Call me your angel

Amis ou ennemis (2)

★ANGEL

La moto filait à toute allure, si vite que j'avais du mal à garder les yeux ouverts, mais je devais me concentrer sur la route. Jamais je n'aurais pensé me retrouver dans une telle situation en venant chez Damian. En tant qu'Angel ou ange de la mort, je n'avais jamais été sur une moto avec deux autres personnes à une telle vitesse.

- Damian, tu es sûr que nous devions prendre ma moto ? C'est dangereux.

- Aucune voiture ne peut passer dans ce raccourci. En plus t’inquiète pas pour moi répondit Damian avec confiance.

- Je m’inquiète pour ma survie pas la tienne.

- Alors me parle plus, si même celle censée être ma garde du corps ne s’intéresse pas à ma survie alors je préfère rester solitaire.

- Nous aurions pu marcher ou courir.

- Même si nous courions, nous ne pourrions jamais arriver à temps. Alors marcher. Ajouta Kayon.

- Très bien, alors accrochez-vous bien. Dis-je en accélérant.

Je conduisais aussi vite que possible et je ne pouvais même plus entendre leurs cris. Heureusement, j'étais capable d'apprivoiser la grande vitesse.

- Angel, ralentis, je ne suis pas prêt à mourir. Il y a encore beaucoup de gens qui n'ont pas vu mon visage. S'exclama Kayon.

- Kay...

- Non, je dois encore rendre Angel folle de moi.

- Kay...

- Attendez... Je n'ai jamais pu dire à Ambre que...

- Kayon! Criâmes Damian et moi en même temps.

- Oui?

  - Nous sommes arrivés. Descends de la moto. Répondit Damian

-Depuis quand? Demanda-t-il

  - Il y a environ 10 minutes, idiot! Dépêche-toi. Répliqua-t-il.

Kayon descendit de la moto et nous suivîmes Damian. Nous entrâmes dans l'université et je fus émerveillé par son prestige. Que ce soit les étudiants ou l'université elle-même, un air chaleureux et estimable se dégageait. Bien que ce soit le début de l'année et que tout le monde soit heureux de se revoir, je détestais les retrouvailles encombrantes des couples et des amis dans les couloirs. Peut-être que pendant deux ans, j’ai perdu la valeur des sentiment que sont l’amour ou l’amitié, mais cette scène m’écœurais plutôt que de m'émouvoir. En faisant abstraction de l'atmosphère, nous ne faisions que marcher de droite à gauche.

- Qui cherchez-vous? Demandai-je

Notre amie, nous devons la trouver au plus vite! Répondit Kayon.

- Si c’est votre amie pourquoi tu as l’air inquiet

- Tu vas comprendre.

Nous continuâmes à "rechercher" et une voix aiguë me brisa presque les teimpents.

- Je ne peux pas croire que je te revoie! Je n’y croyais même plus.  S'écria une fille en courant vers moi.

Je la reconnus tout de suite, la fille que j'avais aidée la dernière fois. Je ne m'attendais pas à la revoir, encore moins ici. Comme je m'en doutais, elle venait d'une famille riche. Sa mini-jupe et son haut blanc mettaient en valeur sa silhouette. Sa veste en jean bleu , qu'elle portait sur les épaules avec nonchalance, conférait à sa silhouette une allure délicieusement chic. Ses baskets griffées ainsi que son sac à dos de marque, laissait transparaître un air d'intello insaisissable. Ses cheveux roux, coiffés en queue de cheval, dévoilait son visage aux traits enfantins et ses jolies taches de rousseur. Elle était si adorable, si délicate, qu'elle en était comparable à une poupée en porcelaine.

- Tu te souviens de moi.

- Bien sûr, tu es Jaïna. Je ne pourrais jamais oublier une personne aussi mignonne que toi.

- Moi, je suis mignonne? Je suis flattée, surtout venant de toi. J'aimerais continuer à parler, mais j'ai une affaire à régler.

Son sourire chaleureux se transforma en un sourire diabolique, une veine se dessina sur son front. Dans ses yeux, je pouvais lire de la rage alors même que son regard se tourna vers Damian et Kayon.

- Alors vous deux, expliquez-vous. Pourquoi êtes-vous en retard de quinze minutes? Leur demanda-t-elle en cognant son poing dans sa main,

- Jay, ma jolie, ma beauté electrifiante on peut en discuter cal..... Essaya d'expliquer Kayon.

- Kayon, crois-tu que c'est le moment de me dire des compliments ? Veux-tu recevoir ma chaussure en pleine figure ?" l'interrompit-elle en colère.

- Désolé." répondit-il faiblement.

- Je ne veux pas d'excuses, des explications. Tu as dix secondes."

- Pour quoi? Demanda-t-il, curieux.

- neuf

- Jaïna, ne sois pas en colère. Implora-t-il

- Cinq

- Hein, ça devrait pas être 8? Essaya de plaisanter Kayon.

- quatre

- C'est pas de notre faute. Ni de moi, ni de Damian. Dit-il en essayant de calmer Jaïna.

- un

- C'est à cause d'elle! S'exclama Kayon en me désignant du doigt.

- Quoi ! S’eclama t-elle

- C'est ma garde du corps, alors j’ai été obligé de la rencontrer. Ajouta Damian froidement.

  Fallait le dire. Ce n'est pas grave. Venir à l'heure, ce n'est pas si important. Dit Jaïna d'un ton plus calme.

- Jay! Je suis très déçu. Si c'était de notre faute, tu nous aurais engueulés, mais quand c'est elle, ce n'est pas grave! Protesta Kayon.

- Oui, Kay, parce qu'elle est importante ce que vous n’êtes pas. D'ailleurs, puis-je enfin connaître ton nom? Demanda Jaïna, en se tournant vers moi

- Angel. Répondis-je.

- Wah, ça veut dire que tu es mon ange gardien. Fit Jaïna en souriant.

- Si tu veux. Répondis-je.

- Et moi, je serai ta meilleure amie. Ajouta-t-elle avec enthousiasme.

- Si tu veux. Répondis-je, perplexe.

Je ne savais pas quoi répondre. Elle était tellement heureuse. Sa naïveté m'étonnait. Sa meilleure amie ? Moi ? Elle ne me connaissait même pas, ni moi, ni mes aspirations. Mais le simple fait de l'avoir défendue suffisait pour qu'elle me fasse confiance. On devient même pas amie de cette manière alors meilleure amie c’est assez extrême voir même stupide.

- Bien, alors venez ! Nous allons faire je vais faire le discours dans l'amphithéâtre dans à peine cinq minutes. Informa Jaïna.

- Ok, on y va. Répondit Damian.

- Angel, tu vas rester avec nous ? Hein? Je t’en supplié dit moi oui ! Demanda-t-elle, curieuse et impatiente de ma réponse.

- Oui. Répondis-je.

- Appelle-moi Jay alors. Allez, viens ! Sexclama-t-elle, m'entraînant par le bras vers l'amphithéâtre.

C'était bizarre, que ressentais-je ? Le contact de ma main avec la sienne provoquait à la fois de la méfiance et de la douceur. Comme un sentiment de déjà-vu, un sourire forcé qui ne faisait que cacher ses véritables émotions. Mais qui était-t-elle vraiment ?