Chapitre 20

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Rappel ! Pour les dialogues : Gras : anglais, italique : français, normal : coréen

          Ce fut dur de leur dire au revoir. Ils sont adorables. Comme promis, ils m'ont accompagnée jusqu'à l'aéroport en voiture et m'ont dit au revoir avant que je passe la douane. Et comme Woozi l'avait dit, peu de personnes ont fait attention à nous. Ils m'ont accompagnée faire l'enregistrement de mes bagages en soute. En regardant mes valises s'éloigner sur le tapis roulant, je me rends compte que c'est vraiment fini, c'est la fin de ce contrat, de ce projet. Une larme roule sur ma joue et coule jusque sous mon masque. D'autres la rejoignent. Je sens une main saisir la mienne fermement. J'entrelace mes doigts avec ceux de Vernon, puisqu'il s'agit de la sienne. Je la relâche quelques secondes après, le manager est encore avec nous.

Lorsque la douane est en vue, j'étreins une dernière fois les membres du groupe pour leur dire au revoir et je salue le manager en le remerciant pour tout ce qu'il a fait pour moi. Alors que je m'éloigne je ne peux m'empêcher de me retourner pour les regarder encore, pour graver dans ma mémoire les instants que nous avons passés ensemble. Tandis que je me retourne pour la dernière fois, juste avant de passer le portique électronique de détection de métaux, seul Hansol est encore là à me regarder. Je lui souris avec les yeux pleins de larmes, et lui adresse un dernier signe de la main avant qu'il ne disparaisse de mon champ de vision. Le chemin jusqu'à la porte d'embarquement et l'attente se font dans le silence. En attendant le décollage de l'avion, les souvenirs de tout ce qui s'est passé pendant ces neuf mois tournent en boucle dans ma tête. Mon voisin de siège me voyant triste et mélancolique me demande si tout va bien.

- Oui. Ne vous en faites pas. Je suis juste triste de laisser derrière moi l'homme qui compte le plus pour moi.

Il me sourit tendrement.

- Ne vous inquiétez pas. Vu tout l'amour qu'il y a dans vos yeux je suis sûr que vous vous reverrez et à ce moment-là les sentiments ne seront que plus forts. Ne dit-on pas qu'il faut se quitter pour mieux se retrouver ? Et je suis sûr que vous lui manquez déjà.

Je souris à ses mots et regarde une dernière fois par le hublot le tarmac de l'aéroport de Séoul avant que le pilote ne nous prévienne de notre décollage imminent.

- Ça, je n'en doute pas un seul instant.

          Durant le vol, je regarde "Mourir peut attendre", étant un film que j'apprécie et proposé par la compagnie aérienne. Je dors un peu pour ne pas être trop claquée en arrivant en France, mais assez pour pouvoir avoir tout de même envie de dormir en arrivant. Le repas du soir est servi alors que je parcours les photos dans ma galerie pour ressasser tous les moments passés avec les garçons.

          Lorsque l'avion atterri sur le sol français, il fait déjà nuit depuis plusieurs heures. Une douce chaleur m'envahit alors que je pénètre dans l'aéroport. Je suis de retour à la maison. Mais j'ai laissé une partie de ma maison en Corée du Sud. Après avoir récupéré ma valise, je me dirige vers la sortie. Quelques mètres avant, je vois une personne me faire de grands signes de la main. Je souris en la reconnaissant et m'élance vers elle.

- Pao ! je m'écris en me jetant dans ses bras.

Ah ! Ça fait vraiment du bien de la revoir. Elle m'a beaucoup manquée. Nous nous étreignons pendant un moment en poussant des petits cris de dauphins.

- Ça fait tellement longtemps que je t'ai pas vue. Et ça fait aussi longtemps que je t'ai pas fait un câlin. Je suis contente que tu sois de retour. Tu vas avoir beaucoup de choses à me raconter. Mais ça tombe bien, on a toute la nuit pour ça, m'assure mon amie.

Je pouffe de rire en secouant la tête. Moi aussi, elle m'a manquée. Par contre, ça fait tellement longtemps que je n'ai pas parlé Français en continu que j'ai des petits bugs de langue. J'en perds mon Français, si c'est pas triste ça. Bras dessus, bras dessous, nous nous dirigeons vers le métro parisien en traînant mes valises derrière nous. Heureusement qu'elle est venue me récupérer, je ne me sentais de prendre le métro parisien seule, la nuit avec deux grosses valises après avoir été dans un pays où je n'avais pas à m'inquiéter de sortir aussi tard. J'espère que ça n'a pas été trop compliqué pour Paola toute seule dans l'appartement. J'avais convenu avec mes parents et ceux de Paola de continuer à payer mon loyer pendant le temps où je serai en Corée, mes parents payaient une partie et je payais l'autre. Je suis bien contente qu'on ait fait ça parce que j'ai un endroit où rentrer.

CohabitationOù les histoires vivent. Découvrez maintenant