Terminée - Descendants 4 - La nouvelle menace / Fanfiction

Chapitre 15

Je n'avais jamais rencontré Jay et Gilles, mais Harry avait eu le temps de me parler de leur ascendance. Et je fus pour le moins étonnée de trouver un fils de voleur avec les poches vides et un... hm... fils de brute avec un trou abyssal en lieu et place de cerveau. Bien sûr, Gaston — le père de Gilles — n'était pas réputé pour son intelligence, mais j'aurais juré que ce garçon à carrure si imposante avec des liens avec Simplet.

Étrangement, ils ne paraissaient pas être au courant de mon identité secrète ni même de l'arrivée de l'équipage de pirates. Mal n'avait pas eu la présence d'esprit de les avertir ou avait négligé cet aspect de notre bataille, s'imaginant certainement que je n'en étais pas informé. Quel qu'il en fût, j'avais toutes mes chances de les corrompre, à leur tour.

J'avais été surprise que l'on nous conduise dans une petite dépendance de la cuisine, là où les domestiques prenaient leur repas. Le roi Arthur prétendait nous inviter, mais ce n'était que par convenance. Dans un coin de ma tête, je me promis que, plus tard, lorsqu'il viendra quémander son salut au Pays des Merveilles, je l'obligerai à manger avec les cochons. Un ricanement m'échappa et Harry me lança un regard amusé, se demandant à quoi je pouvais bien penser. Au moment où que nous nous asseyons sur les bancs en bois disposés autour de vieille table usée, il me présenta à ses « amis ».

— Marcie, voici Gilles et Jay.

Je n'avais jamais rencontré Jay, mais je n'avais aucun mal à deviner qu'il ne portait pas Harry dans son cœur. Gilles, au contraire, l'avait serré dans ses bras comme s'il venait de retrouver un frère perdu de vue. La bouche déjà pleine, alors que rien n'avait été servi, Gilles parlait en postillonnant des miettes de pain.

— Mais qu'est-ce que vous faites là ? s'était-il exclamé avec un sourire niais. Mal ne nous avait pas dit que vous deviez nous rejoindre !

— Ce n'est pas Mal qui nous envoie, asséna Uma en se laissant tomber sur son banc.

Encore une fois, j'étais surprise de son approche directe et franche. Elle allait tellement droit au but que je ne pouvais que la respecter. Jay, qui s'installait face à elle, la dévisagea sans se cacher.

— Comment ça ?

— Elle a essayé de nous abattre en plein vol, lâcha-t-elle sans mâcher ses mots.

— La reine de cendre ?! s'exclama Gilles en postillonnant des miettes de pain.

— Non, Mal.

Ce fut Harry qui répondit à la question d'un ton solennel, ne détournant pas une seule seconde le regard.

— Impossible ! Menteur !

Jay manqua de bondir sur ses pieds, les yeux électrisés par la colère.

— Pourquoi elle ferait ça ? Je suis certain que sa sœur de pacotille s'est moquée de vous !

La fidélité de Jay était remarquable, mais sa pique à mon encontre me fit arquer un sourcil.

— Sa sœur nous attendait au Pays des Merveilles, là où Mal nous avait envoyés pour qu'on se jette dans la gueule du loup. Elle espérait qu'on ralentisse la reine de cendre.

— Elle n'est la reine de rien ni de personne, grogna Jay, le regard noir.

— Pas encore, mais tu n'as pas senti sa puissance, ajouta Harry.

— Bien sûr que si ! J'étais présent au mariage de Mal et Ben. Je l'ai vu faire ses petits tours de passe-passe et, hormis se téléporter, elle n'a rien fait de particulier.

Je peinai à me contenir, je désirais répondre à ce défi qu'il me lançait indirectement, j'avais envie de le carboniser sur place sans qu'il ait le temps de dire « ouf ». Je sentais mon sang bouillir et je craignais que mes oreilles se mettent à créer de la fumée tant je fulminais.