Pendant qu'à l'île de la Réunion la journée commençait sous un ciel pluvieux et une copieuse averse, à des kilomètres de mers de là, à l'inverse à Madagascar, un beau soleil pointait depuis bon matin. Le soleil pétillait dans ce ciel bleu et annonçait une belle journée, certes, mais bien que cette journée s'annonçait radieuse, elle commençait de manière bien difficile à Tananarive.
Après une nuit particulièrement coriace et laborieuse pour les agents de police qui continuaient jusqu'à présent à effectuer des recherches concernant la disparition du petit Karim - en plus des cinq autres enfants qui étaient toujours portés disparus ! – un véritable travail de fourmi s'effectuait à l'heure qu'il était... Un travail qui jusqu'à maintenant s'avérait stérile puisque le petit orphelin avait été introuvable sur toute l'île, bien que quelques indices aient été retrouvés !
La directrice avait vieilli de dix ans depuis que le drame était arrivé la veille. Le foyer, toujours en état de choc, se trouvait encore sous la constante surveillance de la gendarmerie dans le cas où un autre enlèvement se reproduirait. La malheureuse gouvernante, de nature très pessimiste et fataliste, se trouvait complètement abattue de consternation, presque autant que les autres membres de l'orphelinat et les enfants eux-mêmes... la vieille dame se préparait déjà au point de non-retour et au décès du gamin... Mais les frères Arthur, Lazare, Carlos, Antoine, Paul, Thomas et même Pedro, qui eux aussi se sentaient très secoués par cet évènement qui avait ébranlé la pension, étaient réunis pour soutenir la gouvernante, ils essayaient de positiver et de lui apporter soutient et assistance. En effet, en dépit de la présence de policiers dans le secteur et aussi dans l'établissement même, l'ambiance était solidaire, unie.
Cet orphelinat qui jusque là était un lieu plutôt froid et repoussant d'austérité était à présent réchauffé d'une atmosphère chaleureuse, digne d'un foyer même. La police avait lancé divers appels à témoins aux quatre coins de l'île, mais malgré ces démarches, madame Ramakavelo paraissait inconsolable, et cela bien qu'elle ne pleurait plus... Elle se trouvait complètement dévastée de chagrin, surtout depuis qu'elle avait reçu le télégramme de Tintin. Elle se trouvait là, assise à sa petite table, avec dans les mains, ce petit courrier qu'elle tenait entre ses mains ridées et qu'elle était en train de lire et relire sans arrêt. A côté d'elle se tenaient trois des frères – Lazare, Pedro et Carlos – mais les deux policiers de la veille étaient encore là dans son bureau. La pauvre directrice lisait ce petit papier sur lequel y figurait une belle écriture manuscrite, et voici ce qu'il y était écrit en Français :
_ « Mya et moi avons fait bon voyage – Nous sommes bien arrivés au Port de la Réunion – Nous allons passer une semaine à Sainte Suzanne comme prévu – mille amitiés – Tintin et Mya... » lit elle de mi-voix.
Et, regardant les policiers devant elle, elle se lamenta tout bas dans sa langue maternelle :
🐊_ « ... C'est l'écriture de Tintin... Oh ! le pauvre garçon ! le pauvre petit ! lui qui aimait tant ce p'tit bambin !... Comment il va réagir quand il va apprendre que des bandits ont enlevé le petit Karim ? »
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🌺🔎(ᴛᴏᴍᴇ 2) ᴛɪɴᴛɪɴ ᴇᴛ ʟᴇꜱ ꜰᴀɴᴛᴏᴍᴇꜱ ᴅᴜ ᴘᴀꜱꜱᴇ (⚠️-16 ᴀɴꜱ⚠️)
FanfictionTintin vient de s'installer à Madagascar et il y a épousé Mya, la femme de ses rêves dont il est éperdument amoureux. Par la même occasion, tandis qu' il exerce sa profession de journaliste en souhaitant faire un reportage sur le pays, il va, par un...