulais pas. J'étais l'incarnation de la mort, alors comment ne pas avoir peur ?
La seule chose qui me faisait mal, était que sa peur était plus que légitime. Et que moi même j'avais peur... de moi.
C'était une chose terrible, le fais de savoir que plus jamais je ne pourrais prendre quelqu'un dans mes bras... et encore plus de ce dire que personne de me prendrais dans ses bras non plus.
Les larmes coulaient sur mon visage. J'étais un monstre. Cela faisait plusieurs jours que je n'étais pas sortie de ma chambre. Tyler m'apportait mes repas et me laissait seule, voyant que je ne voulais pas parler.
Mes yeux étaient constamment rouges et gonflés et mes lèvres gercées à cause du sel de mes larmes.
Je ne dormais plus, de peur que mes rêves me rattrapent. Des rêves où l'on me kidnappait, où l'on me torturait pour mes actes... et je ne disais rien. Pas un cri. Pas un pleur. Pas une grimace. A la vérité, je le méritais.
Et devant ce constat, mes larmes reprenaient de plus belle.
Mon cerveau me torturait, car mes rêves ne contenaient pas que de la violence, du sang et des coups.
Il était là. Mon bourreau. Mon futur geôlier.
Il était là et il était parfait. Plus encore, il me comprenait, il était là pour moi et il pouvait me toucher.
Son visage n'animait pas la haine mais... oserai-je le dire... l'amour.
Ou du moins le désir.
Il me prenait dans ces bras et m'embrassait.
Il me regardait avec des yeux... ses yeux. Je ne saurais comment le décrire. Magnifique.
Il riait et m'embrassait encore, avec toute la fougue dont il était capable.
Je me perdais dans ses baisers.
Une idylle. Un paradis.
Il se penchait de plus en plus sur moi, ses mains caressaient mes joues et prenaient ma mâchoire en coupe pour approfondir nos baisers.
Et... bien sûr c'était trop beau pour être vrai.
En vérité, il se fichait bien de mon bonheur, c'était un monstre, tout autant que moi.
Ces rêves finissaient toujours quand il sortait un couteau et me poignardait plusieurs fois sans pitié avant de lâcher :
- Ne crois pas que j'ai un cœur. Il est de pierre depuis longtemps. Et toi... tu ne mérites pas de vivre, encore moins de respirer le même air que moi.
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Fatale
ParanormalComment subir une vie que l'on n'a pas choisie ? Oxane n'a qu'une échappatoire : la lecture. Alors que faire quand elle se retrouve soudain dans un de ces mondes, un de ceux que l'on ne voit que dans les romans fantastiques ? Quelle attitude adopter...