Au même endroit, au même moment.

Chapitre 30

Le lendemain matin ...

C'était le cœur emplit d'un sentiment de plénitude et d'amour passionnel, que j'observais Jenna il y a quelques secondes, le visage légèrement penché vers le siens encore endormi et apaisé. Cependant, cet instant hors du temps fût rapidement interrompu lorsqu'elle ouvrit les yeux, et laissa place à une accolade amoureuse, nos deux corps nus blottis l'un contre l'autre.

Dans ce genre de moments, je me sens si apaisée et comme délivrée de toutes ces chimères qui me brisent le moral à longueur de temps, que je serais apte à laisser ma langue lui avouer chacun de mes secrets, chacune de mes pensées à son égard, chaque sentiments que je lui porte, si je ne m'efforçais pas à me tenir un minimum pour éviter de la faire fuir.

Et oui, ce serait tout de même idiot de ma part si je lui donnais l'envie de prendre ses jambes à son cou alors que nous venons tout juste de nous retrouver.

- Tu as passé une bonne nuit ? lui demande t-elle, les doigts glissés dans ses cheveux encore en bataille de la veille.

- Si je te dis que j'ai dormis comme un bébé, ça te va aha ? dis-je en laissant un sourire en coins s'installer sur mon visage.

- Parfait !

Me lance t-elle avant de me faire basculer sur le dos afin de pouvoir s'installer à califourchon sur mes cuisses et d'avoir une meilleure vue sur mes lèvres entrouvertes.

- Moi qui pensais que je ne me réveillerais plus jamais près de toi aha. continue Jenna. Je suis fière d'avoir eu tord, pour une fois !

- Pour une fois ? Arrête de te lancer des fleurs, tu as très souvent tord ! lancé-je ironiquement.

- Tu es sûre de ce que tu dis ?

- Très.

- Ok ...

Soudain, et alors que je venais de poser l'un de mes bras sur mes yeux afin de me cacher de la lumière, ma brune glisse ses mains au niveau de ma taille et débute vengeance acharnée et remplie de chatouilles insupportables.

- Arrête ! Ahahah, Jenna stop ! supplié-je en me débattant de ses mains intrusives.

- Tu rêves, chérie.

Bien que je sois encore sa victime, je réussi à dégager l'un de mes bras qui était jusqu'ici prisonnier de ma brune et dépose ma main au niveau de sa nuque, avant de rapprocher, de force, son visage lumineux du miens.

Rapidement, les chatouilles disparaissent et laissent place à des baisers amoureux, au départ chastes puis finalement de plus en plus sauvages.

- Tu sais.. j'ai vraiment apprécié notre soirée d'hier ... commence t-elle à prononcer, tout en faisant glisser ses doigts sur les clavicules de la brune. Et.. je me disais qu'on pourrait peut-être.. tu sais, réitérer la chose ? finit-elle de demander lorsque sa main se dépose sur la poitrine de la plus grande.

Mais alors que je lutte contre les frissons qui assaillissent mon corps malgré mes tentatives de repousses, je me décide à agripper la taille de ma brune entre mes doigts tremblants, la faisant sursauter au passage.

- Avec plais.. commencé-je à prononcer avant de me faire interrompre par le bruit d'une porte semblant s'ouvrir.

Qui cela peut t-il bien être ? Surtout à une heure pareille ?

- Cache-toi !

- Hein ?!

- Mets-toi sous les draps, June !