Wenneveria.

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La cérémonie d'ouverture du tournoi de Samaïn débute enfin. Nous sommes la veille d'une nouvelle année et de la saison sombre. Tout Petit Camelot est en effervescence. Arthur, Tristan et moi n'échappons pas à l'atmosphère.

Peut-être sommes-nous même un peu plus tendus, après qu'Arthur nous a appris le vol de la Table ronde. Pour ma part, je ne me suis toujours pas remise du choc. C'est un véritable crime. Comme si nous n'avions pas suffisamment de problèmes comme ça avec la guerre. Je ne comprends pas que le seigneur Listenois ait confirmé la tenue du tournoi. Mais bon, j'imagine que maintenir une apparente normalité fait partie du jeu politique.

Bref.

Alors que je mate d'un œil distrait depuis les gradins de la lice, le défilé des chevaliers selon leur région, je note l'enthousiaste de mes deux camarades. Je lève les yeux au ciel et masque mon fou rire. Cela frise l'hystérie. Arthur et Tristan ressemblent à cet instant précis à des gosses gavés de sucre un soir de Noël.

Bon, je reconnais que contempler ce spectacle pour la première fois, c'est vraiment quelque chose.

Les cris de joie de la foule qui encourage ses favoris. Les écussons chatoyants portés fièrement par les hérauts, la parade des destriers caparaçonnés, les armures à l'ancienne rutilantes, les cotillons pleuvant dans la lice sans discontinuer au milieu des feux follets qui virevoltent en adoptant les couleurs les plus folles... Maître Clothilde qui hurle pour annoncer chaque chevalier...

Tout est assourdissant de bruit, de lumières et d'excitation.

Dauphine, qui nous accompagne, me donne un coup de coude et me désigne les garçons en riant. Arthur et Tristan ont la bouche grande ouverte. Limite, ils bavent.

Merde, un peu de tenue les mecs. Qu'est-ce que ça va être lorsque le tournoi va démarrer demain, sinon?

Après la parade s'ensuit un grand banquet à ciel ouvert. Les tables sont installées en cercle autour d'un gigantesque feu. Les flammes crépitent si haut que nous y voyons comme en plein jour. Flavila et ses commis se sont encore une fois surpassés. Le repas tient du divin. Nous roulons littéralement jusqu'à nos lits tant nous sommes gavés. L'avantage est que nous nous endormons rapidement. Nous abrégeons ainsi nos souffrances de devoir attendre le lendemain pour assister aux premières épreuves du tournoi.

 Nous abrégeons ainsi nos souffrances de devoir attendre le lendemain pour assister aux premières épreuves du tournoi

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Je retrouve Arthur et Tristan pour les huitièmes de finale de la joute à l'épée. La lice a été divisée en huit portions carrées dans lesquelles s'affrontent deux concurrents. Les huit rencontres auront lieu simultanément.

Dans la plus proche de nous, Séguran d'Arrée va se mesurer à Soliman des Terres Désertes. Deux chevaliers issus des mondes perdus. La trêve de Samaïn a, pour elle, ce point positif de pouvoir, pendant une courte période, rassembler Brocéliande en une seule et même nation.

Comme avant.

Enfin, pour ce que j'en sais. Moi, je n'ai jamais connu ça.

Mes compagnons, eux, trépignent d'impatience à l'entrée des seize combattants. L'explosion de joie dans les gradins est unanime. Le jeune homme, assis une travée en dessous de moi, se lève et crie des encouragements à l'arrivée de Soliman des Terres Désertes.

Les mondes perdus de Brocéliande (Terminée, en cours de réécriture )Où les histoires vivent. Découvrez maintenant