Tintin vient de s'installer à Madagascar et il y a épousé Mya, la femme de ses rêves dont il est éperdument amoureux. Par la même occasion, tandis qu' il exerce sa profession de journaliste en souhaitant faire un reportage sur le pays, il va, par un...
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Ce fut sous un soleil beau et radieux que commença cette nouvelle journée. Après le restant de la nuit passée à l'hôpital, Tintin, Mya, Taehyung et les enfants de la mine de l'hôtel des Fougères se trouvaient en sécurité dans les couloirs javellisés et immaculés de la clinique de Saint Denis – la capitale – loin du malfaisant Ignace et de ses complices qui eux croupissaient en prison.
Dans le service pédiatrique, dans une petite chambre joliment éclairée à la lueur du jour un enfant allongé dans un petit lit immaculé était en train de se réveiller doucement. Cet enfant qui avait le bras partiellement plâtré, c'était Karim. Après avoir subi une petite intervention chirurgicale cette nuit dès son arrivée à l'hôpital, le petit était à présent tiré d'affaires. Quelque peu hébété et désorienté, il regarda droit devant lui : il vit un mur blanc. Il tourna légèrement la tête en se regardant quelques instants : son bras gauche était plâtré tandis que son bras droit était alimenté d'une petite perfusion. Il leva les yeux vers le décor qui l'environnait : sur sa droite, il y avait une grande porte entrouverte avec une petite lucarne qui donnait sur un corridor qui semblait tout autant illuminé. Dans son champ de vision, il aperçut une simple petite chaise tout près de son lit et sur laquelle y était posée une grande veste noire délicatement pliée. Karim fronça les sourcils : cette veste, il la reconnut : c'était la veste de Tintin ! Le gamin se redressa aussitôt et, bien assis dans son lit à présent, il étendit le bras droit jusqu'à sa chaise et là, il saisit le paletot. Quand il l'eut en mains, il la regarda en la tâtant et se murmura tout bas à lui-même :
🐊_ « Tintin... »
Mais soudain, tandis qu'il prenait à peine conscience de ce qui lui était arrivé, une voix enfantine et familière attira son attention sur sa gauche en le saluant en Malgache :
🐊« Bonjour Karim. »
Karim se retourna, surpris : c'est alors qu'il reconnut Nabil : ce dernier se trouvait étendu lui aussi sur le lit en position demi assise, juste à côté de lui. Le pauvre petit orphelin, tellement perdu dans ses pensées n'avait même pas remarqué sa présence ; son pied était toujours bandé tandis que lui aussi avait le bras alimenté par une perfusion. Son compagnon de mine lui souriait. Karim, heureux de revoir ce visage familier lui rendit son sourire et lui demanda, étonné :
🐊_ « Nabil ?tu es là aussi ? »
Nabil lui sourit aussitôt, radieux de joie:
🐊_ « Oui, je suis là, je vais bien grâce à Tintin et toi. Je suis très heureux que vous avez tous réussi, grâce à vous, je vais retrouver ma famille... »
Un petit sourire voilé d'un nuage de tristesse se dessina sur les joues de Karim ; bien qu'il se sentait réjoui à l'idée que son petit camarade retrouve sa famille, il ne put s'empêcher de penser malgré tout à sa triste situation : une fois sortis des murs immaculés de cette clinique, Nabil et les autres enfants goûteraient à la douce euphorie de retrouver leurs proches et leurs parents, tandis que lui aurait pour triste sort de regagner les sombres couloirs de son orphelinat. Affligé tout à coup, il baissa les yeux vers le gilet de Tintin qu'il tenait contre son cœur et, instinctivement, il la serra contre lui, le regard vague et tristement pensif. Nabil, clairvoyant, devina ce qu'il pensait et aussi ce qui le rendait triste Il lui demanda tout bas :
