Tintin vient de s'installer à Madagascar et il y a épousé Mya, la femme de ses rêves dont il est éperdument amoureux. Par la même occasion, tandis qu' il exerce sa profession de journaliste en souhaitant faire un reportage sur le pays, il va, par un...
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Tandis que le crépuscule bleu et joliment éclairée par la pleine lune enrobait Madagascar, et que si la grande majorité de l'île était endormie, la police, elle, effectuait toujours ses recherches aux alentours de Tananarive pas trop loin du Foyer des Chérubins, en quête d'un éventuel indice pour tenter de retrouver la trace du petit Karim... Cependant, ce dernier était, sans le savoir, bien loin des côtes Malgaches à présent ! il se trouvait dans le beau petit village des Fougères à près de mille mètres d'altitude sur les hauteurs de Sainte Marie de la Réunion, mais cela il l'ignorait...
Le petit enfant, justement, complètement abasourdi et encore bien endormi était en train de se réveiller tout doucement. Complètement shooté, ses lourdes paupières frémirent à peine, puis, ses grands yeux noisette brillants s'ouvrirent légèrement. Hébété, Karim regarda droit devant lui en fronçant les sourcils : ce fut alors qu'il aperçut deux visages d'hommes penchés sur lui... Ces derniers qui tantôt regardaient devant eux, tantôt regardaient vers lui, étaient en train de s'échanger entre eux quelques propos. Ces deux hommes qui semblaient relativement jeunes avaient tous deux le visage clair, le buste habillé chacun d'une chemise blanche impeccable et recouverte d'une veste noire à longues manches... L'un et l'autre semblaient habillés de façon relativement chic et presque de la même façon ; ce qui les distinguait était que l'un semblait métropolitain et avait des cheveux noirs légèrement ondulés et l'autre avait une peau légèrement plus mate avec des traits asiatiques et des cheveux lisses et châtains coiffés courts avec une frange à l'avant... Néanmoins, le pauvre orphelin ne put reconnaître personne, car sa vision encore très floue lui faisait souvent défaut, et leurs voix qu'il percevait autour de lui, lui parurent incompréhensives, car elles étaient toute autant nébuleuses et floutées que sa vision. La seule chose dont il avait conscience, c'était qu'il se savait transporté quelque part par ces deux hommes, car il sentait son dos chanceler et se balloter légèrement dans le vide.
Tout à coup, il s'horrifia en écarquillant les yeux : à mesure que sa vision se clarifiait, son audition devenait nette seconde après seconde : dans cet étrange et lugubre décor fait de galeries de pierres et faiblement illuminé de torches qu'il n'avait jamais vu, il reconnut un des hommes : il s'agissait d'un des kidnappeurs qu'il avait aperçu la dernière fois dans cette voiture noire aux vitres teintées... Ce visage qui se tenait juste au-dessus de sa tête, c'était le même visage de ce malfaiteur aux traits asiatiques qui lui avait appliqué un tampon sous le nez avant qu'il ne sombre dans un lourd et étrange sommeil... En revanche, celui qui lui faisait face et qui visiblement le tenait par les pieds lui parut inconnu, il ne se rappela pas de l'avoir vu ; néanmoins, il devait lui aussi être un complice, c'était sûr !
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