L'après-midi se poursuivit ainsi dans la joie et la bonne humeur et cela en dépit de cette infime parenthèse de tristesse qui avait fait mouiller quelques yeux. En dépit de tout, cela ne ternit en rien le bonheur qui les animait tous, surtout celui de Tintin qui savait que son bébé que Mya portait dans son ventre allait bien et que d'ici quelques mois il allait devenir papa. En effet, son visage déjà si joli en temps habituel ravivait de couleurs extraordinaires, une beauté sublime émanait de ses traits tant il paraissait allègre... Tintin était comme transfiguré de joie... son bonheur ne put pas passer inaperçu !
Ce fut donc dans la joie et la gaieté que Tintin, accompagné de Milou mais aussi de madame Ramakavelo et de Taehyung décida d'aller rendre visite au petit Karim dans le service pédiatrique de l'hôpital. Mais il n'était pas seul : Mya les accompagnait elle aussi et étant donné qu'elle devait se reposer, Tintin la poussait dans un fauteuil roulant. Ti'Robert et sa femme ainsi que Jam décidèrent de rester dans le hall de la clinique pour manger un petit quelque chose.
Cependant si dans le cœur de Tintin et Mya c'était l'euphorie, dans le cœur du petit Karim en revanche c'était plutôt la tristesse qui y régnait et cela en dépit de l'effervescence qui fusait de tous les recoins des couloirs de la clinique : en effet, les familles et les parents des cinq petits rescapés Malgaches se trouvaient là avec chacun des petits. Bien que Karim était heureux pour ses petits camarades – entre autre pour Nabil qui occupait la même chambre que lui – et pour les quatre autres enfants qui occupaient les deux chambres voisines, de l'autre côté du couloir et dont il pouvait voir à travers la lucarne – le jeune orphelin avait malgré tout le cœur brisé ; devant ces démonstrations d'amour de pères, de mères qui couvraient leurs petits de baisers, de caresses et d'interminables étreintes, mais aussi en percevant leurs cris de joie raisonner et leurs rires, notre pauvre Karim ne put qu'être malheureux... Même s'il ne le voulait pas. Lui se trouvait seul au milieu de tous « ces enfants de la chance »... Il n'avait plus de papa... plus de maman... Il était tout seul... Il se sentit d'autant plus seul qu'il ne voyait pas Tintin non plus... Peut-être Tintin l'avait-il oublié ? Il l'ignora. Tout comme ses camarades, il n'était plus perfusé, et habillé d'une grande blouse blanche tout comme eux, il pouvait désormais se déplacer et être plus libre de ses mouvements. Aussi, après plus d'une heure de torture morale, lassé de toutes ces démonstrations parentales qui, minute après minute alourdissaient un petit peu plus son petit cœur de chagrin, Karim, avec le bras gauche immobilisé par une écharpe médicale se leva doucement de son petit lit et fit quelques pas en direction de la porte préalablement ouverte.
Tandis qu'il s'apprêtait à partir, il regarda encore longuement son compagnon de chambre : à présent, le petit Nabil entouré et choyé par ses deux parents et ses deux sœurs ne le voyait même plus tant l'allégresse de ses retrouvailles avec ses proches l'aveuglaient de tout le reste, le coupait du monde... L'heureux garçon batifolait joyeusement avec ses frangines sous le fier sourire de ses parents sans même remarquer qu'il était jalousement observé... Nabil, tout comme les autres enfants était heureux, et à présent que Karim était dans la même pièce que lui ou non, cela ne semblait faire aucune différence... L'« enfant de la chance » ne remarqua même plus sa présence. L'éploré orphelin, seul et abandonné, même de son compagnon, prit doucement la veste noire de son ami Tintin – gilet qu'il avait du poser momentanément sur sa chaise - et tout en le gardant serré contre son cœur, il se retira lentement et tristement sans faire de bruit, ne pouvant tenir quelques tristes larmes.
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🌺🔎(ᴛᴏᴍᴇ 2) ᴛɪɴᴛɪɴ ᴇᴛ ʟᴇꜱ ꜰᴀɴᴛᴏᴍᴇꜱ ᴅᴜ ᴘᴀꜱꜱᴇ (⚠️-16 ᴀɴꜱ⚠️)
ФанфикTintin vient de s'installer à Madagascar et il y a épousé Mya, la femme de ses rêves dont il est éperdument amoureux. Par la même occasion, tandis qu' il exerce sa profession de journaliste en souhaitant faire un reportage sur le pays, il va, par un...